mercredi, mai 03, 2006

L’écran carnavalesque



Le CRAN : fédération d’associations noires regroupant une centaine d’associations africaines et moins d’une dizaine d’associations antillaises en son sein, sans poids réel, sans consistance, n’ayant aucune prise sur la communauté afro-antillaise a décidé de s’approprier la mémoire de nous autres, en proposant de célébrer le 10 mai. Pourquoi pas !

Cette fédération, qui n’est qu’un écran de fumée, derrière laquelle se cache une association ayant fait des antillais des antisémites, et dont la création du CRAN a pour but, de lutter contre un pseudo antisémitisme rampant au coeur de notre « communauté », a offert à son baron, à son laquais une assise médiatique, sans précédent, sans commune mesure, et lui a ouvert tout grand les pompes à subventions de la république. Et pour cause !

Le Cran qui ne représente rien, pas grand-chose, pas grand monde, parle et pustule dans les médias, les « opportuneux » les bonimenteurs, les politicards et les journaleux aux ordres sont sous le charme, écoutez leurs dithyrambes, louanges ou leurs mensonges. C’est comme on veut !
Le CRAN a demandé plus de 600 000 euros de subventions pour commémorer le 10 mai à la Bastille, dont 179 400 euros pour le plateau artistique et 105 000 euros pour les organisateurs, après tout la mariée est gironde, il faut en profiter. Et puis, pourquoi pas !

Le CRAN se propose pour le 10 mai d’offrir à la France une Commémoration Nationale de l’abolition de l’Esclavage, par un concert-évènement gratuit : « Mémoire pour l’avenir » et le CRAN amène le nègre danser la gigue sans le fouet, SVP. Elle n’est pas belle la vie ?

- Mais là, nous disons aux «dévoyeurs » et aux fossoyeurs de la cause noire qu’il n’en n’est pas question ! C’est NON.
Le 10 mai est un jour de commémoration de la souffrance, celle endurée par des millions esclaves, déportés d’Afrique vers les Amériques pour enrichir les siècles.
C’est la souffrance de nos ancêtres déshumanisés, bestialisés, transformés par le droit en bien meuble ou en immeuble par destination, dont il s’agit.
C’est un jour du souvenir, et ce jour, à travers les siècles qui séparent, un lien se tissera entre nos ancêtres esclaves et les hommes libres mais pas égaux que nous sommes. C’est un lien de mémoire, un lien d’affection, et en aucune manière cette commémoration ne peut prendre un caractère festif, mais un caractère solennel ou religieux. Et le 10 mai solennisé, il ne sera pas temps, ni l’heure d’une monstrueuse zoukerie, ni d’un grand méchant zouk.

Le 10 mai, il sera temps de se souvenir et de se recueillir. Tout simplement !

Par ailleurs, nous serons attentifs aux artistes qui prostitueront la mémoire de nos ancêtres pour un franc six sous, et à tous ceux qui leur apporteront leur soutien.

Tony Mardaye

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