dimanche, mai 22, 2016

ELLES SONT FEMMES, NOIRES, ET MATHEMATICIENNES… ELLES ONT JOUE UN ROLE DETERMINANT, ASSURANT LA SUPREMATIE DU PROGRAMME SPATIAL AMERICAIN…


Il était temps, plus de cinquante années plus tard, pour qu’un livre tout d’abord, qui sera publié à la fin de cette année, et un film en cours de réalisation, tiré du livre et qui sortira quant à lui en 2017, viennent enfin rendre l’hommage qui est du, à ces vaillantes…

Trois d’entre elles Katherine Johnson, Doroty Vaughan, et Mary Jackson, auront eu l’occasion d’être la clef de la réussite des programmes de lancement d’engins spatiaux habités américains, lesquels nécessitant que soient prises les plus grandes précautions, feront peser sur leurs épaules une énorme responsabilité…
L’histoire de l’une d’entre elles, Katherine Johnson, permet de prendre la mesure de l’exploit qu’aura constitué leur existence…

Elle est issue d’une famille modeste qui se trouve qui plus est, plongée au fond de la campagne américaine, et si sa mère brillante, est professeure, son père quant à lui est à peine lettré, mais ne nourrit pas moins de grandes ambitions pour ses quatre enfants, et n’est prêt à reculer devant aucun sacrifice pour leur assurer de mener une vie décente. Il souhaite donc qu’ils fassent des études…
Malheureusement en ce temps là où sévissait encore la ségrégation raciale, à la ville voisine, White Sulphur Springs, au-delà de l’école primaire, il n’existait aucun lycée ni aucune université, acceptant de recevoir des élèves noirs. Or, la petite Katherine avait fait preuves de bonnes aptitudes pour les études, de sorte que son père va utiliser ses modestes moyens pour pouvoir se trouver un pied-à-terre en Virginie, à deux cents kilomètres de chez eux, pour que durant huit ans, elle puisse aller dans un Lycée puis dans une université, pour élèves noirs, l’Université d’état de Virginie occidentale…

Durant la période scolaire, la famille se rendait en ville où le père travaillait comme serveur dans un hôtel, et en dehors de cela, ils s’en revenaient tous pour accomplir les difficiles travaux des champs, afin de pouvoir gagner davantage d’argent.

Ayant sauté plusieurs fois une classe, c’est très jeune, à l’âge de 15 ans, que Katherine fera son entrée à l’université et elle aura la chance de compter parmi ses professeurs, un des tout premiers noirs à être devenus docteurs en mathématiques, Schieffelin Claytor.

Constatant sa vivacité d’esprit celui-ci va la faire rejoindre un petit groupe restreint d’élèves auxquels il prodigue gracieusement une sorte de cours particulier, pour que ceux-ci puissent aller encore plus loin. A cette occasion il lui fera découvrir l’aéronautique, et c’est lui qui l’incitera à faire des mathématiques, son métier.

Cependant, sortie diplômée, elle se rend compte que très peu de places de chercheur sont accessibles aux femmes et surtout noires, mais elle pourra malgré cela devenir professeur de mathématiques. Une fois mariée, elle cesse de travailler, mais une maladie grave de son mari la contraint à rechercher du travail et c’est alors que la chance lui sourira sous la forme d’une annonce faite par une société d’aéronautique, recherchant spécifiquement des femmes mathématiciennes pour effectuer de laborieux travaux de calculs...
L’argument de l’annonceur pour justifier cette préférence féminine, c’est que selon lui, les hommes étaient bien trop impatients pour pouvoir effectuer ce genre de tâche…

En fait, ce qu’il faut comprendre ici, c’est qu’en ces temps là, il n’existe pas comme aujourd’hui d’ordinateurs pour pouvoir effectuer des calculs à la vitesse de la lumière. Tous les calculs se font à la main en s’aidant d’une simple règle à calcul, ce qui représente un volume véritablement astronomique de calculs, devant mobiliser une armée de calculateurs…

En réalité, ce que cherchaient ces gens, c’était tout simplement des “petites mains” féminines pour pouvoir effectuer un volume énorme de calculs fastidieux, que les hommes rechignent à faire, et en étant bien sûr moins payées que ces derniers…

A l’heure où elle postule, toutes les places sont déjà prises, mais elle ne se décourage pas et maintient sa candidature, et elle se retrouve finalement engagée un an plus tard. Ce qu’elle ne sait alors pas, c’est qu’elle vient d’être embauchée par une entreprise la Naca qui, suite au défi lancé par les Russes en 1957 avec le premier satellite artificiel de la Terre, deviendra en 1958 pour y répondre, la Nasa, dotée de très puissants moyens…

Mais nous ne sommes encore qu’en 1953, et elle se trouve embauchée pour travailler sur les trajectoires d’avions, et elle reconnaîtra qu’il y avait alors un tel travail de recherche, qu’elle n’a pas souffert de la ségrégation, les savants ayant bien d’autres chats à fouetter que de perdre leur temps à ces sottises. Cependant, s’il n’y avait pas de racisme, il y avait malgré tout une forme de sexisme car, quand en 1960 le président Kennedy annonce que les Etats-Unis envisagent d’envoyer un homme sur la Lune, toutes les pointures scientifiques veulent être de ce coup là, et à l’heure ou elle fait part de sa volonté d’en être, son supérieur lui répond que “les filles” ne sont généralement pas admises dans ces cercles…

C’est alors que sans se démonter elle lui demande carrément s’il y a une loi qui lui interdit à elle, femme, d’en être, et face à cette audace, son supérieur un peu penaud s’engage à mettre fin à cette pratique, et elle rejoint donc l’équipe…
Au sein de celle-ci elle s’attelle à des travaux de plus en plus difficiles et acquiert assez vite la réputation de produire de solides modèles mathématiques, en publiant plus de vingt cinq articles sur la question des trajectoires.
Après l’humiliation qu’aura constitué pour les Américains, l’envoi du premier homme dans l’espace par les Russes, toujours en avance sur eux, et face auquel le petit “saut de puce” d’Alan Shepard qui lui répondit, ne supportait pas la comparaison, c’est donc elle qui aura la lourde tâche et responsabilité de calculer la trajectoire du voyage du major John Glen qui, bien qu’intervenant dix mois après celui de Gagarine, mais en faisant cette fois trois tours de la Terre, allait redonner confiance aux Américains, et il en fallait surtout pas se planter…
C’est ce voyage que nous voyons ces mathématiciennes suivre à la télévision, sur l’illustration…

Sa notoriété à alors été pleinement acquise, lors du voyage vers la lune de la mission Apollo 13 en 1970, dont elle avait calculé la trajectoire. Car il y a eu un incident technique très grave dans le module de service, qui a nécessité d’annuler la mission, et de faire revenir de toute urgence les astronautes vers la Terre. Il lui a donc fallu calculer sur le champ, dans l’urgence, et surtout sans se tromper, compte tenu qu’il n’y avait pas de temps pour pouvoir procéder à des vérifications, une trajectoire de secours pour permettre aux astronautes de revenir, et beaucoup s’accordent à dire qu’elle leur a ainsi sauvé la vie…
Katherine Johnson n’a pas manqué d’honneurs et de reconnaissance dans son milieu professionnel et de la part des autorités du pays, et particulièrement de la part du président Obama. Mais il est dommage que son histoire soit jusqu’à ce jour demeurée ignorée du grand public. Car elle aurait été de nature à donner confiance et fierté à bien des jeunes issus de conditions modestes, à des femmes incertaines quant à elles-mêmes face à l’arrogance masculine, et à ceux qui souffrent des regards racistes portés sur eux…

Paris, le 22 mai 2016
Richard Pulvar

jeudi, mai 19, 2016

le 18 mai 1955 décédait MARY MCLEOD BETHUNE, née le 10 juillet 1875 à Mayesville, Caroline du Sud


Éducatrice américaine et défenseure des droits des citoyens, elle a créé une école pour les étudiants noirs de Daytona Beach en Floride qui est devenue l'université de Bethune-Cookman. Elle est aussi devenue la conseillère du président Franklin D. Roosevelt.

"Le monde entier s'est ouvert pour moi lorsque j'ai appris à lire."
-Mary McLeod Bethune

Née en Caroline du Sud de parents esclaves, elle s'est très tôt intéressée à sa propre éducation. Avec l'aide de bienfaiteurs, Bethune est allée au collège en espérant devenir une missionnaire en Afrique. Quand elle n'eut pas la possibilité de le faire, elle est allée dans une école pour jeunes filles noires à Daytona Beach. De six étudiants elle a grandi et a fusionné avec un institut pour garçons noirs et est finalement devenue l'école Bethume Cookman School. Sa qualité a largement surpassé les standards d'éducation des élèves noirs, et rivalisait avec les écoles blanches. Bethune a travaillé très dur pour assurer le financement de son école, qu'elle a utilisé comme vitrine pour des touristes ou des donateurs, pour montrer ce que les personnes noirs éduquées peuvent faire. Elle a été présidente de son collège de 1923 jusqu'à 1942 et de 1946 jusqu'à 1947, l'une de quelque femme dans le monde qui a évolue en tant que présidente de l'université dans son époque.
Bethune était également active dans des clubs de femmes, sa capacité de diriger leurs ont permis de devenir important au niveau national. Elle a travaillé pour l'élection de Franklin D. Roosevelt en 1932, et est devenue membre du cabinet noir de Roosevelt, en partageant les préoccupations de la population noire avec l'administration Roosevelt, tout en diffusant le message des Noirs, qui ont été traditionnellement des électeurs républicain. Après sa mort, le chroniqueur Louis E. Martin a dit : « Elle a donné la foi et l'espérance, comme si elles étaient des pilules et une sorte de médecin. » Sa maison à Daytona Beach est un point de repère de l'histoire nationale, sa maison a Washington à Logan Circle est préservée par le service des parcs nationales, comme un lieu historique national, et une sculpture d'elle est située à Lincoln Park, à Washington.

La tragédie du roi Christophe

S’il y a une chose qui m’irrite, c’est d’entendre nos philanthropes clamer, dans le meilleur esprit sans doute, que tous les hommes sont des hommes et qu’il n’y a ni Blancs ni Noirs. C’est penser à son aise, et hors du monde. Tous les hommes ont les mêmes droits. J’y souscris. Mais du commun lot, il y en a qui ont plus de devoirs que d’autres. Là est l’inégalité. A qui fera-t-on croire que tous les hommes, je dis tous, ont connu la déportation, la traite, l’esclavage, le collectif ravalement à la bête, le total outrage, la vaste insulte, que tous, ils ont reçu plaqué sur le corps, au visage, l’omni-niant crachat ! Nous seuls, Madame, vous m’entendez, nous seuls, les nègres !

La tragédie du roi Christophe
Citation de Aimé Césaire

jeudi, mai 12, 2016

"La même flamme est dans l’homme"





Lettre de Victor Hugo à M. Heurtelou, Rédacteur en chef du Progrès

Le 1 mars 1860


Vous êtes, Monsieur, un noble échantillon de cette humanité noire, si longtemps opprimée et méconnue.

D’un bout à l’autre de la terre, la même flamme est dans l’homme; et les Noirs comme vous le prouvent.

Y a-t-il eu plusieurs Adam ?  Les naturalistes peuvent discuter la question;  mais ce qui est certain, c’est qu’il n’y a qu’un Dieu.  Puisqu’il n’y a qu’un père, nous sommes frères.  C’est pour cette vérité que John Brown est mort;  c’est pour cette vérité que je lutte.  Vous m’en remerciez, et je ne saurais vous dire combien vos belles paroles me touchent.

Il n’y a sur la terre ni Blancs, ni Noirs, il y a des esprits;  vous en êtes un.  Devant Dieu, toutes les âmes sont blanches.  J’aime votre pays, votre race, votre liberté, votre révolution, votre république.  Votre île magnifique et douce plaît, à cette heure, aux âmes libres;  elle vient de donner un grand exemple;  elle a brisé le despotisme.  Elle nous aidera à briser l’esclavage.  Car la servitude, sous toutes ses formes, disparaîtra.  Ce que les États du Sud viennent de tuer, ce n’est pas John Brown, c’est l’esclavage.

Dès aujourd’hui, l’Union américaine peut, quoi qu’en dise le honteux message du Président Buchanan, être considérée comme rompue.  Je le regrette profondément, mais cela est désormais fatal;  entre le Sud et le Nord, il y a le gibet de Brown. La solidarité n’est pas possible.  Un tel crime ne se porte pas à deux.  Ce crime, continuez de le flétrir, et continuez de consolider votre généreuse révolution.

Poursuivez votre œuvre, vous et vos dignes concitoyens.  Haïti est maintenant une lumière.  Il est beau que, parmi les flambeaux du progrès, éclairant la route des hommes, on en voie un tenu par la main d’un nègre.

Votre frère, VICTOR HUGO.


Indemnisation des anciens propriétaires d'esclaves


L’article 5 du décret 27 avril 1848 a posé les bases des indemnités accordées aux anciens propriétaires. Elles furent débattues lors de trois séances de l’Assemblée Nationale (19 janvier, 23 et 30 avril 1849).

Le principe posé par l’article 5 du décret 27 avril 1848 a été mis en œuvre par la loi n° 285 du 30 avril 1849, suivie du décret d’application n° 29 du 24 novembre 1849 relatif à la répartition de l’indemnité coloniale.

Ces textes ont institué un système d'indemnisation ultra favorable... Aux anciens propriétaires.

Une première indemnisation immédiate de 6 millions de francs fut versée immédiatement , et une rente annuelle de 6 millions de francs sur 20 ans, soit au total 120 millions de francs, inscrits sur le grand livre de la dette publique.

Au final, ont été affranchis 248 010 esclaves. Leur valeur marchande, fut fixée réglementairement et variable :

- prix d’un esclave de la Martinique : 425, 34 F

- prix d’un esclave de la Guadeloupe : 469,53 F

- prix d’un esclave de la Guyane : 624,66 F

- prix d’un esclave de la Réunion : 711,59 F

S’agissant de la Guadeloupe, 87 087 esclaves ont été affranchis et l’indemnisation s’est élevée à 1 947 164,85 F pour la compensation immédiate, et 38 943 296,00 F pour la rente, soit un total de 40 890 461,00 F.

Pendant ce temps, l’indemnisation versée aux esclaves était de zéro franc, zéro centime.

- Une honte, une erreur qui entache notre pays, comme à t'on pu fixer un prix pour un humain ???

- Comment a t'on pu indemniser les propriétaires sans indemniser les victimes ?

mercredi, mai 11, 2016

11 Mai Haiti


11 mai 1994: Les militaires désignent Emile Jonassaint, président provisoire d'Haiti.

Nous sommes en pleine période de crise politique due au coup d'état du 30 septembre 1991. Le président en exil, Jean-Bertrand Aristide, reconnu comme le seul président constitutionnel d'Haiti par la grande majorité de la communauté internationale, se démène à Washington où il a pris résidence pour sauver sa présidence et ainsi retourner en Haiti.

En Haiti, les militaires tout en se disant vouloir négocier avec cette communauté internationale représentée par l'ONU, font et défont les gouvernements de 1991 à 1994.

11 Mai 1796. Arrivée de la troisième commission civile arriva à Saint Domingue:
Composée de Sonthonax, Roume, Giraud, Leblanc, et Julien Raymond et accompagnés de plusieurs centaines de soldats, cette commission civile formée par le Directoire le 23 janvier 1796 était chargée de rétablir l’autorité de la France remise en question par les différentes composantes de la société coloniale.

10 Mai Haiti


10 Mai 1950. Coup d’état contre le président Dumarsais Estimé :

Le président Estimé, après avoir essayé de réviser la Constitution pour assurer sa ré-élection, fut obligé de démissionner et remplacé par une junte militaire composée du général Frank Lavaud, des colonels Antoine Levelt et Paul Eugène Magloire, qui se débarrassa également des deux corps législatifs, c'est-à-dire, la caducité du parlement haïtien.

Estimé rendra l’âme à New York le 20 Juillet 1953

9 Mai Haiti


Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre.


9 mai 1502 : Quatrième voyage de Colomb en Amérique
Christophe Colomb part de Cadix en Espagne avec 135 marins dont son fils Hernando âgé de 13 ans, à bord de quatre caravelles. C’est son quatrième et ultime voyage aux Antilles. A cette occasion, il explore les côtes Nord de la partie Sud du continent américain et l’Amérique centrale.

9 Mai 1801. Toussaint reçoit une première copie de la Constitution:

Rassemblant six semaines plus tôt un groupe d’homme chargé de rédiger la première constitution de l’île, Toussaint reçoit en ce jour une première copie de la charte qui fait de lui un gouverneur à vie avec le droit de nommer son successeur. La rédaction définitive sera promulguée en grande pompe le 8 juillet suivant.

9 Mai 1843. Décret instituant les municipalités:

L’article premier de ce décret proclama que « chaque commune aura un comité municipal qui y exercera l’autorité civile d’après la loi et administrera les intérêts de la communauté. » Les municipalités seront supprimées sous le gouvernement de Rivière Hérard (31 Décembre 1843 – 3 Mai 1844) et rétablie sous la présidence de Philippe Guerrier (8 Mai 1844 – 15 avril 1945). Elie Dubois dira plus tard que « la commune est fille de la Révolution de 1843 ».

9 Mai 1865: Après avoir laissé Ouanaminthe, Salnave et les dominicains qu'il dirige rentrent au Cap sans trouver de résistance. Un comité révolutionnaire est formé, comprenant Démesvar Delorme. Une sécession du Nord est proclamée.

9 Mai 1961: Le gouvernement annonce que lors des élections législatives du 30 avril, le peuple a voté, par 1.320.748 voix à 0, que Duvalier commence un deuxième terme de 6 ans le 22 mai 1961.

mercredi, mai 04, 2016

Les premiers indiens débarquaient en Martinique il y a 163 ans

Le 6 mai 2016 est une date importante pour l'association culturelle des amis de l'Inde de Martinique." Il y a 163 ans les premiers indiens débarquaient en Martinique" commente Ange Rangon, président de l'association, "les amis de l'Inde".

© ACIA 97200 les premiers indiens en Martinique
Le 6 mai 1853, les premiers indiens débarquaient en Martinique. Ils étaient 314 et ils avaient mis deux mois pour la traversée sur le bateau "l'Aurelie". C'était le début d'une immigration, organisée entre 1854 et 1885 par les pouvoirs publics en vue de pallier le manque de main-d’œuvre locale consécutif à l’abolition de l’esclavage en 1848. L’essentiel de la main-d’œuvre provient de l’Inde méridionale : les Tamouls sont embarqués à Pondichéry et Karikal. A partir de 1873 et jusqu’en 1875, le recrutement à partir de Calcutta devient prépondérant avec des Indiens du nord-ouest de l’Inde.

Ces travailleurs recevaient en général, une nourriture composée de racines et de féculents, de poisson salé, mais pas de viande ni d’huile et autres condiments et encore moins de lait. En ce qui concerne le logement, le travailleur indien était casé dans une pièce vide, de moins de 9 m2 et sans éclairage. Le travail dans les champs commençait le matin, à 4H30 pour se terminer à 18H30 avec une pause à midi. Les hommes et femmes devaient aller, après le travail, couper de l’herbe et apporter des paquets de fourrage pour les bestiaux de l’habitation.


© ACIA 97200 Les premiers indiens de Martinique devant "leurs cases" (1853)  

"Les premiers indiens sont arrivés à la Martinique pour des raisons économiques...cette présence fait partie intégrante de la société martiniquaise", commente Ange Rangon, président de l'association, "les amis de l'Inde" Son association organise des festivités pour les 163 ans qui marquent l'arrivée des indiens en Martinique. Trois jours de conférences, débats et animations autour de l’indianité. Le vendredi 6 mai toutes les manifestations sont prévues à Case Pilote avec des conférences ouvertes au public.


Jean-Claude SAMYDE


Conférences sur le thème "Chemins croisés de l’indianité" :

Le vendredi 06 Mai 2016, de 9h à 18h, Place Gaston Monnerville, Mairie de Case Pilote
- La fin de l'engagisme indien dans les colonies françaises
- Métissage de l'ultramarinité, sur le mode du slam
- Chants et danses NADRON et l'art culinaire
- Survivance des distinctions ethniques en Martinique
- Projection et conférence sur le poète Rabindranath TAGORE
- Variété des langues et des peuples de l'Inde d'aujourd'hui
- Que sont devenus les anciens "comptoirs Français de l'Inde ?

lundi, mai 02, 2016

1ER MAI EN HAITI FÊTE DE LA MISÈRE, DE L’ÉCHEC DES CHÔMEURS ET DU DÉBOISEMENT.


A mon age, il est trop tard, on ne me fera pas prendre des vessies pour des lanternes.

Disant ceci, le 1er Mai en Haiti devrait être la fête de la misère, la fête de l’échec, la fête de la médiocrité, la fête des chômeurs, la fête de insécurité alimentaire.

Et je répète encore que le 1er Mai en Haiti n’est pas la fête de l’Agriculture et du travail et ceci pour plusieurs raison:

- La première est que nous importons 80% de notre nourriture et nous sommes à 3.5 millions en insécurité alimentaire.

Deuxièmement, 70% de la population n’a pas de travail formel, c’est du "demerdage" partout et rien de contrôlé.

En ce jour de deuil du 1er Mai, nos ministres actuels de l’agriculture et de l’environnement, devraient se rendre a l’Eglise Saint Antoine, sur leurs genoux à ramper à demander pardon aux Saints des méfaits et des échecs de leurs prédécesseurs tout aussi en demandant aux Saints de leur ouvrir les yeux et de leur aider à trouver les solutions pour l’agriculture, créations d’emplois et la fuite de nos jeunes au Brésil,  en Equateur et au Chili.

En parlant de Saints, Haiti qui fut le grenier de la France il y a eu juste 2 siècles est aujourd’hui un pays de mendiants avec des ministres équipés de couis a quémander l’international, une misère rampante, une capitale de fatras puants et des dirigeants n’ayant aucun odorat à sentir cette pourriture sociale.

UN PEU HISTOIRE

le 8 janvier 1454, Nicolas V, de son vrai nom Tommaso Parentucceli [1398-1455], 206ème pape, écrit au souverain du Portugal Alphonse V une bulle papale spéciale l’autorisant à soumettre en esclavage les nègres de Guinée et les païens. et voila un résumé de cette lettre.

Les devoirs des Missionnaires dans notre colonie


Révérends Pères et Chers Compatriotes, soyez les bienvenus dans notre seconde patrie, le Congo Belge la tâche que vous êtes conviés à y accomplir est très délicate et demande beaucoup de tact. Prêtres, vous venez certes pour évangéliser. Mais cette évangélisation doit s’inspirer de notre grand principe : tout avant tout pour les intérêts de la métropole (Belgique).


Le but essentiel de votre mission n’est donc point d’apprendre au noirs à connaître Dieu. Ils le connaissent déjà. Ils parlent et se soumettent à un NZANBE ou un NVINDI-MUKULU, et que sais-je encore ? Ils savent que, tuer, voler, calomnier, injurier.. est mauvais.


Ayant le courage de l’avouer, vous ne venez donc pas leur apprendre ce qu’ils savent déjà. Votre rôle consiste, essentiellement, à faciliter la tâche aux administratifs et aux industriels. C’est donc dire que vous interpréterez l’évangile de la façon qui sert le mieux nos intérêts dans cette partie du monde. Pour ce faire, vous veillerez entre autres à :


- 1. Désintéresser nos "sauvages" des richesses matérielles dont regorgent leur sol et sous-sol, pour éviter que s’intéressant, ils ne nous fassent une concurrence meurtrière et rêvent un jour à nous déloger. Votre connaissance de l’évangile vous permettra de trouver facilement des textes qui recommandent et ’font aimer la pauvreté’. Exemple : « Heureux sont les pauvres, car le royaume des cieux est à eux » et « il est plus difficile à un riche d’entrer au ciel qu’à un chameau d’entrer par le trou d’une aiguille ». Vous ferez donc tout pour que ces Nègres aient peur de s’enrichir pour mériter le ciel..


- 2. Les contenir pour éviter qu’ils ne se révoltent. Les administratifs ainsi que les industriels se verront obligés de temps en temps, pour se faire craindre, de recourir à la violence (injurier, battre..). II ne faudrait pas que les Nègres ripostent ou nourrissent des sentiments de vengeance. Pour cela, vous leur enseignerez de tout supporter. Vous commenterez et les inviterez à suivre l’exemple de tous les saints qui ont tendu la deuxième joue, qui ont pardonné les offenses, qui ont reçu sans tressaillir les crachats et les insultes.


- 3. Les détacher et les faire mépriser tout ce qui pourrait leur donner le courage de nous affronter. Je songe ici spécialement à leurs nombreux fétiches de guerre qu’ils prétendent les rendre invulnérables. Étant donné que les vieux n’entendraient point les abandonner, car ils vont bientôt disparaître, votre action doit porter essentiellement sur les jeunes.


- 4. Insister particulièrement sur la soumission et l’obéissance aveugles. Cette vertu se pratique mieux quand il y a absence d’esprit critique. Donc évitez de développer l’esprit critique dans vos écoles. Apprenez-leur à croire et non à raisonner. Instituez pour eux un système de confession qui fera de vous de bons détectives pour dénoncer tout noir ayant une prise de conscience et qui revendiquerait l’indépendance nationale.


- 5. Enseignez-leur une doctrine dont vous ne mettrez pas vous-même les principes en pratique. Et s’ils vous demandaient pourquoi vous comportez-vous contrairement à ce que vous prêchez, répondez-leur que "vous les noirs, suivez ce que nous vous disons et non ce que nous faisons". Et s’ils répliquaient en vous faisant remarquer qu’une foi sans pratique est une foi morte, fâchez-vous et répondez : "heureux ceux qui croient sans protester".


- 6. Dites-leur que leurs statuettes sont l’oeuvre de Satan. Confisquez-les et allez remplir nos musées : de Tervurene, du Vatican. Faites oublier aux noirs leurs ancêtres.


- 7. NE PRÉSENTEZ JAMAIS UNE CHAISE À UN NOIR QUI VIENT VOUS VOIR. Donnez-lui tout au plus une cigarette. Ne l’invitez jamais à dîner même s’il vous tue une poule chaque fois que vous arrivez chez lui. NE JAMAIS DIRE "VOUS" À UN NOIR, CAR IL SE CROIRAIT L’ÉGAL DU BLANC..


- 8. CONSIDÉREZ TOUS LES NOIRS COMME DES PETITS ENFANTS que vous devez CONTINUER À TROMPER. Exiger qu’ils vous appellent TOUS "MON PÈRE".


- 9. Criez au communisme et à la persécution quand ils vous demandent de cesser de les tromper et de les exploiter.

Ce sont là, Chers Compatriotes, quelques-uns des principes que vous appliquerez sans faille. Vous en trouverez BEAUCOUP D’AUTRES dans des livres et textes qui vous seront remis à la fin de cette séance. Le Roi attache beaucoup d’importance à votre mission. Aussi, a t il décidé de faire tout pour vous la faciliter.
Vous jouirez de la très grande protection des administratifs. Vous aurez de l’argent pour vos œuvres évangéliques et vos déplacements. Vous recevrez gratuitement des terrains de construction pour leur mise en valeur, vous pourrez disposer d’une main d’oeuvre gratuite.

Voilà donc Révérends Pères et Chers Compatriotes, ce que j’ai été prié de vous faire savoir en ce jour.


Main dans la main, travaillons donc pour la grandeur de notre Chère Patrie.


(Source : Avenir colonial Belge,
30 octobre 1921)

La seule question que je me pose aujourd’hui : nos dirigeants Haïtiens, ne se comportent ils pas comme les missionnaires du Pape Nicolas V?

Personnellement, je crois que oui pour en être arrivé a ce point de dégradation.

A vous citoyens Haïtiens d’en être les juges…


Valme Georges