lundi, février 27, 2017

LE CÉLÈBRE CARNAVAL CARIBÉEN DE BARRANQUILLA (Colombie)


Le Carnaval ancestral de Barranquilla la caribéenne est très important en Colombie, il est le plus important événement culturel du pays. C'est le troisième carnaval mondial juste après celui de Rio et Venise.

Depuis 2003 il est classé « chef d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité » il a ensuite été inscrit en novembre 2008, sur la liste représentative du « patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l’UNESCO. »,
Ses origines sont très anciennes, il exhale des rites , rythmiques, instrumentations et danses afro-indigènes. Très riche en couleurs il est une des merveille carnavalesque.

D'un point de vu calendaire il se déroule lors des jours gras avec des festivités s'étalant sur une semaine, mais toute la phase préparatrice en elle même dure plus d'un mois et débute dès le mois de janvier comme de nombreux carnaval de la Caraïbe. 

Il a ses personnages traditionnels, ses reines, son roi Momo...

Le Carnaval de Barranquilla débute par « la Bataille de Fleurs », qui est un défilé populaire , de nombreuses parades s'en suivent dont la Gran parade comparses. Il s'achève avec l'enterrement symbolique de « Joselito Carnaval ».

Emmanuelle Bramban









mardi, février 14, 2017

Devoir de mémoire : Souvenons-nous du : Massacre de la Saint-Valentin en Guadeloupe, le 14 février 1952


(Un odonyme local (Rue du 14-Février-1952) rappelle ces événements pour ne point les oublier

En 1952 a lieu un mouvement revendicatif impliquant des petits planteurs et colons sur l'ensemble de la Guadeloupe

Le 14 février 1952, dans la commune du Moule, est organisée une grève par les ouvriers de l'usine Gardel pour une hausse de leurs salaires. Des barrages avaient été érigés par les grévistes sur le piquet de grève. Les forces de maintien de l'ordre français sur place reçurent l'ordre de tirer sur la foule, le bilan est de 4 morts et 14 blessés. Ces événements sont connus à la Guadeloupe sous le nom de massacre de la Saint-Valentin.

Origine du mouvement

Le mouvement a commencé en novembre 1951 dans le nord Grande-Terre. Les revendications concernent alors la rémunération de la journée de travail et l’allègement des tâches sur les champs des békés. Les grévistes demandent que leurs salaires soient similaires à ceux des Français. Ils évoquent la loi du 16 mars 1946 qui faisait des colonies des Antilles des départements Français. Puis les revendications s'étendent à une augmentation du prix de la tonne de la canne à sucre.

Au début de l'année 1952, les grévistes reçoivent le soutien des fonctionnaires qui réclament la revalorisation de leurs salaires. Un appel à la grève générale est lancé sur l'ensemble de la Guadeloupe. L'ensemble des sites de production de la canne sont touchés : Petit-Bourg, Capesterre, Comté, Beauport, Bonne Mère...

Massacre

Le 11 février, les CRS prennent position dans la commune de Moule, qui accueille à l'époque, plusieurs usines de sucre et de distilleries de rhum et le seul port de la côte atlantique. Le 14 février 1952, les grévistes érigent un barrage à l’entrée du boulevard Rougé pour empêcher l’accès de l’usine Gardel aux charrettes de cannes à sucre.

Les CRS tirent sur la foule désarmée; 4 guadeloupéens sont tués : Constance Dulac, Capitulin Justinien, François Serdot et Édouard Dernon. 14 autres Guadeloupéens sont blessés. Certaines victimes n'avaient pas de liens avec les manifestants.

Mémoire

Chaque année des manifestations commémoratives sont organisées le 14 février par des organisations politiques et syndicales de la Guadeloupe. Une stèle est érigée devant le cimetière du Moule. Un odonyme local (Rue du 14-Février-1952) rappelle ces événements.

lundi, février 13, 2017

Une déclaration sur les bamboulas en Martinique au 19è siècle lorsque c'était le nom d'une danse

"Il faut que le Peuple change ses mœurs. Les habitudes de l’esclavage doivent disparaître à l’aspect de la liberté. Ainsi les charivaris, les boisbois, les bamboula, les piya, les violences quelconques ne sont plus de saison. Ils rappellent un passé que l’oubli dévore ; ce sont des anachronismes indignes du présent et surtout de l’avenir.

L’amour propre, toute fausse honte de céder à une volonté contraire, ne doivent pas être écoutés. Gardons-nous de fomenter de vieux levains sous prétexte de dignité personnelle.

Pardon, concitoyens, si je me permets de vous faire la morale. Vous avez le droit de me juger à votre tour, de me blâmer si j’ai tort ; mais si j’ai raison, vous m’écouterez car j’ai la confiance intime que je ne parle pas à des sourds.
Salut et fraternité.
Pory-Papy

Membre correspondant de la Société française pour l’Abolition de l’Esclavage.
Les Antilles, 1849
Saint-Pierre. Martinique."

dimanche, février 12, 2017

THE BRITISH EMPIRE : de l'esclavage à l'engagisme.


Au nombre des puissances esclavagistes européennes dès  première moitié du XIXème siècle, l’Angleterre fut précurseur en matière d’abolition (advenue en 1833 pour ses colonies) et, par voie de conséquence, également en matière d’engagisme post-abolitionniste, singulièrement indien : 1834, arrivée du premier convoi indien dans une colonie anglaise, l’Île Maurice.

Cette précocité fut tout de même facilité par le fait qu’existait à cette époque un immense Empire britannique des Indes – donc un vaste réservoir d’Indiens sujets britanniques susceptibles d’émigrer pour être engagés sur les plantations des colonies à sucre (entre autres) de l’Europe de par le monde, et d’abord de l’Angleterre.

Différentes raisons sont classiquement avancées pour expliquer qu’à cette époque - et plus largement encore à partir de 1860/1861 l’Angleterre ait facilité l’émigration et le recrutement de ces Indiens, sujets britanniques, vers ses colonies :
- En premier lieu, la nécessité de remédier à l’hémorragie de main d’œuvre anciennement servile enregistrée au lendemain de l’abolition de 1833.

- Egalement, la volonté britannique de tarir, par ce recours à l’immigrant indien, une traite négrière qui se poursuivait de fait sous le "pseudo" d’immigration africaine et en dépit de son interdiction formelle déjà ancienne.

- Mais il y avait sans doute également, au rang des mobiles - sinon des motifs – des autorités coloniales indo-britanniques, une possible préoccupation politique de "purger" quelque peu de son trop plein démographique dérangeant, un Empire britannique des Indes régulièrement frappé par des disettes meurtrières ; voire, sans doute aussi, exporter un peu de sa délinquance, de ses miséreux, de ses asociaux divers et variés, de sa marginalité et son agitation sociales.

Faciliter l’émigration pouvait y contribuer à la marge, et les plaintes récurrentes, qui émanaient des lointaines colonies d’immigration et concernaient la "qualité des convois", peuvent accréditer cette idée.

- Enfin, de façon plus conjoncturelle, des "événements" d’ampleur eurent lieu en 1857 qui paralysèrent durablement l’activité industrielle avec l’impact socio-économique et l’agitation sociale que l’on peut imaginer dans l’Inde populeuse du milieu du XIXème siècle ; dès lors, l’émigration peut avoir joué un peu comme "soupape de décompression" sociale, "voie de dégagement" d’une (petite) partie des Indiens "impactés" par la crise ouverte en 1857 dont, peut-être, quelques "indésirables".

Mais, cette année-là, l’émigration indienne post-abolitionniste n’était déjà plus une nouveauté depuis l’arrivée, en 1834 à l’Île Maurice, du premier convoi indien dans une colonie britannique !


Jack Caïlachon chercheur guadeloupéen en histoire, Février 2017.

mardi, février 07, 2017

QU'EST-IL ARRIVÉ AUX OLMÈQUES ?


Les Olmèques ont dominé le Mexique et l'Amérique centrale, il y a environ 3 113 ans avant l'an 1 jusqu'à environ l'an 400 de l'ère actuelle, alors qu'est-il arrivé aux descendants des Olmèques?.. Voici le fait choquant:
Les Olmèques s'étaient répandus dans les Amériques en fondant des colonies et en commerçant dans toute la région, dont quelques uns resteront au Mexique, où certains se mélangeront à d'autres peuples (une triste tendance qui a également conduit à leur disparition) tandis qu'une grande majorité quitteront leurs colonies pour retourner aux activités commerciales et maritimes entre l'Afrique et les Amériques au moment de la visite de Colomb.
Les descendants des Olmèques avaient également colonisé la vallée du Mississippi, le Texas et le sud-ouest des États-Unis, où ils deviendront plus tard victimes d'enlèvements pour l'esclavage lorsque l'édit papale avait décidé d'asservir tous les descendants de Ham trouvés dans les «Nouvelles Terres», c'est pourquoi aujourd'hui dans les Amériques, les communautés Noires présentes au Brésil et au Canada sont un mélange de Olmèques, de Washitaw, de Califunami (Noirs de Californie), de Yamassee, de Gwale, de Karib et d'esclaves Africains amenés aux Amériques après Christophe Colomb.
Les Olmèques n'ont jamais vraiment disparu , mais ont été seulement déplacés dans diverses régions de l'Amérique centrale (Amaruka) et du Mexique, où ils ont été transformés en esclaves aux "États-Unis".
Beaucoup de XI (Shi) (Olmèques, Mande) ont été victimes d'enlèvement pour l'esclavage et même si certains étaient restés au Mexique, la majorité des descendants des Olmèques (Washitaw) s'étaient déjà répandus dans toute les Amerukau (Amériques), où ils avaient colonisé la vallée du Mississippi (en Amérique du Nord), le Texas, le Sud-Ouest américain, les îles des Caraïbes (les îles Bermudes, la Jamaïque, Haïti, les Bahamas, la Trinité et la Barbade, etc.).
Ils se sont même installés sur l'île de Pâques et avaient également établi des colonies dans les îles des Caraïbes, où certains sont maintenant connus sous le nom d'Arawak, ces fameux indiens rencontrés par l'équipage de Christophe Colomb, cependant les derniers Arawaks survivants disparaîtront mélangés avec les Portugais, les Espagnols, les Britanniques et les «tribu Taino."
A ce propos, Alphonze de Qatrefages, anthropologue au Musée National d'Histoire Naturelle à Paris, avait identifié dans son livre "L'ESPÈCE HUMAINE" (1905) que "des habitants Noirs avaient été trouvés en petit nombre dans des régions isolées en Amérique, les Jamassi (Yamassee) de la Floride, les Charus du Brésil, les Caribeens Noirs de Saint-Vincent sur le golfe du Mexique, les Zuni Noir de l'Arizona et du Mexique actuel, en sont quelques exemples.

Dawidi Uchiwa

Source : "l'histoire des Africains-Olmèques" 1st book Bibliothèque
Hotep

A lire 

lundi, février 06, 2017

5 FÉVRIER 1694 CHUTE DE LA RÉPUBLIQUE MAWONE DE PALMARÈS AU BRÉSIL #BlackHistoryMonth


Palmares était l'une des plus importantes communauté mawone quilomobola au Brésil qui s'était auto-affranchie. 

Mais ce 5 février 1694 elle fut écrasée par l'armée coloniale portugaise qui a mené son offensive durant la nuit.
"Nuit du 5/6 février 1694 ;
Dans la nuit du 5 au 6 février 1694, le Quilombo dos Palmares tombe après 22 jours de siège.

Ce Quilombo fut le plus grand État créé par des esclaves fugitifs des 1606 dans le nord—est de la colonie portugaise du Brésil. Les colons portugais réagissent rapidement et des 1612 lancent une expédition militaire pour le détruire. Cette tentative sera vaine. Il faut attendre 1634 pour qu’une source portugaise mentionne Palmares comme une menace.À cette époque, la guerre entre le Portugal et les Provinces—Unies pour le contrôle du Brésil entraîne un afflux d'esclaves noirs fugitifs à Palmares.

A leur tour, les hollandais prennent conscience du danger que représente pour eux |'existence d'un État d'esclaves fugitifs. Il rassemble à son apogée entre 20 et 30 000 habitants, parmi eux les plus nombreux sont des esclaves noirs venus du golfe de Guinée mais, l’on y trouve aussi des métisses et des Indiens. Ce Quilombo était construit sur une base égalitaire. Le roi y était élu en fonction de sa capacité a diriger le pays. Il n’est donc pas abusif de parler d’une véritable république.

Sa puissance fut telle que les baronnies locales se sont accommodées de son existence. Le troc de marchandises s’installe comme pratique courante au grand dam de Lisbonne.

De fait, c'est l'ensemble d'un ordre social encore instable — la puissance portugaise sur le Brésil — qui est remis en question. Cela est inacceptable pour la couronne brésilienne. La seule solution possible est la destruction totale de Palmares.

Entre 1671 et 1678, plus de 25 expéditions militaires sont organisées par les Portuguais. Leur mission : détruire et saccager l'ensemble des infrastructures de Palmares, notamment les récoltes, défricher la zone afin de préparer une offensive d'envergure. Aucune de ces tentatives ne fut décisive tant les techniques de guérilla des défenseurs furent efficaces.

Les offensives finales eurent lieu à partir de 1692. Elles s'achèvent en 1694 avec la chute du Quilombo après plus de 65 ans d'existence. Le dernier roi, Zumbi dos Palmares, symbole de la lutte, continue de résister jusqu’à son décès en 1695. Le 20 novembre, da de sa mort est aujourd'hui férié dans de nombreux États brésilien, c'est le «jour de la conscience noire ». "

Source : Extrait de "A Gauche" N° 1466 du 29/01/2016 Massy place au peuple

vendredi, février 03, 2017

Une nouvelle date contre la traite des humains décidée par le Pape François autour de Ste Bakhita



Une nouvelle date contre la traite des humains décidée par le Pape François autour de Ste Bakhita : le calendrier commémoratif s'agrandit, et se politise avec la date du 8 février.

Communiqué :

"Le 8 février, fête de Sainte Bakhita, a été déclarée par le Pape François « Première Journée internationale de prière et de sensibilisation contre la traite des êtres humains. »

Qui était Ste Josephine Bakhita ? Elle est née au Soudan en 1869, dans une famille aisée. Alors qu’elle n’avait que 9 ans, elle fut enlevée par des négriers : vendue à plusieurs reprises, elle connut les atrocités d’un esclavage qui laissa dans son corps jusqu’à 144 cicatrices des sévices subis. Elle a enduré aussi des violences sexuelles. Malgré ses souffrances, elle gardait une grande bonté. Elle est arrivée en Italie dans les mains d’un marchand qui l’a donnée à sa fille comme esclave domestique. C’est là que Bakhita a rencontré le Christ en croix à qui elle s’est sentie identifiée. Elle est baptisée sous le nom de Joséphine.


Lorsque sa maîtresse quitte l’école-internat où elle se trouve avec sa servante-esclave, Bakhita refuse de l’accompagner sous l’argument qu’elle est une «enfant de Dieu », donc libre… La famille porte l’affaire devant les tribunaux et avec l’aide des sœurs canossiennes elle gagne la liberté. Alors elle devient sœur canossienne jusqu’à sa mort survenue en 1947. Dans le délire de sa maladie elle criait : « Desserrez les chaînes… elles sont si lourdes !

« Selon l’ONU, plus de 21 millions de personnes de tout âge, genre et condition, mais surtout des pauvres, sont exploités physiquement, économiquement, sexuellement et psychologiquement et vivent dans une servitude inhumaine et humiliante. C’est l’esclavage moderne.

En France cette traite prend la forme d’exploitation sexuelle, d’incitation au vol ou à la mendicité, de service domestique forcé et de trafic d’organes. Ailleurs, il se présente de plus comme mariage forcé, enfants casseurs de pierres, cueilleurs de cacao, porteurs, enfants miniers, enfants soldats, en servitude pour dettes, travailleurs agricoles, etc.

Quelques données de ce grand péché caché de notre siècle qui est la traite humaine :
- Plus de 2 millions d’enfants sont vendus chaque année pour être des esclaves sexuels.

- Toutes les 30 secondes une personne devient esclave dans le monde.

-  Actuellement un esclave ne coûte que $300, c’est pourquoi il y a davantage d’esclaves aujourd’hui que dans les années de la traite des Noirs. En Inde un enfant coûte moins cher qu’une vache.

- 50% des victimes de la traite humaine sont des enfants.

- Les trafiquants d’esclaves ont gagné 32 milliards de dollars en 2014.

En instituant cette journée contre la traite humaine, le Pape nous invite à prendre conscience de ce phénomène mondial et à nous mobiliser contre ce fléau, à passer de la conscience à la prière, de la prière à la solidarité et de la solidarité à l’action, en nous engageant pour que la traite et les nouvelles formes d’esclavage disparaissent de notre monde.

Begoña Iñarra, Sœur de Notre-Dame d’Afrique"