lundi, octobre 31, 2016

31 Octobre – Ephéméride du jour


31 Octobre 1906.- Mariage de Louis Borno et de Hélène Saint-Macary:

Cette dernière fut la troisième épouse de Borno qui devint président d’Haiti le 15 Mai 1922. De ce mariage naquirent Madeleine, Henri et Simone.

31 Octobre 1929.- Début de la grève des étudiants de l’École d’Agriculture de Damien:

« Les étudiants de Damien, « frappés dans leur poche » autant que dans leur orgueil et « leur amour-propre » sont furieux » (Leconte, Frantz-Antoine. Jacques Roumain et Haïti: la mission du poète dans la cité. La grève prit une tournure politique quand des étudiants d’autres établissements du pays commencèrent à se solidariser des élèves agriculteurs.

Cette première grève d’étudiants Haitiens et le massacre de Marchaterre du 6 décembre suivant portèrent les occupants à créer une commission dite Commission Forbes pour évaluer sur place la situation et proposer d’éventuelles solutions.

31 Octobre 1941.- Décret-loi créant le Bureau d’Ethnologie de la République d’Haïti:

Conçu comme un établissement de recherche, de vulgarisation et de sauvegarde du patrimoine devant œuvrer dans les domaines de l’ethnographie et de l’archéologie. Cinq tâches lui sont assignées:
Inventorier, classer et conserver les pièces ethnographiques et archéologiques;
Investigation méthodique et la protection des sites archéologiques;
Mise sur pied d’un musée où seront conservés les objets provenant directement de la « campagne de rejeté »;

Développement de l’enseignement de l’ethnologie;
Publication d’un bulletin comportant le résultat des recherches du Bureau et les travaux d’ethnologues haïtiens et étrangers

samedi, octobre 29, 2016

29 Octobre – Ephéméride du jour


29 Octobre 1918.- Décès à New York de Michel Oreste

Président d’Haiti du 4 mai 1913, Michel Oreste, né à Jacmel le 8 avril 1859, dut démissionner le 27 janvier 1914 sous la pression d’une insurrection.

Michel Oreste-Lafontant dit Michel Oreste (8 avril 1859 - 29 octobre 1918), fut président de la république d'Haïti du 4 mai 1913 au 27 janvier 1914. Durant sa présidence, se profile à l'horizon un futur conflit mondiale, Oreste ne cache pas qu'il soutient l'Allemagne. Ses convictions parfois dictatorial vont causer sa chute le 27 janvier 1914, quelques mois avant le début de la Première Guerre Mondiale. Il finit ses jours en exil à New York.

Michel Orest est élu le 4 mai 1913 Président de la République par l'Assemblée nationale avec 72 voix contre 17 voix pour le sénateur Cauvin, 5 voix pour le géneral François Beaufossé Laroche et 1 voix pour le sénateur M. Morpea, dans une période de trouble faisant suite à la mort du président Tancrède Auguste. Selon Oreste, le pays ne peut sortir de la crise que si le pouvoir législatif et exécutif appartienne à une seule et unique personne pour diriger Haïti. 

Certains craignent alors une dictature. Oreste dut donc démissionner le 27 janvier 1914 sous la pression d'une insurrection. Il s'enfuit à bord du croiseur allemand SMS Vineta, puis du paquebot Prinz Eitel Friedrich en direction de la Colombie, où il se rend en exil. Il meurt d'urémie à New York.

Après sa démission et son départ, un comité civilo-militaire a été chargé d'assurer l'ordre; c'est le Comité de Salut Public dirigé par Edmond Polynice qui dura jusqu'au 8 février 1914 et l'élection de Oreste Zamor, ancien commandant militaire du département de l'Artibonite, qui triompha facilement de ses rivaux du Nord et se fit élire président par l'Assemblée nationale.

mercredi, octobre 26, 2016

26 Octobre – Ephéméride du jour

Le Président Jean-Pierre Boyer (1776 – 1850)

26 Octobre 1820 : Rétablissement de la république sur tout le territoire d’Haïti

Le Général Jean-Pierre Boyer entre au Cap-Haïtien, capitale du royaume du Nord d’Haïti. Il avait déjà succédé le Général Alexandre Pétion en 1818 au Président de la République de l’Ouest d’Haïti. En devenant maître du royaume de l’ex-roi Henri Christophe, Boyer réunifia Haïti en une république. 

Le règne de Boyer dura jusqu’en 1843. C’est le plus long règne individuel qu’ait connu Haïti. Les Duvalier, père et fils, ont dirigé le pays pendant 29 ans. Boyer détient à son bilan d’avoir accepté, en 1825, de payer une indemnité de 150 millions de francs or, ramenée à 90 millions, au royaume de France contre la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti. 

Il est aussi celui qui rattacha la partie orientale de l’île à la République d’Haïti. Renversé en 1843, Boyer mourut dans la misère, en exil à Paris, en 1850. Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise.


mardi, octobre 25, 2016

25 Octobre – Ephéméride du jour Devoir de mémoire...


25 Octobre 1946. Démission de l’ensemble du cabinet de Dumarsais Estimé.

Une action obligeant Estimé à se débarrasser de son ministre de l’Éducation Nationale et de la Santé Publique, Daniel Fignolé. 

Certains ministres de ce cabinet de l’union nationale, ennemis de Fignolé, agissaient dans les coulisses pour porter le président du 16 août à se débarrasser de ce dernier.

25 Octobre 1954: Décès de Luc Grimard.

Directeur du quotidien catholique « La Phalange » et l’un des écrivains haïtiens les plus talentueux de sa génération. Il est surtout connu par ses pièces de théâtre et ses nouvelles.

samedi, octobre 22, 2016

22 Octobre – Ephéméride du jour


22 Octobre 1957. François Duvalier prêta serment comme président d’Haiti.

La cérémonie qui se déroula au palais national en présence de nombreuses personnalités et de l’état major de l’armée. 

Duvalier prêta serment sur la Constitution de 1950 par devant le président du sénat, Hugues Bourjolly. Le lendemain il présenta son nouveau cabinet composé des personnalités suivantes:

Père Jean-Baptiste Georges: Education nationale
Frédérique Duvignaud: Interieur et defense nationale
Théodore Nicoleau: Justice
Fritz Saint Firmin Thébaud: Finances
Henri Marc Charles: Agriculture
André Théart: Commerce et Économie
Dr Jean Lafontant: Santé Publique
Marcel Vaval: Travaux Publics
Vilfort Beauvoir: Relation Extérieures et des Cultes
Antoine Piere-Paul: Travaux publics.

22 Octobre 1801. Soulèvement contre Toussaint Louverture dans le Nord:

Faisant foi à une rumeur sur l’intention de Toussaint Louverture de rétablir l’esclavage, des anciens esclaves manifestèrent leur mécontentement en s’insurgeant contre le général-en-chef en massacrant quelques blancs, propriétaires d’esclaves dans le passé. Toussaint étouffa l’insurrection et força ses principaux leaders à se suicider en public en se tirant une balle à la tête.

jeudi, octobre 20, 2016

20 Octobre – Ephéméride du jour


20 Octobre 1974. Décès de l’ancien président Elie Lescot

L’ancien président d’Haïti Elie Lescot décède à l’âge de 91 ans, à son domicile à Laboule près de Port-au-Prince. Elu président le 15 mai 1941, il démissionne le 11 janvier 1946 à la suite de manifestations d’étudiants.

Élie Lescot devient président après la démission de Sténio Vincent (président de 1930 à 1941).

Sur la demande des États-Unis, il déclare la guerre à l'Axe (8 décembre 1941, soit le lendemain de l'attaque de Pearl Harbor).

Avec son gouvernement au bord de la faillite et une économie chancelante, Lescot a plaidé en vain auprès des États-Unis une prolongation des remboursements de la dette. 

Les relations entre Lescot et Trujillo, président de la République dominicaine sont rompues. En Haïti, il a favorisé le recrutement d'officiers à la peau claire dans le corps de la garde militaire. Il s'appuie sur un système de chefs de la police rurale, connu sous le nom des chefs de section, en gouvernant par la force et l'intimidation.

En 1944, des soldats de rang inférieur, à la peau noire participant à une rébellion ont été capturés et sept d'entre eux ont été exécutés sans cour martiale. Cette même année, Lescot a prolongé son mandat présidentiel de cinq à sept ans.

En 1946, ses tentatives pour museler la presse d'opposition a suscité des manifestations d'étudiants réprimés très violemment entraînant une révolte à travers la capitale de Port-au-Prince. 

La foule a manifesté devant le Palais national, les travailleurs se mirent en grève et les résidences des autorités ont été saccagées. Un autre inconvénient important de Lescot était le fait que son gouvernement était dominé par les mulâtres qui lui a valu un grand dédain parmi la majorité des militaires noirs.

Élie Lescot a essayé de commander la Garde militaire pour briser les manifestations, mais celle-ci à refuser d'exécuter ses ordres. Convaincus que sa vie était en danger, Lescot et son cabinet ont fui en prenant l'exil pour se réfugier aux États-Unis.

Une junte militaire de trois personnes a pris le pouvoir à sa place et s'est engagé à organiser des élections. Au lendemain de l'exil d'Élie Lescot, la radio et la presse retrouve une indépendance, les groupes dissidents exprimèrent leur espoir et optimisme quant à l'avenir d'Haïti. 

Léon Dumarsais Estimé finalement succéda à Lescot à la tête de la république, devenant le premier président noir d'Haïti depuis l'occupation américaine.

20 Octobre 1997. Rosny Smarth, premier ministre démissionnaire, annonça qu’il cessa ses fonctions intérimaires.


Haiti, qui n’avait pas de gouvernement pleinement fonctionnel depuis l’annonce de sa démission, le 9 juin,se trouva alors plongé dans une crise politique.

mercredi, octobre 19, 2016

19 Octobre – Ephéméride du jour


Après Assassinat de Jean Jacques Dessalines et Charlotin Mackadieu 17 Octobre 1806 deux jours après c'est l'Assassinat de François Capois dit Capois-La-Mort sous l'ordre de Henri Christophe près : 

François Capois dit Capois-La-Mort Héros de l’indépendance, commandant de la deuxième division du Nord et signataire de l’Acte de l’indépendance, il périt dans une embuscade aussi près de Limonade dans le département du Nord. 
François Cappouet ou François Cappoix (surnommé Capois-La-Mort), né en 1766 à Delaunay (Glon-nen) re section communale de Chansolme, Arrondissement de Port-de-Paix, assassiné en 1806 sous l'ordre de Henri Christophe près de Limonade, est un officier de l'armée indigène d'Haïti lors de la Révolution haïtienne et vainqueur de la Bataille de Vertières.

19 Octobre 1888. Décès Lysius Félicité Salomon.

Président d’Haiti du 23 Octobre 1879 au 10 Août 1888, Salomon dut abandonner le pouvoir à la suite d’une insurrection organisée par Seïde Thélémaque, récupérée par l’ancien président Boisrond Canal 10 Août. Il se réfugia en France où il rendit l’âme.
François Capois dit Capois-La-Mort

mardi, octobre 18, 2016

18 Octobre – Ephéméride du jour


18 Octobre 1806. Funérailles de Charlotin Marcadieu:

Charlotin Marcadieu est le célèbre colonel de l'armée haïtienne qui a perdu la vie en essayant de sauver l'empereur Jean Jacques Dessalines au Pond Rouge où les deux ont été assassinés le 17 octobre 1806...

Tué en se portant au secours de l’empereur Jean-Jacques Dessalines. L’empereur, quant à lui, n’eut pas droit à des funérailles et son nom fut même banni dans les départements de l’Ouest et du Sud.

18 Octobre 1850. Naissance de Joseph Anténor Firmin

Membre de la Société d’Anthropologie, Anténor Firmin naquit au Cap-Haitien. Après avoir essayé ses armes dans l’enseignement, il se lança dans la politique et occupa deux fois la fonction de ministre des Finances et des Affaires Étrangères. A ce titre, il s’opposa fermement, en 1891, à la concession du Môle Saint Nicolas aux Américains. Durant ses nombreux séjours à Paris, il se lia d’amitié avec d’importantes personnalités latino-américaines.

Politicien malheureux durant les effervescents mois de l’année 1901 marquant la frénétique course à la présidence, il devint, par la suite, un errant subissant en plusieurs occasions l’exil, ou se trouvant à la tête d’une légation (On voulait bien s’assurer qu’il se trouvait à des milliers de kilomètres d’Haiti).

Il rendit l’âme le 19 septembre 1911 à Saint Thomas, laissant à la postérité plusieurs publications dont De l’égalité des races humaines: anthropologie positive (Paris : F. Pichon, 1885).

18 Octobre 1957. Les parlementaires issus des élections du 22 septembre entrent en fonction.

Réunis en Assemblée nationale quatre jours avant l’investiture du nouveau président, il siégeront en permanence jusqu’à la promulgation de la Constitution de 1957. Les fortes tête de ce nouveaux Parlement formant la 38è législature, à travers leurs interventions à la tribunes “offrent matière à réflexion” au nouveau président, François Duvalier. 

lundi, octobre 17, 2016

17 Octobre – Ephéméride du jour


17 Octobre 1803. Nicolas Geffrard se rend maître des Cayes.

Nous sommes en pleine guerre de l’Indépendance. Les Français commencèrent à subir la pression constante des troupes indigènes et à subir des défaites. Ils ont évacué Jérémie en août. Geffrard, un mulâtre, s’étant rallié à Dessalines, reçut le commandement de la 13ème demi-brigade qui chassa les troupes expéditionnaires des Cayes et en prit possession. Quelques deux mois plus tard, les Français capitulèrent.


17 Octobre 1806. Assassinat de Jean Jacques Dessalines.

Jean Jacques Dessalines, le héros de l’Indépendance d’Haiti, tomba victime d’un complot fomenté par la coalition des forces politiques d’alors. Ses restes ont été enterrées au cimetière de Ste-Anne. Quelques années plus tard Mme Inginac fit poser une pierre sur sa tombe avec cette simple inscription « Ci-Gît Dessalines, mort à 48 ans« . Pendant un certain temps, il fut même interdit de prononcer son nom en Haiti.

17 Octobre 1902.- Fin de la guerre civile.

Avec la publication de la fin de la guerre civile qui ravageait le pays depuis le 22 Juillet, Port-au-Prince s’abandonna à des réjouissances populaires.

samedi, octobre 15, 2016

15 Octobre – Ephéméride du jour


15 Octobre 1994.- Retour triomphale de Jean Bertrand Aristide.
Victime d’un coup d’état la nuit du 29 au 30 septembre 1991, il passa trois ans en exil se démenant pour retrouver son fauteuil présidentiel. Il finit par convaincre le gouvernement américain présidé par William (Bill) Clinton qui finit par faciliter son retour en dépêchant une force d’intervention 23 mille soldats américains en Haiti.

15 Octobre 1937 : Communiqué sur le massacre des Haïtiens
Alors que la police et l’armée dominicaines ont mis fin depuis à peine quelques jours au massacre des Haïtiens, le ministre des Relations extérieures de la République Dominicaine et l’ambassadeur d’Haïti à Santo Domingo, Evremont Carrié, signent un communiqué visant à atténuer l’importance et la gravité de la tuerie.

15 Octobre 1802.- Pétion prit les armes contre les Français:
Désertant l’armée expéditionnaire qu’il avait pourtant accompagnée, Pétion après avoir encouragé quelques chefs noirs ou mulâtres à prendre le maquis, attaqua avec le 10è et 13è régiments coloniaux. Il aurait pu surprendre la ville du Cap où se trouvait alors Leclerc, s’il avait un plus nombre des hommes avec lui. En représailles, Leclerc fit arrêter et fusillés des indigènes se trouvant dans la ville.

15 Octobre 1876.- Naissance de Jean-Price Mars:
Né à la Grande-Rivière du Nord (Département du Nord). Le Dr. Jean-Price Mars qui a publié Ainsi parla l’oncle (1928), passa à l’histoire comme un législateur (ancien député de Grande-Rivière du Nord et sénateur du Nord), un diplomate de carrière (ancien secrétaire de la légation d’Haiti à Washington, ministre plénipotentiaire à Paris, ambassadeur à Santo Domingo et représentant d’Haiti aux Nations-Unies), un politicien (candidat malheureux aux élections de 1930 qui vit le triomphe de Sténio Vincent. A sa mort en mars 1969, le gouvernement de François Duvalier lui accorda des funérailles nationales.

vendredi, octobre 14, 2016

14 Octobre – Ephéméride du jour

Cadavre de Guy Malary et de son chauffeur

14 Octobre 1867. Dissolution de la chambre par le gouvernement de Sylvain Salnave.

Aux cris de «Vive Salnave! A bas la Chambre!» les représentants du peuple étaient chassés de leurs sièges par une populace à la solde de Salnave. Deux jours plus tôt, l’enceinte sacrée du Parlement avait été violé par Victorin Chevallier, alors Inspecteur Général des Gardes Nationales de la République, qui avait menacé les élus du peuple en ces termes: « Vous êtes venus pour attaquer la Révolution, je me présente pour la défendre, je la défendrai.»

14 Octobre 1930. Élections législatives, l’unique de la période de l’occupation américaine:

Durant la campagne électorale, on assista à la résurgence des vieilles querelles entre noirs et mulâtres. Les nationalistes l’emportèrent, mais un mois plus tard, après 4 scrutins, il jetèrent leur dévolu sur un mulâtre, Sténio Vincent.


14 Octobre 1993 : Assassinat de Guy Malary

L’ancien Ministre de la justice sous la présidence d’Aristide (février – septembre 1991), Guy Malary, est assassiné en compagnie de son chauffeur et de son garde du corps, il a été criblé de balles alors qu’il se rendait à son bureau.. A titre d’hommage, un des deux aéroports de Port-au-Prince a été baptisé Aéroport Guy Malary.


14 Octobre 2011. Le Sénat de la République vote la déclaration de politique générale du Premier ministre Gary Conille:

Après un long débat commencé la veille, les sénateurs haïtiens ont approuvé par une simple majorité la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre Garry Conille par 16 voix pour, 4 contre et 5 abstentions. le premier ministre ratifié avait auparavant soumis aux membres du grand corps les noms des personnalités devant faire partie de son cabinet.

Garry Conille avait été ratifié respectivement par la Chambre des députés le 16 septembre 2011 et par le Sénat le 4 octobre 2011.

jeudi, octobre 13, 2016

13 Octobre – Ephéméride du jour


13 Octobre 1802 : Pétion et Clerveaux passent dans le camp des anciens esclaves
Les Généraux mulâtres Pétion et Clerveaux, arrivés avec le corps expéditionnaire français, désertent l’armée du Général Leclerc et passent à la rébellion au côté des anciens esclaves noirs. Ils rejoignirent les rebelles de la Plaine du Nord sous le commandement de Macaya.

13 Octobre 1987. Assassinat de Yves Volel, leader du RDC:
Leader du Rassemblement des Démocrates et candidat à la présidence aux élections générales devant se tenir le29 Novembre, Yves Volel fut assassiné devant le Grand Général de la Police de Port-au-Prince. Ancien membre des Forces Armées d’Haiti et avocat de profession, il allait demander, en tant qu’avocat, la libération de Jean Raymond Louis. Cet assassinat faisait partie des stratégies utilisées par le CNG pour inspirer la peur chez les Haïtiens à l’approche des élections et intimider les candidats.

mardi, octobre 11, 2016

11 Octobre – Ephéméride du jour


11 Octobre 1917. Attaque de la maison du chef américain de la gendarmerie de Hinche:
« Les autorités américaines prirent pour prétexte cette attaque pour arrêter Charlemagne Péralte et son demi-frère, le général Saül Péralte. Avant de conduire à pied, les frères Péralte à Ouanaminthe où ils devaient être jugés par la Cour prévôtale, les américains firent incendier la maison de Charlemagne et piller celle de Saûl. »

11 Octobre 1994.- Démission d’Emile Jonassaint.
Président provisoire d’Haiti du 11 mai 1994 et allié des militaires durant la période du coup d’état, Emile Jonassaint fut le président de l’Assemblée constituante de 1987 qui accoucha la Constitution de 1987 et un membre de la Cour de Cassation.

lundi, octobre 10, 2016

10 Octobre – Ephéméride du jour

Général Capois-la-Mort

10 Octobre 1806. Arrestation du héros de l’indépendance, Capois-La-Mort à Limonade:

Tombé dans une embuscade tendue par ceux-là qui machinaient la perte de l’Empereur Jacques 1er et exécutaient leur plan une semaine plus tard, François Capois dit Capois-La-Mort fut arrêté et jeté dans une prison de la ville. Il fut assassiné dans sa cellule neuf jours plus tard, soit deux jours après l’assassinait de Jean-Jacques Dessalines.

10 Octobre 1816. Alexandre Pétion réélu prêta serment sur la Constitution de 1816:

Nommé la veille par le sénat de la république, Alexandre Pétion qui gouvernait la partie de l’Ouest du pays, prêta serment de maintenir et de faire respecter la constitution de 1816 publiée quelques quatre mois plus tôt.

10 Octobre 1867. Dispersion de l’Assemblée nationale par des partisans du président Salnave:

Cette dispersion qui se fit aux cris de Vive Salnave fut entérinée plus tard par un décret. Les députés venaient à peine d’être élus en vertu d’une nouvelle constitution.

10 Octobre 1902. Décision d’Anténor Firmin de mettre fin à la guerre civile:

Dans une lettre à Powell, le Ministre américain en Haiti, Firmin se dit prêt à mettre fin à la guerre civile qui ravagea Haiti depuis le 22 Juillet et ce, au prix de sa candidature.

10 Octobre 1994.- Départ du Général Raoul Cédras:

Dans une cérémonie devant le grand Quartier Général de l’armée, et sous la vigilance des troupes américaines débarquées quatre semaines plus tôt, il avait passé les commandes de l’armée au Major Général Jean-Claude Duperval. L’un des principaux bénéficiaires du coup d’état du 30 Septembre 1991 le général Raoul Cédras fut forcé de laisser Haiti trois jours plus tard. Lui et sa famille apparemment vivraient au Panama.


 Général Raoul Cédras


dimanche, octobre 09, 2016

9 Octobre – Ephéméride du jour

Le Président Florvil Hyppolite (1828 – 1896)

9 Octobre 1889.- Accession à la présidence de Louis Mondestin Florvil Hyppolite:

Cette accession coïncide avec la publication de la Constitution de 1889 par la constituante. L’article unique de ses dispositions transitoires fit du citoyen Louis Mondestin Florvil Hyppolite le président d’Haiti pour une période de sept ans. 

Le Général Florvil Hyppolite est élu Président de la République, par l’Assemblée Constituante réunie aux Gonaïves depuis le 24 septembre. Il reste au pouvoir jusqu’à sa mort, le 24 mars 1896.

9 Octobre 1816. Alexandre Pétion est nommé par le sénat président à vie:

La constitution de 1816 publiée à Grand-Goâve le 23 juin 1816, fit du chef du pouvoir exécutif le président à vie d’Haiti. D’après les Sénateurs, le président en exercice avait « au cours de son administration justifié la haute opinion qui avait été conçue en sa faveur … et a justement mérité la confiance nationale. »

samedi, octobre 08, 2016

8 Octobre – Ephéméride du jour

Henri Christophe et Jean Jacques Dessalines

8 Octobre 1804. Couronnement de Dessalines comme Empereur d’Haiti:

Il prit le nom de Jacques 1er. « Des marchands de Philadelphia lui ont a porté la couronne à bord du vaisseau américain « Connecticut ». 

L’habit de la cérémonie a été amené de la Jamaïque sur une frégate anglaise. Le nouvel empereur fait son entrée triomphale dans une voiture attelée de six chevaux, cadeau de l’agent Anglais Dyden. Salué de salves d’artillerie de toutes les batteries de la ville Marchand, Jacques 1er est acclamé par l’armée et tout son peuple. 

A l’église, où le cortège se rend après la cérémonie de l’autel de la patrie, le père Corneille Brelle célèbre la messe suivie de Te Deum. Le soir se termine par de grande réjouissances populaires. »

8 Octobre 1806. Insurrection dans le Sud:

Partis de Port-Salut, les insurgés marcheront sur Port-au-Prince. Dessalines, pour mater cette insurrection prendra la tête d’une expédition punitive dans le Sud. Il n’atteindra pas le coeur de Port-au-Prince et tombera sous les balles assassines le 17 Octobre.

8 Octobre 1820. Suicide de Henri Christophe:

Faisant face à un mouvement insurrectionnel dirigé ou commandité par certains de ses généraux, Christophe, qui dirigeait la partie Nord du pays, résolut de se suicider, dans la nuit du 8 Octobre 1820, en se tirant une balle au coeur.

8 Octobre 1950. Election de Paul Eugène Magloire à la présidence:

Seul candidat d’importance, Magloire triompha facilement de son opposant, un architecte d’obédience estimiste nommé Fénélon Alphonse, devenant ainsi le premier président haïtien élu au suffrage universel.

8 Octobre 1991. Embargo imposé sur Haiti:

Embargo imposé par l’OEA à la demande du président en exil Jean-Bertrand Aristide et dans le but d’exercer des pressions sur les militaires auteurs et bénéficiaires du coup d’état du 30 Septembre 1991. Ce même jour, Joseph Nérette, nommé le 6 par ce qui restait du parlement, devint président provisoire.

vendredi, octobre 07, 2016

7 Octobre – Ephéméride du jour

La citadelle Laferrière, la plus grande forteresse des Caraïbes, construite à 900 mètres d’altitude

6 Octobre 1767 : Naissance d’Henri Christophe

Henri Christophe est né dans l’île de la Grenade. Fils d’un affranchi, il arrive dans le nord de Saint-Domingue en tant qu’esclave. En 1779, il sert dans les forces françaises des chasseurs-volontaires de Saint-Domingue durant la Révolution américaine. Il participe au siège de Savannah. Il revient à Saint-Domingue, se distingue au moment de la révolte des esclaves en 1791 et devient officier dans l’armée de Toussaint-Louverture. Il est nommé général en 1802. A la mort de l’empereur Dessalines, il crée un gouvernement séparatiste dans le Nord d’Haïti et se fait proclamé roi sous le nom d’Henri 1er. 

Le symbole de la puissance d’Henri Christophe demeure la citadelle La Ferrière, classée au patrimoine historique de l’UNESCO, construite sur les hauteurs de la montagne du Bonnet-à-L’évêque, près du Cap-Haïtien, et qui fut sa demeure royale.

7 Octobre 1979. Décès de Gérard E. Lescot.

Fils ainé du président Elie Lescot, il prit une part active au gouvernement de son père (1941-1946) en tant que secrétaire privé du président (1941), sous-secrétaire à la présidence (1942) et ministre des Affaires Étrangères (1943-1946). A ce dernier titre, il participa à la conférence de San Francisco et signa, au nom d’Haiti, la charte qui devint l’acte de naissance des Nations-Unies (26 juin 1945). A la chute de son père, il se retira à Montréal.

7 Octobre 1991.- Installation du juge Joseph Nérette comme président provisoire:

Nommé la veille par des parlementaires proches des putschistes du 30 septembre.


jeudi, octobre 06, 2016

6 Octobre – Ephéméride du jour


6 Octobre 1991. Joseph Nérette nommé président provisoire d’Haïti:


Juge à la Cour suprême, maître Nérette fut nommé par le parlement haïtien sous la menace des militaires qui venaient d’orchestrer un coup d’état contre le président Jean-Bertrand Aristide. Installé le lendemain, il fit de Jean-Jacques Honorat son premier ministre quelques jours plus tard.

6 Octobre 1915. La Convention proposée par les Américains fut sanctionnée par la Chambre:

Cette Convention fit d’Haiti un protectorat des Etats-Unis. Elle supprima l’armée et mis sous le contrôle des forces de l’occupation les dépenses et recettes de l’État haïtien.

6 Octobre 1943. Visite du président Elie Lescot à Ottawa:

Venant des Etats-Unis, il fut accueilli à la gare de la capitale canadienne par le gouverneur général adjoint, l’honorable Lyman Duff, accompagné de nombreux officiels. Le président et sa suite logèrent au Château Laurier. Pendant quatre jours il fit le tour de la ville accompagné du premier ministre Mackensie King et participa à de nombreuses rencontres officielles. Il adressa le peuple canadien le 7 octobre. Pendant ce séjour, il visita trois provinces.

6 Octobre 2009. Publications dans le le Moniteur de la Déclaration d’Amendement de la Constitution de 1987:

Soumise par L’Exécutif et votée le 14 septembre à la majorité par les deux branches du parlement, cette déclaration se propose d’initier le processus de révision de la Charte de 1987.

mercredi, octobre 05, 2016

On n'en finit pas avec le 10 et le 23 mai


Chères amies, chers amis,
Voici un SMS de provocation que je viens de recevoir signé par le CM98:

"Bonsoir cher(e)(s). Nos aïeux, les esclaves, sont entrés à l'Assemblée Nationale. Demain en fin d'après-midi sera discuté un amendement qui introduit dans le titre de la loi de 1983 La Notion (sic) de commémoration des victimes de l'esclavage en complément de celle de l'abolition de l'esclavage. Dans le même temps cet amendement propose que le 10 mai soit la journée nationale de commémoration de l'abolition de l'esclavage et que le 23 mai soit la journée nationale en hommage aux victimes de la traite et de l'esclavage. Le CM98".

Ainsi voici un amendement scandaleux, préparé en catimini, sans consultation des principaux concernés, c'est un coup de force qui fleure bon l'électoralisme et qui en dit beaucoup sur la gestion autoritaire du pouvoir au CM98 et chez leurs alliés du gouvernement. Nos aïeux méritent le respect. Je sais en tous les cas que mes aïeux esclaves se sont battus pour la liberté et ont été des résistants et qu'à ce titre ils méritent du respect.

Pour que chacun puisse juger de l'amendement qui est proposé aujourd’hui à l'Assemblée Nationale, le voici :

"La commémoration de l'abolition de l'esclavage par la République française et celle de la fin de tous les contrats d'engagement souscrits à la suite de cette abolition font l'objet d'une journée fériée dans les départements de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de la Réunion, ainsi que dans la collectivité territoriale de Mayotte.

La République française institue la journée du 10 mai comme journée nationale de commémoration de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions et celle du 23 mai comme journée nationale en hommage aux victimes de l’esclavage colonial".

Cette proposition appelle plusieurs remarques critiques qui ont fait l’objet de débats contradictoire au sein du CNMHE sous ma mandature (2013-2016) et qui explique qu’un décret sur le 23 mai n’ait jamais été soutenu:
- Pour garantir l’unité du pays et travailler à son rassemblement autour de la mémoire et de l’histoire de l’esclavage, il ne saurait y avoir plusieurs dates.
-La proposition de scinder d’un côté "la traite, l’esclavage et leurs abolitions » et de l’autre « les victimes de l’esclavage colonial » est incompréhensible. On célèbrerait le 10 mai, le système de la traite et de l’esclavage (sans les acteurs de l’histoire) et les abolitionnistes; et de l’autre, les « victimes de l’esclavage colonial ».

-Cette opposition qui est créée est au niveau politique contraire au message de rassemblement évoqué ci-dessus.

-C’est une opposition artificielle et anachronique. En effet, les esclaves ne se sont pas pensés comme des « victimes », à savoir des personnes totalement soumises à un système. Ils ont résisté en permanence, soit les armes à la main, soit dans la vie quotidienne. De plus, il n’est pas possible de construire une identité figée de « victimes de l’esclavage » pour les Ultra-Marins et a fortiori pour notre jeunesse. Le monde leur appartient et ils ne doivent pas affronter le monde lestés de cette identité.

-Enfin, la séparation, l’opposition, entre abolitionnistes (le 10 mai) et victimes (le 23 mai) construit une vision racialisée au sein de la République française. On ne peut entériner cette opposition implicite qui est construite entre « Blancs » et « Noirs ». La situation actuelle de la France recommande expressément de tendre à l’unité et au partage des valeurs plutôt qu’à la division.

En revanche, pour travailler au respect des sensibilités et les différentes dates de l’Outre-Mer et de l’hexagone autour de l’histoire et de l’esclavage, l’ancien CNMHE avait lancé « le Mois des Mémoires de l’esclavage et des combats pour l’égalité » entre le 27 avril et le 10 juin (avec une commémoration spéciale le 20 décembre pour la Réunion) qui fédérait toutes les initiatives et qui a rencontré un grand succès avec plus d’une centaine d’événements recensés sur toute la France.

L’enjeu essentiel demeure toujours de faire reconnaître l’histoire de l’esclavage comme histoire de France.

Ce n'est pas le dolorisme qui construit ni le respect ni l'égalité; c'est le combat; c'est le débat et non l'imposition violente et anti-démocratique. Mobilisons-nous pour cela très rapidement et faites-le savoir à vos députés.

Myriam Cottias

mardi, octobre 04, 2016

4 Octobre – Ephéméride du jour


4 Octobre 2014 : Décès de l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier

Jean-Claude Duvalier succède à son père François Duvalier, en avril 1971, en tant que Président à vie d’Haïti. Il est alors âgé de 19 ans. Il est chassé du pouvoir en 1986. Après un séjour de 25 ans, en exil en France, Jean-Claude Duvalier rentre en Haïti en 2011. Des actions judiciaires sont entreprises contre lui, sans qu’il soit réellement inquiété. Il meurt d’une crise cardiaque le 4 octobre 2014, à son domicile à Pétionville. 

4 Octobre 1994 : Démantèlement du FRAPH

Les locaux du FRAPH (Front pour l’Avancement et le Progrès Haïtien anciennement Front Révolutionnaire Armé pour le Progrès d’Haïti) sont investis par les Marines américains. Le FRAPH était une organisation para-militaire d’extrême-droite créée au lendemain du coup d’état de septembre 1991 contre Jean-Bertrand Aristide, qui utilisait les méthodes de terreur identiques à celles des Tontons-macoutes de Duvalier. Les Marines qui ramenèrent Aristide au pouvoir eurent aussi pour mission de démanteler cette organisation. Le FRAPH fut officiellement dissout le 15 octobre 1994.