lundi, décembre 05, 2005

Le bon temps des colonies


« L’histoire balbutie, l’histoire se répète car le cœur de l’homme reste inchangé, toujours en proie à la haine, à la violence, à la cupidité, à la peur, au mensonge, à tous ces maux qui taraudent son âme. Il est vain de croire au progrès, à l’humanisme, à la fraternité, à la solidarité, au partage, car l’homme est fini. »
Les dignes héritiers de Jules Ferry, d’Ernest Renan ont fait entendre leur voix au perchoir en votant la loi du 29 février 2005 qui stipule, entre autres que : « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord... »

Face à la réprobation et la mobilisation des historiens, les députés de gauche ont proposé la suppression de l’article incriminé, mais les nostalgiques de l’Empire, de la spoliation, du travail forcé, de l’esclavage, de la déportation, des exécutions sommaires, de la gégène, des « oui missié », « oui maîte » et des « oui bwana », ont refusé d’abroger cette loi indigne, qui insulte la mémoire des peuples colonisés, la mémoire d’une partie du peuple français.
Ces hommes arguant l’excuse de mission civilisatrice de l’occident, les descendants de ces hommes ayant promulgué le code noir, le code de l’indigénat ont parlé : la colonisation fut
positive.

En effet, la colonisation fut positive, les coffres des banques occidentales, les musées en conservent le souvenir, les ports français les traces. Peut-on faire injure aux « réhabilitateurs » de la colonisation de vouloir magnifier le temps des voleurs, des violeurs, des dépouilleurs et des fossoyeurs ? Après tout la colonisation, la traite négrière, l’esclavage a enrichi la France.

On me rétorquera qu’il ne s’agit pas de cela, mais de lutter contre les mémoires concurrentielles et de reconnaître les : « sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. »
Soit ! Je leur réponds : qu’est ce que la France n’a jamais eu a faire des supplétifs de son armée, de ces exécutants des basses besognes ?
Et aujourd’hui, la France dans sa grande magnanimité leur apporte l’absolution à l’aube de leur sénilité et apaise par cette loi leur conscience ?
L’Histoire devrait-elle faire les frais de leurs remords tardifs ? Je vous dis que non. L’histoire balbutiera mais ne se répétera pas.
Les deux dadophores ayant proposé et fait voter cet amendement peuvent se gargariser de leur suprématie de race, de leur prééminence technologique, respirer les relents nauséeux de leur passé ou pleurer sur le bon temps des colonies ou les gens comme eux savaient ce qui étaient bon pour les Nègres, les Niggers, les Malgaches, les kanaks, les Bougnoules, les Viets, les Chinetoques : la spoliation, le fouet, la déportation et l’impôt.
Quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, ces manipulateurs ne nous exhéréderont pas de notre Histoire.
Cette loi inaccouchée ne sera pas appliquée selon les dires du ministre de l’éducation nationale. Alors que cela ne tienne, que le gouvernement donne acte à cette parole et fasse abroger l’article 4 de la loi.
Tony Mardaye.

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