mardi, août 30, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… 30 Août Haiti


30 Août 1915. Charlemagne Péralte refusa d’obéir les Américains:

Charlemagne Péralte rencontra « pour la première fois les Marines … à Léogâne, ou, en sa qualité de commandant de l’arrondissement militaire, il [refusa] obstinément d’amener le drapeau haitien et de rendre les armes sans un ordre formel venant du président Dartiguenave lui-même. » Malheureusement Péralte fut trahi par un ses ses lieutenants, Jean-Baptiste Conzé.

Pris par les Américains, il fut sommairement exécuté le 31 octobre 1919 et son corps attaché sur une porte.

30 Août 1959.- Un groupe de mercenaires cubains se retrouvèrent sur le sol d’Haiti avec l’intention de provoquer la chute du gouvernement:

Cette tentative d’invasion fut écrasée après seulement cinq jours. Un des envahisseurs avait, paraît-il, des liens de parenté avec l’ancien candidat à la présidence, Louis Déjoie.

lundi, août 29, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 29 Août Haiti


29 Août 1793 : Proclamation de l’abolition de l’esclavage dans la partie Nord de Saint-Domingue par Sonthonax:

Sonthonax un des Commissaires civils envoyés à Saint-Domingue, par la Convention, proclame au Cap-Français : "Tous les nègres et sang-mêlé actuellement dans l’esclavage sont déclarés libres pour jouir de tous les droits attachés à la qualité de citoyens français…".

En écho à cette proclamation Toussaint-Louverture écrit dans une adresse à l’intention des esclaves du Nord : "Je suis Toussaint-Louverture, mon nom s’est peut-être fait connaître jusqu’à vous. J’ai entrepris la vengeance. Je veux que la liberté et l’égalité règnent à Saint-Domingue. Je travaille à les faire exister".

La décision de Sonthonax est à l’origine de l’abolition de l’esclavage votée par la Convention le 4 février 1794.


1840. Adhésion d’Haiti aux traités sur la repression de la traîte des noirs:

Sollicitée par les gouvernement britannique et français, Haiti adhéra à ces traités signées notamment le 31 novembre 1831 et le 22 mars 1833 par les gouvernements sus-mentionnés, montrant par là, qu’elle était très intéressée à la question anti-escalvagiste. Quelques années plus tard, sous le gouvernement de Fabre Geffrard, elle ira encore beaucoup plus loin encourageant l’immigration des noirs des Etats-Unis en Haiti.

dimanche, août 28, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 28 Août Haiti


28 Août 1994. Assassinat du prêtre Jean-Marie Vincent:
Prêtre Montfortains, il fut criblé de balles alors qu’il regagnait la résidence de sa congrégation. Les assassins n’ont jamais été appréhendés.
L'enquête se poursuit...Tel a été le cas dans l'assassinat de Sylvio Claude, Gasner Raymond, Jean Dominique, Mireille Durocher Bertin, Jacques Roche, les frères Ismery et autres...

« C’est une date importante, pour faire, non seulement un devoir de mémoire par rapport à cet acte d’assassinat (28 août 1994), mais aussi pour connaître et comprendre la qualité d’engagement, de leadership du père Jean-Marie Vincent durant toute sa vie », estime le professeur Camille Chalmers, 
Vincent, que d’aucuns appelaient Janboul, a joué un rôle essentiel dans la dynamisation du mouvement social populaire haïtien, rappelle Chalmers, saluant la mémoire de cet illustre militant et homme religieux.

Le militant défunt aura réussi à marier, de façon harmonieuse, sa foi chrétienne avec son engagement social et politique.

« Le père Jean-Marie Vincent est un véritable manuel des temps modernes en Haïti, dans la mesure où il était obsédé par la question de l’eau (…) pour la culture paysanne ».

De 1971 à 1987, le père Jean-Marie Vincent a conduit un ensemble d’initiatives, notamment sur le plan organisationnel, dans le Nord-Ouest. Il a, ainsi, dirigé l’équipe missionnaire de Jean Rabel (constituée de militantes et militants autochtones et venant de l’extérieur), qui accompagnera la mise en place des gwoupman tèt ansanm (groupes communautaires de paysannes et paysans).
Ordonné prêtre le 8 janvier 1971, il est nommé vicaire en 1975 puis administrateur de la paroisse de Jean-Rabel de 1977 à 1983. De 1983 à 1991, il est directeur de la Caritas au Cap-Haïtien.

samedi, août 27, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 27 Août Haiti


27 Août 1986. Décès de Daniel Fignolé à Port-au-Prince:
« Nul n’a su mieux que lui incarner et exprimer, tout au long de la période, les aspirations du peuple de notre pays à la justice et à la dignité. » (Marc Bazin au lendemain de son décès, cité par Carlo Désinor, Daniel Fignolé, né à Pestel dans le département de Grand'Anse le 11 novembre 1913 et mort à Port-au-Prince le 27 août 1986, est un homme politique haïtien qui occupa les fonctions de président de la République à titre provisoire en 1957.

Professeur de mathématiques au Lycée Alexandre-Pétion de Port-au-Prince, il s'engage dans le mouvement syndical et fonde en1946 le Mouvement Ouvriers Paysans avec François Duvalier et Clément Jumelle. Ses discours virulents lui valent une réputation de défenseur du peuple dans les quartiers populaires. Nommé ministre dans le gouvernement de Dumarsais Estimé, il se heurte à l'hostilité de Paul Magloire qui, devenu président, le fait emprisonner. Favorable à l'action politique sur le terrain, Fignolé se vante de pouvoir lancer ses partisans noirs dans les rues comme un « rouleau-compresseur »

En mai 1957, quelques semaines après le renversement du président provisoire Franck Sylvain par une coalition militaire, uneguerre civile déchire le pays. Une partie de l'armée attaque les casernes Dessalines de Port-au-Prince. Des militaires et de nombreux civils trouvent la mort dans les affrontements et des manifestants se réclamant de Fignolé s'en prennent alors aux stations de radio, aux sièges des journaux et aux habitations. Le « Conseil exécutif de gouvernement » décide alors de confier la présidence provisoire à Daniel Fignolé, qui prend ses fonctions le 26 mai 1957.

À peine nommé, Fignolé reporte l'élection présidentielle prévue le mois suivant et obtient d'exercer le pouvoir pendant six ans. Il impose une purge dans l'armée pour éliminer les officiers qui lui sont opposés et exige des postes pour ses militants. Ces dispositions déplaisent au chef d'état-major que Fignolé a lui-même choisi, le général Antonio Thrasybule Kébreau. Le 14 juin 1957, celui-ci s'empare du palais présidentiel avec ses soldats et oblige Fignolé à signer une lettre de démission, puis l'expulse à Miami à bord d'un avion de l'armée. Le lendemain, Kébreau annonce à la radio qu'un « Conseil Militaire du Gouvernement », formé par lui-même et deux acolytes, assurera la transition jusqu'à la tenue d'élections libres.

Deux jours plus tard, la rumeur de l'assassinat de Fignolé provoque une violente réaction de ses partisans qui incendient des immeubles et saccagent un bâtiment administratif. Kébreau réprime sévèrement l'émeute, de nombreux manifestants étant abattus ou jetés en prison.

À la chute de Jean-Claude Duvalier en 1986, Fignolé revient en Haïti, après 29 ans d'exil. Cinq mois plus tard, il meurt d'un cancer de la prostate à l'hôpital Canapé-Vert de Port-au-Prince.


27 Août 1984. Décret fixant le salaire minimum à payer à partir du 1er octobre 1984:
Concerne les travailleurs occupés dans les entreprises industrielles, commerciales et agricoles de « l’aire de la communauté urbaine ». En application du décret du 24 fév. 1984 actualisant le Code du travail du 12 sept. 1961. Ce decret sera amendé le 4 mai 1995.

27 Août 1793. Proclamation de l’abolition de l’esclavage dans la partie de l’Ouest de Saint-Domingue par Polverel:
Théâtre de guerres entre la France et l’Angleterre d’une part et la France et l’Espagne d’autre part, Saint Domingue se révéla, pour les commissaires Polvelre, Ailhaud et Sonthonax qui devaient également affronter la furie des grand possédants, une terre difficilement contrôlable. Cherchant à entrer dans les bonnes grâces des noirs insurgés, ils commencèrent donc à adopter des mesures ponctuelles de confirmation de leur liberté puis par la proclamation en deux temps de l’abolition: d’abord dans l’Ouest et ensuite dans le Nord.

jeudi, août 25, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 25 Août Haiti


25 Août 1818. La Citadelle Henri (Laferrière) foudroyée: 
Vers 6 heures du soir lors d’un orage, la foudre tomba sur la citadelle et fit sauter la salle d’artifice. Henri Christophe et son état-major se porta en toute hâte à la Ferrière, étouffa l’incendie qui se propageait malgré la pluie et sauva le fort d’une explosion certaine. Y périrent le prince Noël, beau-frère du roi et duc de Port-de-Paix, et plusieurs officiers et soldats. Des travaux de réparations commencèrent quelques jours plus tard et s’achevèrent des les premiers d’octobre.

25 Août 1849
La Chambre des députés conféra au président Faustin Soulouque le titre d’Empereur d’Haiti: Ayant réussi à vaincre la doublure à laquelle voulait le soumettre la bourgeoisie politique et soutenu par une armée fidèle, Faustin Soulouque, président du 1er mars 1847, présenta au parlement une pétition signée par des sympathisants pour faire d’Haiti un empire. Les représentants des communes votèrent affirmativement. Le lendemain, les sénateurs donnèrent leur soutien au projet.

mercredi, août 24, 2016

Fin de mission pour le CNMHE, vers une prise de pouvoir du gens du CM98


Pour celles et ceux qui s’intéressent à la façon dont le drame de l’esclavage est pris en compte officiellement aujourd’hui en France, il faut lire ce courrier envoyé par Myriam Cottias à Manuel Valls. L’historienne martiniquaise était jusqu’ici la présidente du Comité national pour la mémoire et l'histoire de l'esclavage (CNMHE). Mais, contre toute attente, son mandat n'a pas été renouvelé par le chef du gouvernement. Voici ce qu’elle en dit dans ce courrier co-signé par la majorité des membre du Comité, eux aussi virés: Antonio de Almeida Mendes, François Durpaire, Annie Fitte-Duval, Jean-Claude Judith de Salins, Josy Roten et Maboula Soumahoro.

Serge Bilé

"Alors que la mission que vous aviez confiée au CNMHE se termine, nous vous prions, très cordialement, de noter que nous n'avons pas eu le plaisir d'échanger directement avec vous. Le rendez-vous que la présidente du Comité avait sollicité n'a jamais été obtenu.

La mémoire de l'esclavage est une question sérieuse. Elle mérite morale, éthique, refus de la violence, respect de la parole des uns et des autres et non pratiques de terreur. Elle ne doit pas servir de marchepied pour le pouvoir. Elle ne doit pas être un argument électoraliste de séparation communautaire. La gauche doit garantir ces exigences sans ajouter au délitement de la société française car ainsi que vous le disiez le 10 mai 2014 : « l'histoire de l'esclavage est inscrite dans la chair de la Nation » .

Aussi, souhaitons-nous que vous tiriez des conclusions qui s'imposent. Notre mandat est achevé (cela a été confirmé par un SMS de Madame la ministre des Outremer!) et nous tirons fierté de nos résultats. Le travail du Comité a représenté beaucoup d'engagement et d'investissement mais aussi de luttes contre l'adversité, le dénigrement et la calomnie, émanant de certains membres du CNMHE, en minorité. Trois à vrai dire : Emmanuel Gordien, Philippe Pichot et Frédéric Régent ?

Nous voulons maintenant les porter à votre attention car nous sommes scandalisés de voir que ces trois membres sont pressentis pour être renouvelées dans leur mandat. Nous l'interprétons comme une attitude de mépris vis-à-vis de nos actions car ces personnes n'ont œuvré au sien du CNMHE que pour leurs propres intérêts. Elles ont manifesté leur opposition à la plupart des actions (que vous trouverez en annexe à ce courrier) qui ont été menées y compris le concours pédagogique national « la Flamme de l’Égalité » et le projet qui nous semble indispensable, à savoir la « Fondation pour la Mémoire et l'Histoire de l'Esclavage ».

Plus encore, ces personnes ont violenté par la parole le doyen de notre groupe, la secrétaire-générale ; ont cherché régulièrement par la violence de leur ton et de leur propos à intimider tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec elles, c'est-à-dire la majorité des membres du CNMHE ; elles ont eu des manœuvres de dénigrement souterrain en permanence ; l'un d'entre eux a regretté que la loi Christiane Taubira ne s'intéresse pas « aux Blancs qui ont été mis en esclavage » Nous le prenons comme un affront pour notre travail et comme un mépris pour l'Outre-mer et vous demandons d'y remédier.

Nous pensons qu'il en va de la dignité que la Gauche doit à l'histoire et à la mémoire de l'esclavage et aux valeurs de la république. Nous vous prions, Monsieur le Premier ministre, de croire en l'expression de notre considération

Myriam Cottias
"


dimanche, août 21, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 21 Août Haiti


21 Août 1934. Célébration officielle de la fin de l’occupation américaine: 

Les Etats-Unis mettent fin effectivement à l’occupation d’Haïti commencée en 1915. Bien qu’ils aient restitué la gestion financière du pays aux Haïtiens un an auparavant, ils gardent le contrôle des douanes haïtiennes jusqu’en 1946. 
Avec le départ des dernières unités visibles de l’armée américaine une semaine plus tôt, l’occupation, après 19 ans, avait virtuellement prit fin. Le gouvernement de Sténio Vincent avait voulu célébrer par une série de cérémonies et d’activités marquer l’événement réservant toutefois ce jour pour les festivités officielles qui débutèrent par un Te Deum. 

21 août 1791 : Guerre Blancs-Mulâtres
Formation d’une "armée mulâtre" dans l’Ouest de Saint-Domingue. C’est la reprise de la guerre menée par les Mulâtres contre les colons blancs en vue de l’obtention des mêmes droits. 


mercredi, août 17, 2016

Ainsi le gouvernement a-t-il choisi la version victimo-néoconservatrice tendance négationniste de la mémoire et l'histoire de l'esclavage pour la composition du prochain CNMHE.



Je fais référence ici aux personnes de l'ancien CNMHE qui sont maintenues et qui n'ont œuvré que pour leurs propres intérêts, qui ont violenté par la parole le doyen de notre groupe, la secrétaire-générale et qui ont cherché régulièrement par la violence de leur ton et de leur propos à intimider tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec eux, c'est-à-dire la majorité des membres de la mandature précédente (un membre a dû même se rapprocher de moi par crainte que ces messieurs ne me frappent)(on a promis de "nous exploser" aussi), qui ont eu des manœuvres de dénigrement souterrain en permanence, ceux qui regrettent que la loi Taubira Christiane ne s'intéresse pas "aux Blancs qui ont été mis en esclavage". Une minorité qui soulignait lors de l'une de nos dernières séances, avec délectation, que lorsque Hitler a pris le pouvoir il n'était pas majoritaire! Voilà ce que le gouvernement choisit de maintenir, une belle vision d'harmonie et de sérénité!

La question de l'esclavage est une question sérieuse, non pas un argument électoraliste ni un hochet de consolation pour conforter ceux/celles que les urnes ont rejeté. Ces deux attitudes révèlent précisément que la Gauche ne mesure pas à son exact poids l'importance de ce passé.

Mais il fallait sans doute faire le grand ménage parmi ceux qui ont travaillé à promouvoir, défendre, faire connaître l'histoire de l'esclavage avec conviction comme ciment des valeurs de la République et les mettre hors-jeu afin de promulguer un décret -à venir on peut en être certain- sur la Journée du 23 mai comme "Journée des Victimes de l'Esclavage Colonial".

L'Outre-Mer ne devrait pas éviter les questions d'éthique, de morale, de projet politique et à l'heure de "l'égalité réelle", c'est plutôt une "exigence réelle" de pensée qui devrait être recherchée!

Myriam Cottias

mardi, août 16, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 16 Août Haiti


16 Août 1946 : Dumarsais Estimé Président:

La nouvelle de l’élection de Dumarsais Estimé, Député des Verrettes élu président après deux jours de scrutin, fut d’abord accueilli avec froideur par la population. Estimé réussit malgré tout à se faire aimé et respecté grace à sa politique d’ouverture et ses grandes réalisations. Dumarsais Estimé est élu Président de la République. Les élections se déroulent sous le contrôle de la junte militaire, appelée Comité Exécutif Militaire, composée du Colonel Franck Lavaud, des Majors Antoine Levelt et Paul Magloire, qui avait contraint quelques mois auparavant le Président Lescot à la démission. Ils infligeront en 1950, le même sort au Président Estimé. Le Président Dumarsais Estimé (1900 – 1953)

lundi, août 15, 2016

L’événement déclencheur de l’insurrection du 22 mai


"Le 20 mai au soir à l’habitation Duchamp, le maître a interdit le tambour pendant la soirée de la grage du manioc ; pourtant c’est la coutume et Romain, le tanbouyé, refuse d’obéir ; il en résulte un "charivari". Duchamp appelle les gendarmes qui arrêtent Romain et le conduisent à la geôle à Saint-Pierre.

Une foule de plus en plus nombreuse d’esclaves et de "libres" venant du Prêcheur mais aussi du Morne-Rouge, du Carbet, des quartiers de Saint-Pierre se dirigent vers la ville et réclament à grands cris la libération de Romain. Pory-Papy, un mulâtre adjoint au maire de Saint-Pierre prend sur lui de faire libérer Romain. Les esclaves regagnent joyeusement les habitations : ils ont gagné !

Tout aurait pu en rester là si Huc n’avait pas fait tirer sur eux – trois morts et dix blessés. On fait demi-tour, on se dirige vers Saint-Pierre emportant morts et blessés. On tue au passage le beau-fils de Huc qui fait de la provocation. Il s’en suit une véritable bataille qui fera vingt morts dans les rangs des révoltés. Mais ils l’emporteront. Huc et quelques familles békés sont contraints de fuir par la mer et quitteront définitivement la Martinique pour Cuba, Puerto-Rico ou mieux le sud des Etats-Unis où l’esclavage a encore de belles années devant lui…

Le 22 mai, le peuple envahit les rues de Saint-Pierre. Des familles békés se réfugient dans la maison des Sanois. Les insurgés entourent la maison. Un coup de feu est tiré de l’intérieur et tue un manifestant ; la maison est alors incendiée ; on dénombrera trente-trois morts.

Nous sommes le soir du 22 mai, une grande partie de Saint-Pierre est en flammes. Le peuple en armes s’est soulevé et réclame l’abolition immédiate de l’esclavage.

Le conseil municipal de Saint-Pierre appelle en urgence le gouverneur Rostoland et lui demande de décréter l’abolition même si pour ce faire il outrepasse ses pouvoirs.

L’émancipation n’a pas été octroyée, nous savons que nos ancêtres l’ont conquise. Le soir du 22 mai, Saint-Pierre est en flammes. Le 23 au matin le gouverneur Rostoland , pressé par le conseil municipal de la ville, signe le décret d’abolition"...

Marie-Christine Permal :
Intervention du 22 mai 2009 à l’Anse Cafard (Diamant)

Quelques noms martiniquais a connaître qui ont œuvré pour l'indépendance dans le monde.


Mentor

- Général Mentor, Martiniquais, à côté de Dessaline pour l'indépendance de Haiti. D'où vient l'expression "ou sé an Mentô" !

"Étienne Victor Mentor, né à Saint-Pierre (Martinique) le 26 décembre 1771 et mort à une date inconnue, adjudant-général, est un député de l'île de Saint-Domingue au Conseil des Cinq-Cents"

Pour en savoir plus sur Mentor


- Louis Delgres Martiniquais né à st-Pierre , qui mena la lutte pour l'abolition de l'esclavage à Karukera.

- Frantz Fanon, martiniquais qui a œuvré pour l'indépendance de l’Algérie proche du FLN et dont le livre " les damnés de la terre " ont servi et servent toujours aux Black Panthers.

C’est arrivé aujourd’hui !… : 15 Août Haiti


15 Août 1820. Henri Christophe frappé d’apoplexie:
Durant une cérémonie religieuse en l’église paroissiale de Limonade, le Roi Henri 1er. tomba victime d’une attaque d’apoplexie qui paralysa toute une partie de son corps.

15 Août 1820. Incendie à Port-au-Prince:
Le feu qui éclata à midi dans l’oratoire d’une dame qui célébrait le fête de l’Assomption, et qui habita à l’angle de la Grand Rue et de la rue Bonne Foi, ne tarda pas à se propager aidé par un vent d’Ouest. « La moitié des rues Bonne Foi et des Miracles fut dévasté. Près de 300 Maison disparurent dans les fammes. »

15 Août 1911. Le Général Cincinnatus leconte devint président d’Haïti à la faveur d’un vote de l’Assemblée Nationale:
Dirigeant la plus grandes des deux factions qui ont déclenché l’insurrection devant aboutir au départ du président Antoine Simon (17 Décembre 1908 – 2 Août 1911), le Général Cincinnatus Leconte, qui reçut un accueil triomphal à Port-au-Prince dix jour auparavant, le remporta sur son rival Anténor Firmin. Ce dernier était revenu de l’exil et espérait briguer les rênes du pouvoir exécutif.

15 Août 1913. Inauguration des casernes de Dessalines:
Mises en chantier sous Cicinnatus Leconte, cet édifice, à son inauguration, devint le plus imposant du pays. « Le bâtiment principal mesure 121 mètres de long et celui d’aile 70 mètres. »

15 Août 1934. Les dernières unités visibles américaines quittent Haiti:
Un départ qui mit officiellement fin à l’occupation américaine qui a duré 19 ans.

15 Août 1969.- Expulsion de dix prêtres de l’ordre du Saint-Esprit (Spiritains) et d’un laïc:
Les dix prêtres accusés d’activités subversives furent: Antoine Adrien, Yves Dejean, Ernest Verdieu, Paul Jean-Claude, Max Dominique, Paddy Poux, William Smarth, Paul Dejean, Pierre Dejean et le laïc, Pierre Cauvin.

dimanche, août 14, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 14 Août Haiti


14 Août 1791 : Cérémonie du Bois Caïman 

Ce fut un rassemblement nocturne sur la plantation Lenormand de Mézy, dans la plaine du Cap, au lieu-dit le "Bois Caïman". Ce fut aussi l’occasion d’organiser les préparatifs de l’insurrection armée des esclaves. La cérémonie est conduite par Boukman, un prêtre vaudou, mêlant pratiques religieuses africaines et christianisme voire Islam, selon certains spécialistes. Historiquement contestée, faute de témoignages directs, la Cérémonie du Bois Caïman est le "mythe fondateur" de l’indépendance d’Haïti.

De nos jours, certaines sectes religieuses qui évoluent en Haïti font campagne contre la commémoration de la Cérémonie du Bois Caïman, elles y voient un signe maléfique responsable des malheurs du pays. Pat Robertson, prédicateur baptiste américain, sur une chaîne de télévision des Etats-Unis, a qualifié la Cérémonie du Bois Caïman de pacte signé par le peuple haïtien avec le diable, responsable du séisme du 12 janvier 2010.

14 Août 1909.- Arrêté autorisant la formation de la Compagnie d’Eclairage Électrique des villes de Port-au-Prince et du Cap-Haitien:
Premier pas vers éclairage électrique de Port-au-Prince. Dès le mois de juillet 1910, la compagnie installa dans les rues de la capitale près de 250 lampes, et le samedi 27 août suivant durant une cérémonie officielle et aux cris de « Vie le progrès », la ville fut, pour la première fois, éclairée à l’aide de lampes alimentées par le courant électrique. L’introduction de l’électricité dans les maisons privées dut attendre une année. On est alors sous le gouvernement d’Antoine Simon.

vendredi, août 12, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 12 Août Haiti


12 Août 1915. Election de Philippe Sudre Dartiguenave sous la vigilance des marines Américains:
Premier président de l’occupation américaine, son élection par l’Assemblée nationale est due à son caractère flexible et à l’acceptation des conditions stipulées par les Américains. Son premier cabinet comporta cinq ministres:

Léon Déjean : Relations Extérieures et Cultes
Louis Auguste Guillaume : Instruction Publique
Louis Ethéart : Finance et Commerce
Anthenor Rameau : Justice et Agriculture
Antoine Sansaricq : Intérieur et Travaux Publics

12 Août 1959. Décret présidentiel interdisant toute activité de l’Union Nationale des Membres de l’Enseignement Secondaire:
Un syndicat de professeurs, ses membres furent accusés de sympathie communiste et d’être responsable de nombreux actes de terreur enregistrés à la capitale, Port-au-Prince. son secrétaire général, le père Etienne Greenenberger fut expulsé quatre jours plus tard.

lundi, août 08, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 8 Août Haiti

Les Présidents Cincinnatus Leconte (1854 - 1912) et Tancrède Auguste (1856 - 1913)
8 Août 1912. Explosion du palais national:
A 3 heures du matin, une explosion réduisit en cendres le palais national, ensevelissant le président Cincinnatus Leconte et quelques 200 soldats. Le même jour, on fit de Tancrède Auguste le président.

Le Cabinet de Leconte fut maintenu jusqu’au 16 septembre 1912.

8 Août 1902. Incendie d’origine criminelle à Petit-Goâve faisant plus de 400 victimes.

Le général Carrié fut pointé du doigt accusé d’avoir incendié la ville rien que pour pouvoir déloger les firministes opposés alors à l’action du gouvernement.

8 Août 1939. Ratification des amendements à la Constitution de 1935:
Les Vingt amendements à la Constitution de 1935 votés le 23 Juillet furent ratifiés et promulgués par l’Assemblée nationale.

Les Présidents Cincinnatus Leconte (1854 - 1912) et Tancrède Auguste (1856 - 1913)

dimanche, août 07, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 7 Août Haiti


Céligny Ardouin 1806 - 1849

7 Août 1849. Exécution de Céligny Ardouin :
Frère cadet de l’historien Beaubrun Ardouin, Céligny Ardouin naquit à l’Anse-à-Veau en 1806. Autodictacte, il fut tour à tour député, sénateur, ministre de l’intérieur. Il fut fusillé à la Croix des Bouquets après avoir été accusé de comploter contre le gouvernement de Faustin Soulouque. 

7 Août 1880. Décès de Nissage Saget :
Président d’Haïti du 19 Mars 1870, Nissage Saget fut le plus sage des chefs exécutifs haïtiens. Parvenu à la fin de son mandat constitutionnel, il refusa de rester un jour de plus au palais national. Il remit le pouvoir au conseil des ministres et se retira à Saint Marc, sa ville natale. 

7 Août 1911. Leconte lance sa première proclamation:
Proclamé chef du pouvoir exécutif deux jours plus tôt, Leconte, du palais national et entouré de ses conseillers, convoqua à l’extraordinaire les chambres législatives en vue d’élire un nouveau chef d’état. Satisfaction lui fut donnée quand le 15 août on fit de lui président de la République.

7 Août 1933. Accord Haitiano-américain prévoyant le retrait des troupes américaines d’Haiti.

samedi, août 06, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 6 Août Haiti

Faustin Soulouque (1782 – 1867)

6 Août 1867. Décès de Faustin Soulouque à Petit-Goave:
Président de la République de 1847 à 1852 puis empereur d’Haïti sous le nom de Faustin 1er, de 1852 à 1859. Soulouque fut contraint d’abandonner le pouvoir le 15 janvier 1859 sous la menace d’une insurrection venant des Gonaïves 15 décembre 1858. Il revint en Haiti, à la chute de Geffrard en 1967, et s’établit dans sa ville natale, Petit-Goâve. Il était né esclave en 1782 (?).

6 Août 1911. Entrée triomphale de Cincinnatus Leconte a Port-au-Prince:
Leconte, dont les partisans avaient contribué au départ d’Antoine Simon 2 août 1911, fut acclamé par la populace de Port-au-Prince, et un « Te Deum » fut chanté en son nom par l’archevêque de la ville. Le jour même, il prit possession du palais national et se proclama chef d’un gouvernement provisoire composé de:
M. Zamor, ministre de la guerre;
Juge Carin, ministre de l’Intérieur;
M. Guilbaud, ministre des Affaires Étrangères;
Sénateur Laroche, ministre de l’Instruction Publique;
M. Bellard, ministre de l’Agriculture;
M. Sansaricq, ministre des Finances
Quelques jours plus tard, 14 août, il se fit élire officiellement par l’Assemblée nationale.

vendredi, août 05, 2016

5 Août Haiti – Ephéméride du jour



5 Août 1964. Invasion d’Haiti par le groupe Jeune Haiti:
13 jeunes opposant au régime de François Duvalier, et venant de Miami Florida (USA), débarquent à Dame-Marie. Ils affrontèrent jusqu’à la mort les forces gouvernementales. Les survivants furent exécutés publiquement.


5 Août 1888. Révolte au Cap-Haitien contre le président Salomon:
Cette révolte organisée par Seïde Thélémaque, récupérée par l’ancien président Boisrond Canal, le 10 Août força le président Salomon à abandonner le pouvoir et à se réfugier en France où il rendit l’âme le 19 octobre 1888.

5 Août 1911 Formation d’un gouvernement provisoire avec Leconte pour chef:
Le Comité Révolutionnaire Central qui avait contribué au départ d’Antoine Simon siégeant aux Gonaïves un gouvernement provisoire avec Jean-Jacques Dessalines Michel Cincinnatus Leconte pour chef du pouvoir exécutif. Le lendemain arriva à la capitale et prit possession du palais national.

5 Août 1919. Loi faisant de la Déssalinienne le « Chant national haïtien »:
Texte de la loi: « Le Conseil d’État usant des prérogatives que lui confère la Constitution, en son article 50 et les dispositions transitoires: Art. D, a voté la loi suivante:
Article unique: Le chant institulé. LA DESSALIENNE, paroles et musique de Justin Lhérisson et de Nicolas Geffrard, est déclaré CHANT NATIONAL HAITIEN.
Donné au Palais Législatif à Port-au-Prince, le Août 1919
Le Président: S. Archer
Les Secrétaires: Ch. Sambour, L. Alexis »
Le lendemain, le président Dartiguenave apposa sa signature sur le texte de cette loi.

5 Août 1931. Accord Haitiano-américain prévoyant la désoccupation d’Haiti:
Cet accord prévoyait « la remise aux autorités haïtiennes, dans un délai de trois mois, d’un certain nombre de services publics, notamment la Direction Générale des Travaux Publics, le Service National d’Hygiène et le Service Technique de l’Agriculture et de l’Enseignement Professionnel… »

jeudi, août 04, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… :4 Août Haiti – Ephéméride du jour


4 Août 1902.- Anténor Firmin constitue son propre gouvernement:
Dénommé « Conseil Exécutif » et siégeant aux Gonaïves, ce gouvernement devint vite un défi pour le gouvernement de transition dirigé par Théomas Boisrond-Canal et dont le siège se trouvait alors à Port-au-Prince. La composition du gouvernement de Firmin se présentait comme suit:
Alfred Henriquez, Affaires Etrangeres et Justice;
Hammerton Killick, Guerre et marine;
Normil Chicoye, Intérieur et Police;
Darius Bourand, Finance et Commerce;
Destin Saint-Louis, Travaux Publics;
Dutréville Lamour, Agriculture et Instruction publique.
Le lendemain de la publication de cette liste, Firmin fit paraître une Proclamation.

mercredi, août 03, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 3 Août Haiti

Répliques des caravelles de Christophe Colomb
3 Août 1492. Début de l’aventure de Christophe Colomb:
Avec une flottille de trois caravelles (La Pinta, la Niña et la Santa Maria), et soutenu par les rois catholiques d’Espagne, Christophe Colomb, le génois, quitta Palos (un port d’Andalousie) dans l’espoir de se rendre dans les Indes Orientales. Mais en mettant le cap vers l’Ouest, il s’est rendu plutôt dans ce qu’on nommera après le « Nouveau-Monde ». Son voyage dura un peu plus de deux mois, et le 12 octobre accosta l’île de Guanahani, dans les Bahamas d’aujourd’hui. C’est ainsi que l’Europe entra en contact avec le continent qui sera baptisé Amérique. On connaît la suite de l’aventure et ses conséquences.


Itinéraire de Colomb, lors de son premier voyage aux Antilles, établi d’après le journal de Las Casas.

mardi, août 02, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 2 Août Haiti

Le Président Antoine Simon (1843 – 1923)

2 Août 1911. Fin du règne d’Antoine Simon .

Devenu complètement impopulaire et rendu haïssable par ses excès, Antoine Simon, qui fut élu par l’Assemblée nationale le 17 décembre 1908, fut renversé par des révoltés venant du Nord. L’exode massif des paysans vers Cuba et la République Dominique débuta sur son gouvernement. Deux jour plus tard, il s’embarqua sur le paquebot hollandais « Prinz Nederlanden » en partance pour la Jamaique. Le même jour, Anténor Firmin, dont les partisans constituèrent l’une des faction contribuant au départ de Simon, prit place à bord du paquebot français « La Caravelle » en route pour le Cap via Santo Domingo. Antoine Simon revient vivre en Haïti au bout de quelques années et meurt aux Cayes, ville du Sud d’Haïti, le 10 décembre 1923.

2 Août 1916. Le Sénat est brutalement dissout:


Députés et sénateurs sont évacués du parlement par la force américaine qui occupa le pays depuis près d’une semaine.

2 août 1925 : Décès de Georges Sylvain

L’écrivain, poète, avocat et diplomate haïtien qui, à travers sa plume et en sacrifiant sa fortune, dénonça et lutta contre l’occupation américaine., Georges Sylvain décède à Port-au-Prince. Après avoir décroché une licence en Droit à Paris il revient en Haïti fonder la faculté de Droit de Port-au-Prince. De 1909 à 1911 il est Ministre plénipotentiaire à Paris. Sous l’occupation américaine (1915 – 1934) il fonde le mouvement L’Union patriotique et le journal La Patrie. Il fit partie du mouvement littéraire appelé Génération de La Ronde du nom de l’organe de ce mouvement.Georges Sylvain était né à Puerto Plata, en République Dominicaine, le 2 avril 1866.


 l’écrivain, Georges Sylvain (1866 – 1925)

Œuvres de Georges Sylvain : Confidence et mélancolie (1901), Cric ? Crac ! (Fables de La Fontaine racontées par un montagnard haïtien et transcrites en vers créoles -1901)

lundi, août 01, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… 1er. Août

Jean-Pierre Boyer

1er. Août 1800. André Rigaud ordonne la destruction de la ville des Cayes:

Après une année de lutte contre son rival Toussaint Louverture, André Rigaud perdant tout espoir de remporter la partie, demanda à ses partisans de réduire la ville en cendres. Son ordre ne fut pas suivi. Il dut alors s’exiler. Peu de jours après Toussaint rentra triomphalement dans la métropole du Sud.

1er. Août 1860. Ratification du Concordat par le Sénat haitien:

La signature de ce document le 28 mars 1860 fut l’aboutissement de longues, exténuantes et souvent frustrantes négociations débutées sous le gouvernement de Jean-Pierre Boyer pour régulariser la situation de l’Eglise catholique en Haiti. Les plénipotentiaires Haïtiens et du Saint Siège, Pierre Faubert et le Cardinal Giacomo Antonelli, ont pu finaliser pour ces négociations pour la satisfaction de deux États.
Un concordat est un traité signé entre le Vatican et un État souverain.

1er. Août 1902. La ville de Petit-Goâve se soulève contre le gouvernement provisoire dirigé par Salnave.
La ville sera reprise huit jours plus tard par les troupes du général Justin Carré, qui l’incendièrent.