samedi, décembre 31, 2016

31 Décembre : Haiti – Ephéméride du jour

Le Président Fabre Nicolas Geffrard (1806 – 1878)
31 Décembre 1878. Décès à Kingston, Jamaïque, de Fabre Nicolas Geffrard.
Né à Anse-à-Veau le 23 Septembre 1803. 

Geffrard fut président d’Haiti du 18 Janvier 1859 au 13 Mars 1867, quand il prit, avec sa famille, le chemin de l’exil, décédé en exil, à Kingston, Jamaïque. 

Il fut un homme politique haïtien. Il fut également président à vie de 1859 à son abdication en 1867. 

Durant son règne de 8 ans, il offre plus de liberté au peuple et devient le Père de la Patrie. Son règne fut la période geffrardienne. 

À son abdication, le pays sombre dans la crise et la guerre civile. 

Son père, le général Nicolas Geffrard, est l'un des pères de l'indépendance d'Haïti et meurt quelques semaines après sa naissance. 

Fabre Geffrard est alors adopté par son oncle, le colonel Fabre. Geffrard quitte le collège de la ville des Cayes en 1821 et s'enrôle dans l'armée. 

Quand le général Rivière Hérard engage une rébellion contre le président à vie Jean-Pierre Boyer en 1843, il le nomme lieutenant-colonel, et l'envoie dans la ville deJérémie où il bat les troupes de Boyer qu'il poursuit jusque dans la péninsule de Tiburon. 

Après ce triomphe militaire il est élevé au grade de général de brigade en 1844.

Le nouveau président, Jean-Baptiste Riché craint la popularité de Geffrard, et le fait arrêter pour essayer de le traduire en justice, mais la cour martiale l'acquitte faute de charge suffisante. Riché souhaite tout de même le faire assassiner. Mais le président meurt d'une crise cardiaque avant l'assassinat de Geffrard. 


En 1849, sous le règne de Soulouque, Geffrard commande une expédition contre la République dominicaine au cours de laquelle il est blessé à la bataille d'Azua. Il occupe les plus hautes fonctions dans l'armée sous le gouvernement de Faustin Soulouque et sous l'Empire. 

En 1849 Soulouque devenu l'empereur Faustin er le nomme au commandement d'une division de l'armée lors de la première guerre contre Saint-Domingue (aujourd'hui la République dominicaine), dans laquelle il a acquis la renommée par sa victoire à La Tabarra. 

Lors de la deuxième guerre contre Saint-Domingue (1856) le général Geffrard se distingue à plusieurs reprises, notamment grâce à l'habile direction de l'artillerie à Banico. 

Se dissociant de ce régime devenu impopulaire, il est menacé par l'empereur Faustin 1 er d'arrestation et d'exécution. Il s'échappe et organise une révolution, qui conduit à la chute de l'empire soulouquien.

Le 15 janvier 1859, quelques minutes après l'abdication de l'empereur Faustin er, il est proclamé président à vie avec droit de succession à Port-au-Prince. 


31 Décembre 1913.- Prise d’armes à Thomazeau.
Cette prise d’armes contre le président Michel Oreste fut matée le lendemain. Mais elle inspira d’autres, surtout dans le Nord, qui s’insurgèrent contre le gouvernement de Port-au-Prince. 


jeudi, novembre 24, 2016

Colonisation et esclavage : pour François Fillon, un « partage de culture »



Le dimanche 28 août 2016, à Sablé-sur-Sarthe, dans le parc du château, François Fillon, candidat à la primaire de la droite et du centre pour l'élection présidentielle de 2017, a choisi de réviser la définition communément admise de la colonisation et de dégager la responsabilité de la France dans la pratique de l'esclavage d’État, déclarant à l’emporte-pièce :
"Non, la France n'est pas coupable d'avoir voulu faire partager sa culture aux peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Nord ! Non, la France n'a pas inventé l'esclavage !"

Cette saillie de François Fillon n’était par tout à fait conforme à l'héritage de son mentor, Philippe Seguin, qui avait demandé en juin 2002 au conseil de Paris de remettre en place la statue, place du général-Catroux, d’un ancien esclave, le général Dumas. Elle marquait également un certain décalage par rapport aux valeurs léguées par Joël Le Theule, ministre de l’outre-mer, auquel Fillon doit sa carrière. 

D'aucuns ont d’ailleurs jugé que le lieu choisi par François Fillon pour faire cette déclaration n'était pas un hasard : Sablé-sur-Sarthe, ville natale de Joël Le Theule, est en effet la commune dont Raphaël Elizé, un descendant d'esclaves de la Martinique, fut le maire socialiste de 1929 jusqu'à sa destitution par les autorités de Vichy en 1941 et sa déportation à Buchenwald, où il mourut en 1944, ce que François Fillon ne pouvait ignorer, puisqu'il a succédé à Raphaël Élizé et à Joël Le Theule à la mairie de Sablé-sur-Sarthe, où il fut élu de 1983 à 2001.

La date du 28 août est proche de celle du 23 août, fixée par l'UNESCO pour commémorer la traite et l'esclavage. C'est en effet le 23 août 1791 que les esclaves de Saint-Domingue (depuis république d'Haïti) se sont soulevés contre la colonisation esclavagiste française, accélérant l'abolition générale de l'esclavage, entérinée le 4 février 1794 par la Convention.

Même si François Fillon, lorsqu'il était Premier ministre, avait signé une circulaire tendant à affaiblir le caractère solennel de la journée du 10 mai -la date choisie par Jacques Chirac en 2006 pour la commémoration de l'esclavage, et devenue depuis institutionnelle-  il ne pouvait ignorer qu’une loi de 2001 reconnaît que l’esclavage tel que la France l’a pratiqué officiellement aux dépends de six millions d’Africains de 1635 à 1848, est un crime contre l’humanité.

La déclaration de François Fillon du 28 août 2016 lui a sans doute valu la sympathie et les voix de la droite extrême et de l'extrême droite, qui lui ont permis de passer en quelques jours, dans les semaines qui ont suivi son discours de Sablé-sur-Sarthe, d’une estimation de 12 % dans les sondages à 44 % de suffrages exprimés et de devancer Alain Juppé, jugé plus ouvert sur ces questions.

Mais elle a été sanctionnée, le 20 novembre 2016, par les Français des anciennes colonies esclavagistes au premier tour de la primaire de la droite et du centre. Les suffrages se sont en effet massivement portés sur Alain Juppé, le maire de Bordeaux, vainqueur en Guyane (avec 47,6 %), en Guadeloupe (43,4 %), en Martinique (35,36 %) et en Seine-Saint-Denis (35,8 %).

Outre l’indignation de l’outre-mer et des Français issus de la colonisation de l’Afrique, cette proclamation du 28 août 2016 n’a pu que susciter des interrogations dans les 47 pays qui, durablement ou non, partiellement ou en totalité, subirent la colonisation française :  Algérie, Anguilla, Antigua, Bénin, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chine, Comores, Côte d’Ivoire, Djibouti, Dominique, Égypte, États-Unis,  Gabon, Gambie, Grenade, Guinée, Haïti, Inde, Laos, Liban, Madagascar, Mali, Malte, Maroc, Mauritanie, Montserrat, Niger, République centrafricaine, République du Congo, Saint-Christophe, Saint-Domingue, Sainte-Croix, Sainte-Lucie, Saint-Eustache, Saint-Vincent, Sénégal, Syrie, Tanzanie, Tchad, Tobago, Togo, Tunisie et Vietnam.
Pour presque toutes ces nations, la colonisation française, qui a imposé le travail forcé aux indigènes de 1900 à 1946, fut violente et criminelle. Pour ne prendre qu'un exemple, à Madagascar, de 1883 à 1960, elle a occasionné plus de 500 000 morts : 17 % de la population initiale. Les Malgaches, traumatisés par cet épisode, n'y ont jamais vu aucun "partage de culture" et il leur arrive de le reprocher encore à leurs plus proches voisins français : les Réunionnais.
Est-il besoin de rappeler par ailleurs les horribles épisodes qui ont accompagné la colonisation française en Afrique ?

Si la France n'a évidemment pas inventé l'esclavage en général, elle a néanmoins été l’une des premières nations à développer l'esclavage d'État, subventionné par des primes, et légalisé par le code noir. C'est cette forme officielle et institutionnelle d'esclavage (et non l'esclavage en général) qui est commémorée tous les 10 mai.

L'esclavage a été rendu possible par la propagation du racisme. Et la France n'a aucune leçon à donner à cet égard, puisqu'elle compte malheureusement des théoriciens qui, les premiers, ont mis en doute l'unité de la nature humaine. C’est ce que fit Isaac La Peyrère en 1655. Et peu après, en 1684, c’est François Bernier, un médecin français, qui inventait l'idée absurde de prétendues « races » humaines. C’est la République française, prise en otage par Napoléon, qui a rétabli l’esclavage dans un bain de sang en 1802, après l'avoir aboli (ce qu'aucun pays au monde n'a jamais osé faire). C'est en outre un Français qui a inventé le mot de racisme en 1892, non pas pour dénoncer ce préjugé, mais pour en faire un mot d'ordre positif. Et nombreux sont les intellectuels français, comme Vacher de Lapouge, qui ont directement inspiré ou approuvé l'idéologie nazie.

Le passé colonial et esclavagiste de la France, même s'il est très déplaisant, fait partie intégrante de son histoire. Évoquer de tels faits sans les édulcorer n'a rien à voir avec une quelconque demande d'une prétendue "repentance". C'est un préalable nécessaire pour dépasser cette histoire et en effacer les séquelles, dont le racisme, qui fait peser aujourd’hui une lourde hypothèque sur l’avenir de la France, est le plus évident et le plus dangereux.

Nicolas Sarkozy, après avoir inauguré son quinquennat en déclarant d’entrée de jeu à Dakar, alors que François Fillon était son Premier ministre, que l’homme africain n’était «pas suffisamment entré dans l’histoire», a tenté, au cours de la campagne de la droite et du centre, de faire admettre aux Français de toutes origines qu'ils descendaient de "Gaulois". François Fillon est bien resté dans cette voie en flattant les préjugés de l'électorat ultraréactionnaire de la droite extrême et la mouvance identitaire, qui se reconnaît en lui, comme en témoigne le soutien affiché du raciste et eugéniste Henry de Lesquen.

En une période de troubles et d'attentats, il faut prendre garde à ne pas dresser les Français les uns contre les autres, à ne pas mettre en danger l'outre mer, les banlieues et le pays tout entier. Et il faut aussi s’attacher à ne pas blesser les anciennes colonies françaises, qui sont aujourd’hui des partenaires économiques essentiels, par des propos dédaigneux.

"L'homme de l'avenir est celui qui aura la mémoire la plus longue", écrivait Nietzsche. La courte mémoire condamne à être longtemps confronté à ce passé qu'on ne veut pas admettre.

Le 3 novembre 2016, sur France 2, lors du second débat de la primaire, François Fillon est revenu malgré lui sur sa déclaration du 28 août. Il a dû reconnaître que l'esclavage et la colonisation étaient bien des crimes. Il a cependant maintenu ses propos, adoptant, face à Élie Domota, qui lui reprochait le caractère raciste d'une phrase relevant, selon le syndicaliste, de l'apologie de crime contre l'humanité, une attitude où certains observateurs originaires d'outre mer et d'Afrique n'ont vu qu'arrogance et mépris.

Fillon a évoqué, pour se dédouaner, un discours prononcé à propos de la mort d'Aimé Césaire à l'assemblée nationale, le 13 mai 2008. Mais, dans cette allocution, il est surtout question de poésie, comme si Césaire n'était pas aussi l'auteur du Discours sur le colonialisme. Et les mots d'esclavage et de colonisation y sont soigneusement évités. L’ancien maire de Sablé-sur-Sarthe y fait allusion au "passé douloureux et enchaîné des peuples noirs" auquel Césaire était, selon lui, « fidèle ». Mais l'ancien Premier ministre ne semble pas directement concerné : comme si cette histoire n'était pas la sienne, comme s'il y avait bien eu des victimes, mais jamais de bourreaux. Et comme si les victimes, les "peuples noirs", du seul fait de leur couleur, étaient destinées de toute éternité à l'enchaînement et à la douleur.



Claude Ribbe 

 écrivain et réalisateur, auteur d’Une Autre Histoire (2016, le cherche midi éditeur)

mardi, novembre 22, 2016

22 Novembre – Ephéméride du jour


22 Novembre 1987. Incendie du marché Salomon.


Un acte entrant dans la série d’actions par un secteur hostile aux élections du 29 Novembre. Parmi ces actions on peu citer:
L’incendie criminel qui détruisit le magasin d’Emmanuel Ambroise, un membre du CEP (3 Novembre);
– L’incendie à l’Imprimerie le Natal. Cette Imprimerie était chargée de préparer les bulletins de vote (4 Novembre);
– Le tirs répétés provenant d’armes automatiques la veille des élections etc…

22 Novembre 1891. Inauguration du Marché Vallière.

Communément appelé « Marché En-bas », ce marché demeure le centre commercial névralgique de Port-au-Prince. « Fabriqué à Paris, aux usines Bandit, Donon et Cie, ce marche qui rappelle l’architecture des Anciennes Halles parisiennes, comporte deux immenses hangars métalliques reliés par un pavillon central de style mauresque flanqué d’une tourette à chaque angle et orné d’une horloge. Il a coûté au gouvernement haitien ( Florvil Hyppolite ) 130.000 dollars. »
Détruit lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010, il a été immédiatement reconstruit.

22 Novembre 1791. Les troupes du Beauvais attaquèrent Port-au-Prince.

En peu de temps, ces troupes composées d’hommes de couleur, s’emparèrent de la ville détruisant ou brûlant tout sur leur passage. Cette attaque s’inscrit dans le contexte de la révolte des hommes de couleur qui réclamaient la jouissance des droits égaux avec les colons blancs.

22 Novembre 1960. Établissement de la loi martiale sur tout le territoire.


Le mois de novembre 1960 fut particulièrement turbulent. Une grève d’étudiants initiée deux mois plus tôt et soutenue par les franges les plus en vue de la société haitienne se solda par un échec avec l’arrestations de plusieurs chefs de file et la ferméture de l’université. Par la suite, plusieurs personnalités qui avaient montré une certaine sympathie pour les étudiants furent également expulsées dont Mgr. Poirier, archevêque de Port-au-Prince, le 24 novembre.

22 Novembre 1968. Transfert des restes du président Dumarsais Estimé.

Cérémonie à laquelle participèrent le président François Duvalier, les membres du corps diplomatique et de la famille de l’ancien président. Les restes furent transférées dans un mausolée construit spécialement pour la circonstance à la cité de l’Exposition. A titre posthume, le diplôme et les insignes de l’Ordre militaires Jean-Jacques Dessalines au grade de Grand Collier lui furent conféré. Soulignons que François Duvalier, fut ministre de la Santé Publique et du Travail sous l’administration d’Estimé.

jeudi, novembre 10, 2016

10 Novembre – Ephéméride du jour


10 Novembre 1908. Antoine Simon pris les armes contre le président-général Nord Alexis.

Délégué militaire du gouvernement dans le département du Sud, Antoine Simon fut révoqué par le président Nord Alexis. Pour protester contre cette révocation, ses partisans dans le Sud le poussèrent à prendre les armes contre le régime de Port-au-Prince.

lundi, novembre 07, 2016

7 Novembre – Ephéméride du jour


7 Novembre 1914.- Davilmar Théodore devint président d’Haïti.

Chef d’une armée insurrectionnelle qui avait, en février 1914, subit une défaite face aux troupes d’Oreste Zamor, il finit, comme ses prédécesseurs par s’imposer à Port-au-Prince et se faire élire par l’Assemblée Nationale. Son gouvernement prit fin quelques mois plus tard, le 22 Février 1915.

7 Novembre 2009.- Ratification de la nomination de Jean-Max Bellerive, premier ministre désigné, par la Chambre des Députés.

Ministre des deux gouvernements précédents nommé au poste de premier ministre et mommé par le président René Préval quelques heures seulement après la motion de censure du Sénat à l’encontre de Michel Pierre-Louis (30 Octobre), il fut ratifié avec une majorité confortable de 52 voix.

dimanche, novembre 06, 2016

6 Novembre – Ephéméride du jour


6 Novembre 1987.- Henri Namphy, alors chef du Conseil national de gouvernement (CNG), s’autoproclame commandant-en-chef des Forces armées d’Haiti (FADH).

On est en pleine période électorale, et le général Henri Namphy qui devrait en principe abandonner le pouvoir à l’avènement du nouveau président (prévu au 7 février 1988) veut encore s’y agripper en se nommant le chef des FADH, l’armée étant, à ce moment là, incontournable.

6 Novembre 2009.- Le Sénat de la République ratifie Jean-Max Bellerive, premier ministre désigné.

Nommé par le président René Préval quelques heures seulement après la motion de censure du Sénat à l’encontre de Michel Pierre-Louis (30 Octobre), cette ratification constitue à date, un record dans les annales des nominations des chefs de gouvernement haitiens. Le vote a été obtenu à la majorité des sénateurs présents lors d’une courte séance. 

6 Novembre 1883.- Décès du général Louis Dufresne.
Ministre de la guerre et de la marine du 9 avril 1848 jusqu’à la fin de l’Empire de Daustin 1er., le général Dufresne, sous la présidence de Geffrard, commanda l’arrondissement de Port-au-Prince.

jeudi, novembre 03, 2016

La Martinique et la Première Guerre mondiale en 100 questions-réponses


La Martinique et la Première Guerre mondiale en 100 questions-réponses
(éditions ORPHIE)

Un ouvrage de Sabine ANDRIVON-MILTON
Exemples de questions :
Pourquoi les soldats martiniquais ont-ils participé à la guerre ?
Combien sont morts ?
Ont-ils servi de chair à canon ?
Quels ont été les effets de la guerre sur la Martinique ?
Quels sont les lieux de mémoire de la guerre en Martinique ?

Cet ouvrage apporte les réponses à une centaine de questions et permet de mieux comprendre cette période de l’histoire de la Martinique qui est restée longtemps peu connue.


SOMMAIRE

  • La Martinique à la veille du conflit
La Martinique pendant la guerre
La mobilisation des soldats martiniquais
Les soldats martiniquais dans la guerre
La fin de la guerre et le retour des soldats
L’après-guerre et les lieux de mémoire
Documentaires, colloques, ouvrages, expositions


Un ouvrage indispensable pour tous ceux qui veulent connaître cette histoire.

RENCONTRES AVEC LE PUBLIC- DEDICACES


SAMEDI 5 NOVEMBRE 2014

9h-11h :
Librairie antillaise la Galléria

16h-18h
librairie antillaise le Rond Point

JEUDI 10 NOVEMBRE
18H
PREFECTURE DE FORT-DE-France (séminaire CANOPE)


L’AUTEUR


LE LABEL CENTENAIRE


Cet ouvrage a obtenu le label national Centenaire qui permet de distinguer les projets les plus innovants et les plus structurants pour les territoires. Avec ce label l’ouvrage est répertorié dans le programme national officiel des commémorations du Centenaire.

QUESTIONS A L’AUTEUR

  1. Pourquoi ce titre ? Pourquoi 100 questions et pas plus ?
Nous avons retenu cent questions pour correspondre au Centenaire 14-18. Nous avons aussi constaté que la formule questions-réponses plaisait aux lecteurs.

  1. Pourquoi avez-vous écrit un ouvrage de plus sur la Grande Guerre ?
Au cours de mes interventions auprès des scolaires et du grand public, il revenait les mêmes questions concernant la participation de la Martinique et des soldats martiniquais dans la Grande Guerre. Il m’a donc semblé opportun, avec le Centenaire, de réaliser cet ouvrage qui apportera des réponses simples aux questions les plus fréquemment posées. Il deviendra ainsi un outil indispensable pour les personnes désirant s’informer sur le sujet. Cet ouvrage fait un peu la synthèse des ouvrages précédents.

  1. N’a-t-on pas déjà tout dit sur cette guerre?
Pas du tout. Au contraire. Il reste plusieurs sujets à étudier, comme le rôle des soldats martiniquais dans la bataille de Verdun, leur implication dans le Chemin des dames et la bataille de la Somme… Avec le Centenaire, plusieurs thématiques sont mises en lumière et permettent d’approfondir cette histoire sous divers angles. Ce qui n’avait pas encore été fait à ce jour.

  1. Quel public visez-vous pour cet ouvrage ?

Je vise en premier lieu les scolaires car le sujet de la Première Guerre mondiale est étudié au CM2, en 3e et en 1ère. Cet ouvrage est aussi destiné aux enseignants qui pourront réaliser leurs cours et au grand public.

  1. Pensez-vous que les Martiniquais s’intéressent à l’histoire militaire?

Les Martiniquais s’intéressent à leur histoire et sont de plus en plus avides de connaissances. Cela se ressent pour l’intérêt qu’ils portent à la découverte du patrimoine. Lors de la journée du patrimoine, les sites militaires sont très fréquentés. Nous avons encore dans notre société, une grande partie des adultes qui ont fait leur service militaire. Celui qui ne s’intéresse pas à l’histoire militaire veut quand même connaître le rôle joué par la Martinique et les Martiniquais dans les différents conflits car cela n’avait pas été étudié autrefois.

  1. Peut-on savoir quel sera votre prochain ouvrage ?

Si l’ouvrage se rapportant à la Première Guerre mondiale retient l’attention des lecteurs, je réaliserai celui se rapportant à la Seconde Guerre mondiale.




mardi, novembre 01, 2016

1er Novembre – Ephéméride du jour


1er Novembre 1919. Mort de Charlemagne Péralte

Trahi par Jean-Baptiste Conzé, un de ses lieutenants, Charlemagne Péralte reçut deux balles au dos de Hermann Hanneken, un commandant américain. 
Pour l'histoire :
François Borgia Charlemagne Péralte (1885-1919) fut un révolutionnaire nationaliste haïtien et chef du mouvement Cacos, opposé à l'occupation d'Haïti par les États-Unis, capturé et exécuté par l'armée américaine près de Grande-Rivière-du-Nord.

Charlemagne Péralte est né le 10 octobre 1885 dans la ville de Hinche au sein d'une famille aisée et cultivée. En 1915, les forces militaires des États-Unis débarquent en Haïti et occupent le pays jusqu'en 1934.

Les forces américaines se déploient dans le pays sans d'incident majeur sauf à Léogâne, où Charlemagne Péralte, commandant de la sécurité militaire de la région, refuse de déposer les armes et le drapeau national sans en avoir reçu l'ordre officiel des autorités haïtiennes. Sa carrière militaire et administrative brisée, il démissionne et retourne dans sa ville natale de Hinche pour s’occuper des terres familiales.

Les États-Unis font élire un Président, le président du Sénat Philippe Sudre Dartiguenave et signer un traité, base légale de l’occupation, par lequel ils prennent le contrôle des douanes et de l’administration. L’administrateur américain a le pouvoir de veto sur toutes les décisions gouvernementales d’Haïti et les officiers des Marines servent dans les provinces. Ainsi, 40 % des recettes de l'État passent sous le contrôle direct des États-Unis. L'armée est dissoute au profit d'une gendarmerie, destinée à maintenir l'ordre intérieur. Les officiers sont américains. Les institutions locales, cependant, continuent à être dirigées par les Haïtiens.

En 1917, le Président Philippe Sudre Dartiguenave demande la dissolution de l’Assemblée qui avait refusé d’approuver une Constitution inspirée par le secrétaire à la Marine des États-Unis : Franklin D. Roosevelt. Ceci fut fait par la gendarmerie, commandée par le Marine Smedley Butler.

Les occupants américains manifestent du racisme. Cette attitude consterne et indigne en particulier l'élite mulâtre, francophone et éduquée.

En 1918, des routes sont construites sous le système de la corvée. La réaction populaire est violente. À la fin de l’année, le pays est en état d’insurrection. Les paysans armés, surnommés « cacos », sont jusqu'à 40 000. Leurs chefs les plus connus sont Charlemagne Péralte et Benoît Batraville qui attaquent la capitale, Port-au-Prince, en octobre 1919. Charlemagne Péralte entreprend le harcèlement des forces américaines. Avec un armement limité à quelques vieux fusils et des machettes, les Cacos opposent une telle résistance que les effectifs des Marines sont augmentés, et les États-Unis en viennent à utiliser leur aviation pour contrôler le territoire et mater la guérilla.


Après deux ans de combats, fort du soutien de la population, Charlemagne Péralte proclame un gouvernement provisoire dans le Nord d’Haïti, en 1919.
Charlemagne Péralte est trahi, et tué par les Américains le 31 octobre 19191. Un cliché du cadavre de Charlemagne Péralte, pris par les Américains, montre le corps du héros révolutionnaire attaché à une porte et accompagné du drapeau bicolore haïtien. Cette photographie est reproduite à des milliers d’exemplaires pour être distribuée dans tout le pays.

Benoît Batraville, lieutenant de Péralte, reprend le flambeau de la lutte. Le 2 décembre 1919, un congrès organisé par les forces rebelles révolutionnaires désigne Benoît Batraville commandant des forces Cacos en remplacement de Péralte. Quelques mois plus tard, trahi à son tour, il est arrêté par les soldats américains et exécuté sommairement par eux le 20 mai 1920. Son corps est enterré au cimetière de Mirebalais.

Il fallut deux ans aux Marines américains pour mater la révolte au prix de plus de deux mille morts haïtiens.

La mort de Charlemagne Péralte a pris pour les Haïtiens la dimension d’un martyre. Après le départ des forces américaines en 1934, le corps de Péralte fut déterré, identifié par sa mère et enterré avec les honneurs au cimetière de Cap-Haïtien. Après la mort de ses chefs guérilleros, le mouvement révolutionnaire Cacos va faiblir et finalement sera éliminé en 1921.

1er Novembre 1845. Transfert du siège du gouvernement au Cap-Haitien.
Le président Louis Pierrot (16 Avril 1845 – 28 Février 1846), originaire du Nord, qui dédaignait les Port-au-Princiens, les accusant de traites, décida de retourner dans son patelin et obligea son entourage et les membres de son gouvernement à le suivre. Après son renversement, Port-au-Prince reprit son titre de capitale et ses fonctions de siège de gouvernement

lundi, octobre 31, 2016

31 Octobre – Ephéméride du jour


31 Octobre 1906.- Mariage de Louis Borno et de Hélène Saint-Macary:

Cette dernière fut la troisième épouse de Borno qui devint président d’Haiti le 15 Mai 1922. De ce mariage naquirent Madeleine, Henri et Simone.

31 Octobre 1929.- Début de la grève des étudiants de l’École d’Agriculture de Damien:

« Les étudiants de Damien, « frappés dans leur poche » autant que dans leur orgueil et « leur amour-propre » sont furieux » (Leconte, Frantz-Antoine. Jacques Roumain et Haïti: la mission du poète dans la cité. La grève prit une tournure politique quand des étudiants d’autres établissements du pays commencèrent à se solidariser des élèves agriculteurs.

Cette première grève d’étudiants Haitiens et le massacre de Marchaterre du 6 décembre suivant portèrent les occupants à créer une commission dite Commission Forbes pour évaluer sur place la situation et proposer d’éventuelles solutions.

31 Octobre 1941.- Décret-loi créant le Bureau d’Ethnologie de la République d’Haïti:

Conçu comme un établissement de recherche, de vulgarisation et de sauvegarde du patrimoine devant œuvrer dans les domaines de l’ethnographie et de l’archéologie. Cinq tâches lui sont assignées:
Inventorier, classer et conserver les pièces ethnographiques et archéologiques;
Investigation méthodique et la protection des sites archéologiques;
Mise sur pied d’un musée où seront conservés les objets provenant directement de la « campagne de rejeté »;

Développement de l’enseignement de l’ethnologie;
Publication d’un bulletin comportant le résultat des recherches du Bureau et les travaux d’ethnologues haïtiens et étrangers

samedi, octobre 29, 2016

29 Octobre – Ephéméride du jour


29 Octobre 1918.- Décès à New York de Michel Oreste

Président d’Haiti du 4 mai 1913, Michel Oreste, né à Jacmel le 8 avril 1859, dut démissionner le 27 janvier 1914 sous la pression d’une insurrection.

Michel Oreste-Lafontant dit Michel Oreste (8 avril 1859 - 29 octobre 1918), fut président de la république d'Haïti du 4 mai 1913 au 27 janvier 1914. Durant sa présidence, se profile à l'horizon un futur conflit mondiale, Oreste ne cache pas qu'il soutient l'Allemagne. Ses convictions parfois dictatorial vont causer sa chute le 27 janvier 1914, quelques mois avant le début de la Première Guerre Mondiale. Il finit ses jours en exil à New York.

Michel Orest est élu le 4 mai 1913 Président de la République par l'Assemblée nationale avec 72 voix contre 17 voix pour le sénateur Cauvin, 5 voix pour le géneral François Beaufossé Laroche et 1 voix pour le sénateur M. Morpea, dans une période de trouble faisant suite à la mort du président Tancrède Auguste. Selon Oreste, le pays ne peut sortir de la crise que si le pouvoir législatif et exécutif appartienne à une seule et unique personne pour diriger Haïti. 

Certains craignent alors une dictature. Oreste dut donc démissionner le 27 janvier 1914 sous la pression d'une insurrection. Il s'enfuit à bord du croiseur allemand SMS Vineta, puis du paquebot Prinz Eitel Friedrich en direction de la Colombie, où il se rend en exil. Il meurt d'urémie à New York.

Après sa démission et son départ, un comité civilo-militaire a été chargé d'assurer l'ordre; c'est le Comité de Salut Public dirigé par Edmond Polynice qui dura jusqu'au 8 février 1914 et l'élection de Oreste Zamor, ancien commandant militaire du département de l'Artibonite, qui triompha facilement de ses rivaux du Nord et se fit élire président par l'Assemblée nationale.

mercredi, octobre 26, 2016

26 Octobre – Ephéméride du jour

Le Président Jean-Pierre Boyer (1776 – 1850)

26 Octobre 1820 : Rétablissement de la république sur tout le territoire d’Haïti

Le Général Jean-Pierre Boyer entre au Cap-Haïtien, capitale du royaume du Nord d’Haïti. Il avait déjà succédé le Général Alexandre Pétion en 1818 au Président de la République de l’Ouest d’Haïti. En devenant maître du royaume de l’ex-roi Henri Christophe, Boyer réunifia Haïti en une république. 

Le règne de Boyer dura jusqu’en 1843. C’est le plus long règne individuel qu’ait connu Haïti. Les Duvalier, père et fils, ont dirigé le pays pendant 29 ans. Boyer détient à son bilan d’avoir accepté, en 1825, de payer une indemnité de 150 millions de francs or, ramenée à 90 millions, au royaume de France contre la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti. 

Il est aussi celui qui rattacha la partie orientale de l’île à la République d’Haïti. Renversé en 1843, Boyer mourut dans la misère, en exil à Paris, en 1850. Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise.


mardi, octobre 25, 2016

25 Octobre – Ephéméride du jour Devoir de mémoire...


25 Octobre 1946. Démission de l’ensemble du cabinet de Dumarsais Estimé.

Une action obligeant Estimé à se débarrasser de son ministre de l’Éducation Nationale et de la Santé Publique, Daniel Fignolé. 

Certains ministres de ce cabinet de l’union nationale, ennemis de Fignolé, agissaient dans les coulisses pour porter le président du 16 août à se débarrasser de ce dernier.

25 Octobre 1954: Décès de Luc Grimard.

Directeur du quotidien catholique « La Phalange » et l’un des écrivains haïtiens les plus talentueux de sa génération. Il est surtout connu par ses pièces de théâtre et ses nouvelles.

samedi, octobre 22, 2016

22 Octobre – Ephéméride du jour


22 Octobre 1957. François Duvalier prêta serment comme président d’Haiti.

La cérémonie qui se déroula au palais national en présence de nombreuses personnalités et de l’état major de l’armée. 

Duvalier prêta serment sur la Constitution de 1950 par devant le président du sénat, Hugues Bourjolly. Le lendemain il présenta son nouveau cabinet composé des personnalités suivantes:

Père Jean-Baptiste Georges: Education nationale
Frédérique Duvignaud: Interieur et defense nationale
Théodore Nicoleau: Justice
Fritz Saint Firmin Thébaud: Finances
Henri Marc Charles: Agriculture
André Théart: Commerce et Économie
Dr Jean Lafontant: Santé Publique
Marcel Vaval: Travaux Publics
Vilfort Beauvoir: Relation Extérieures et des Cultes
Antoine Piere-Paul: Travaux publics.

22 Octobre 1801. Soulèvement contre Toussaint Louverture dans le Nord:

Faisant foi à une rumeur sur l’intention de Toussaint Louverture de rétablir l’esclavage, des anciens esclaves manifestèrent leur mécontentement en s’insurgeant contre le général-en-chef en massacrant quelques blancs, propriétaires d’esclaves dans le passé. Toussaint étouffa l’insurrection et força ses principaux leaders à se suicider en public en se tirant une balle à la tête.

jeudi, octobre 20, 2016

20 Octobre – Ephéméride du jour


20 Octobre 1974. Décès de l’ancien président Elie Lescot

L’ancien président d’Haïti Elie Lescot décède à l’âge de 91 ans, à son domicile à Laboule près de Port-au-Prince. Elu président le 15 mai 1941, il démissionne le 11 janvier 1946 à la suite de manifestations d’étudiants.

Élie Lescot devient président après la démission de Sténio Vincent (président de 1930 à 1941).

Sur la demande des États-Unis, il déclare la guerre à l'Axe (8 décembre 1941, soit le lendemain de l'attaque de Pearl Harbor).

Avec son gouvernement au bord de la faillite et une économie chancelante, Lescot a plaidé en vain auprès des États-Unis une prolongation des remboursements de la dette. 

Les relations entre Lescot et Trujillo, président de la République dominicaine sont rompues. En Haïti, il a favorisé le recrutement d'officiers à la peau claire dans le corps de la garde militaire. Il s'appuie sur un système de chefs de la police rurale, connu sous le nom des chefs de section, en gouvernant par la force et l'intimidation.

En 1944, des soldats de rang inférieur, à la peau noire participant à une rébellion ont été capturés et sept d'entre eux ont été exécutés sans cour martiale. Cette même année, Lescot a prolongé son mandat présidentiel de cinq à sept ans.

En 1946, ses tentatives pour museler la presse d'opposition a suscité des manifestations d'étudiants réprimés très violemment entraînant une révolte à travers la capitale de Port-au-Prince. 

La foule a manifesté devant le Palais national, les travailleurs se mirent en grève et les résidences des autorités ont été saccagées. Un autre inconvénient important de Lescot était le fait que son gouvernement était dominé par les mulâtres qui lui a valu un grand dédain parmi la majorité des militaires noirs.

Élie Lescot a essayé de commander la Garde militaire pour briser les manifestations, mais celle-ci à refuser d'exécuter ses ordres. Convaincus que sa vie était en danger, Lescot et son cabinet ont fui en prenant l'exil pour se réfugier aux États-Unis.

Une junte militaire de trois personnes a pris le pouvoir à sa place et s'est engagé à organiser des élections. Au lendemain de l'exil d'Élie Lescot, la radio et la presse retrouve une indépendance, les groupes dissidents exprimèrent leur espoir et optimisme quant à l'avenir d'Haïti. 

Léon Dumarsais Estimé finalement succéda à Lescot à la tête de la république, devenant le premier président noir d'Haïti depuis l'occupation américaine.

20 Octobre 1997. Rosny Smarth, premier ministre démissionnaire, annonça qu’il cessa ses fonctions intérimaires.


Haiti, qui n’avait pas de gouvernement pleinement fonctionnel depuis l’annonce de sa démission, le 9 juin,se trouva alors plongé dans une crise politique.

mercredi, octobre 19, 2016

19 Octobre – Ephéméride du jour


Après Assassinat de Jean Jacques Dessalines et Charlotin Mackadieu 17 Octobre 1806 deux jours après c'est l'Assassinat de François Capois dit Capois-La-Mort sous l'ordre de Henri Christophe près : 

François Capois dit Capois-La-Mort Héros de l’indépendance, commandant de la deuxième division du Nord et signataire de l’Acte de l’indépendance, il périt dans une embuscade aussi près de Limonade dans le département du Nord. 
François Cappouet ou François Cappoix (surnommé Capois-La-Mort), né en 1766 à Delaunay (Glon-nen) re section communale de Chansolme, Arrondissement de Port-de-Paix, assassiné en 1806 sous l'ordre de Henri Christophe près de Limonade, est un officier de l'armée indigène d'Haïti lors de la Révolution haïtienne et vainqueur de la Bataille de Vertières.

19 Octobre 1888. Décès Lysius Félicité Salomon.

Président d’Haiti du 23 Octobre 1879 au 10 Août 1888, Salomon dut abandonner le pouvoir à la suite d’une insurrection organisée par Seïde Thélémaque, récupérée par l’ancien président Boisrond Canal 10 Août. Il se réfugia en France où il rendit l’âme.
François Capois dit Capois-La-Mort

mardi, octobre 18, 2016

18 Octobre – Ephéméride du jour


18 Octobre 1806. Funérailles de Charlotin Marcadieu:

Charlotin Marcadieu est le célèbre colonel de l'armée haïtienne qui a perdu la vie en essayant de sauver l'empereur Jean Jacques Dessalines au Pond Rouge où les deux ont été assassinés le 17 octobre 1806...

Tué en se portant au secours de l’empereur Jean-Jacques Dessalines. L’empereur, quant à lui, n’eut pas droit à des funérailles et son nom fut même banni dans les départements de l’Ouest et du Sud.

18 Octobre 1850. Naissance de Joseph Anténor Firmin

Membre de la Société d’Anthropologie, Anténor Firmin naquit au Cap-Haitien. Après avoir essayé ses armes dans l’enseignement, il se lança dans la politique et occupa deux fois la fonction de ministre des Finances et des Affaires Étrangères. A ce titre, il s’opposa fermement, en 1891, à la concession du Môle Saint Nicolas aux Américains. Durant ses nombreux séjours à Paris, il se lia d’amitié avec d’importantes personnalités latino-américaines.

Politicien malheureux durant les effervescents mois de l’année 1901 marquant la frénétique course à la présidence, il devint, par la suite, un errant subissant en plusieurs occasions l’exil, ou se trouvant à la tête d’une légation (On voulait bien s’assurer qu’il se trouvait à des milliers de kilomètres d’Haiti).

Il rendit l’âme le 19 septembre 1911 à Saint Thomas, laissant à la postérité plusieurs publications dont De l’égalité des races humaines: anthropologie positive (Paris : F. Pichon, 1885).

18 Octobre 1957. Les parlementaires issus des élections du 22 septembre entrent en fonction.

Réunis en Assemblée nationale quatre jours avant l’investiture du nouveau président, il siégeront en permanence jusqu’à la promulgation de la Constitution de 1957. Les fortes tête de ce nouveaux Parlement formant la 38è législature, à travers leurs interventions à la tribunes “offrent matière à réflexion” au nouveau président, François Duvalier. 

lundi, octobre 17, 2016

17 Octobre – Ephéméride du jour


17 Octobre 1803. Nicolas Geffrard se rend maître des Cayes.

Nous sommes en pleine guerre de l’Indépendance. Les Français commencèrent à subir la pression constante des troupes indigènes et à subir des défaites. Ils ont évacué Jérémie en août. Geffrard, un mulâtre, s’étant rallié à Dessalines, reçut le commandement de la 13ème demi-brigade qui chassa les troupes expéditionnaires des Cayes et en prit possession. Quelques deux mois plus tard, les Français capitulèrent.


17 Octobre 1806. Assassinat de Jean Jacques Dessalines.

Jean Jacques Dessalines, le héros de l’Indépendance d’Haiti, tomba victime d’un complot fomenté par la coalition des forces politiques d’alors. Ses restes ont été enterrées au cimetière de Ste-Anne. Quelques années plus tard Mme Inginac fit poser une pierre sur sa tombe avec cette simple inscription « Ci-Gît Dessalines, mort à 48 ans« . Pendant un certain temps, il fut même interdit de prononcer son nom en Haiti.

17 Octobre 1902.- Fin de la guerre civile.

Avec la publication de la fin de la guerre civile qui ravageait le pays depuis le 22 Juillet, Port-au-Prince s’abandonna à des réjouissances populaires.

samedi, octobre 15, 2016

15 Octobre – Ephéméride du jour


15 Octobre 1994.- Retour triomphale de Jean Bertrand Aristide.
Victime d’un coup d’état la nuit du 29 au 30 septembre 1991, il passa trois ans en exil se démenant pour retrouver son fauteuil présidentiel. Il finit par convaincre le gouvernement américain présidé par William (Bill) Clinton qui finit par faciliter son retour en dépêchant une force d’intervention 23 mille soldats américains en Haiti.

15 Octobre 1937 : Communiqué sur le massacre des Haïtiens
Alors que la police et l’armée dominicaines ont mis fin depuis à peine quelques jours au massacre des Haïtiens, le ministre des Relations extérieures de la République Dominicaine et l’ambassadeur d’Haïti à Santo Domingo, Evremont Carrié, signent un communiqué visant à atténuer l’importance et la gravité de la tuerie.

15 Octobre 1802.- Pétion prit les armes contre les Français:
Désertant l’armée expéditionnaire qu’il avait pourtant accompagnée, Pétion après avoir encouragé quelques chefs noirs ou mulâtres à prendre le maquis, attaqua avec le 10è et 13è régiments coloniaux. Il aurait pu surprendre la ville du Cap où se trouvait alors Leclerc, s’il avait un plus nombre des hommes avec lui. En représailles, Leclerc fit arrêter et fusillés des indigènes se trouvant dans la ville.

15 Octobre 1876.- Naissance de Jean-Price Mars:
Né à la Grande-Rivière du Nord (Département du Nord). Le Dr. Jean-Price Mars qui a publié Ainsi parla l’oncle (1928), passa à l’histoire comme un législateur (ancien député de Grande-Rivière du Nord et sénateur du Nord), un diplomate de carrière (ancien secrétaire de la légation d’Haiti à Washington, ministre plénipotentiaire à Paris, ambassadeur à Santo Domingo et représentant d’Haiti aux Nations-Unies), un politicien (candidat malheureux aux élections de 1930 qui vit le triomphe de Sténio Vincent. A sa mort en mars 1969, le gouvernement de François Duvalier lui accorda des funérailles nationales.

vendredi, octobre 14, 2016

14 Octobre – Ephéméride du jour

Cadavre de Guy Malary et de son chauffeur

14 Octobre 1867. Dissolution de la chambre par le gouvernement de Sylvain Salnave.

Aux cris de «Vive Salnave! A bas la Chambre!» les représentants du peuple étaient chassés de leurs sièges par une populace à la solde de Salnave. Deux jours plus tôt, l’enceinte sacrée du Parlement avait été violé par Victorin Chevallier, alors Inspecteur Général des Gardes Nationales de la République, qui avait menacé les élus du peuple en ces termes: « Vous êtes venus pour attaquer la Révolution, je me présente pour la défendre, je la défendrai.»

14 Octobre 1930. Élections législatives, l’unique de la période de l’occupation américaine:

Durant la campagne électorale, on assista à la résurgence des vieilles querelles entre noirs et mulâtres. Les nationalistes l’emportèrent, mais un mois plus tard, après 4 scrutins, il jetèrent leur dévolu sur un mulâtre, Sténio Vincent.


14 Octobre 1993 : Assassinat de Guy Malary

L’ancien Ministre de la justice sous la présidence d’Aristide (février – septembre 1991), Guy Malary, est assassiné en compagnie de son chauffeur et de son garde du corps, il a été criblé de balles alors qu’il se rendait à son bureau.. A titre d’hommage, un des deux aéroports de Port-au-Prince a été baptisé Aéroport Guy Malary.


14 Octobre 2011. Le Sénat de la République vote la déclaration de politique générale du Premier ministre Gary Conille:

Après un long débat commencé la veille, les sénateurs haïtiens ont approuvé par une simple majorité la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre Garry Conille par 16 voix pour, 4 contre et 5 abstentions. le premier ministre ratifié avait auparavant soumis aux membres du grand corps les noms des personnalités devant faire partie de son cabinet.

Garry Conille avait été ratifié respectivement par la Chambre des députés le 16 septembre 2011 et par le Sénat le 4 octobre 2011.

jeudi, octobre 13, 2016

13 Octobre – Ephéméride du jour


13 Octobre 1802 : Pétion et Clerveaux passent dans le camp des anciens esclaves
Les Généraux mulâtres Pétion et Clerveaux, arrivés avec le corps expéditionnaire français, désertent l’armée du Général Leclerc et passent à la rébellion au côté des anciens esclaves noirs. Ils rejoignirent les rebelles de la Plaine du Nord sous le commandement de Macaya.

13 Octobre 1987. Assassinat de Yves Volel, leader du RDC:
Leader du Rassemblement des Démocrates et candidat à la présidence aux élections générales devant se tenir le29 Novembre, Yves Volel fut assassiné devant le Grand Général de la Police de Port-au-Prince. Ancien membre des Forces Armées d’Haiti et avocat de profession, il allait demander, en tant qu’avocat, la libération de Jean Raymond Louis. Cet assassinat faisait partie des stratégies utilisées par le CNG pour inspirer la peur chez les Haïtiens à l’approche des élections et intimider les candidats.

mardi, octobre 11, 2016

11 Octobre – Ephéméride du jour


11 Octobre 1917. Attaque de la maison du chef américain de la gendarmerie de Hinche:
« Les autorités américaines prirent pour prétexte cette attaque pour arrêter Charlemagne Péralte et son demi-frère, le général Saül Péralte. Avant de conduire à pied, les frères Péralte à Ouanaminthe où ils devaient être jugés par la Cour prévôtale, les américains firent incendier la maison de Charlemagne et piller celle de Saûl. »

11 Octobre 1994.- Démission d’Emile Jonassaint.
Président provisoire d’Haiti du 11 mai 1994 et allié des militaires durant la période du coup d’état, Emile Jonassaint fut le président de l’Assemblée constituante de 1987 qui accoucha la Constitution de 1987 et un membre de la Cour de Cassation.

lundi, octobre 10, 2016

10 Octobre – Ephéméride du jour

Général Capois-la-Mort

10 Octobre 1806. Arrestation du héros de l’indépendance, Capois-La-Mort à Limonade:

Tombé dans une embuscade tendue par ceux-là qui machinaient la perte de l’Empereur Jacques 1er et exécutaient leur plan une semaine plus tard, François Capois dit Capois-La-Mort fut arrêté et jeté dans une prison de la ville. Il fut assassiné dans sa cellule neuf jours plus tard, soit deux jours après l’assassinait de Jean-Jacques Dessalines.

10 Octobre 1816. Alexandre Pétion réélu prêta serment sur la Constitution de 1816:

Nommé la veille par le sénat de la république, Alexandre Pétion qui gouvernait la partie de l’Ouest du pays, prêta serment de maintenir et de faire respecter la constitution de 1816 publiée quelques quatre mois plus tôt.

10 Octobre 1867. Dispersion de l’Assemblée nationale par des partisans du président Salnave:

Cette dispersion qui se fit aux cris de Vive Salnave fut entérinée plus tard par un décret. Les députés venaient à peine d’être élus en vertu d’une nouvelle constitution.

10 Octobre 1902. Décision d’Anténor Firmin de mettre fin à la guerre civile:

Dans une lettre à Powell, le Ministre américain en Haiti, Firmin se dit prêt à mettre fin à la guerre civile qui ravagea Haiti depuis le 22 Juillet et ce, au prix de sa candidature.

10 Octobre 1994.- Départ du Général Raoul Cédras:

Dans une cérémonie devant le grand Quartier Général de l’armée, et sous la vigilance des troupes américaines débarquées quatre semaines plus tôt, il avait passé les commandes de l’armée au Major Général Jean-Claude Duperval. L’un des principaux bénéficiaires du coup d’état du 30 Septembre 1991 le général Raoul Cédras fut forcé de laisser Haiti trois jours plus tard. Lui et sa famille apparemment vivraient au Panama.


 Général Raoul Cédras