lundi, février 13, 2017

Une déclaration sur les bamboulas en Martinique au 19è siècle lorsque c'était le nom d'une danse

"Il faut que le Peuple change ses mœurs. Les habitudes de l’esclavage doivent disparaître à l’aspect de la liberté. Ainsi les charivaris, les boisbois, les bamboula, les piya, les violences quelconques ne sont plus de saison. Ils rappellent un passé que l’oubli dévore ; ce sont des anachronismes indignes du présent et surtout de l’avenir.

L’amour propre, toute fausse honte de céder à une volonté contraire, ne doivent pas être écoutés. Gardons-nous de fomenter de vieux levains sous prétexte de dignité personnelle.

Pardon, concitoyens, si je me permets de vous faire la morale. Vous avez le droit de me juger à votre tour, de me blâmer si j’ai tort ; mais si j’ai raison, vous m’écouterez car j’ai la confiance intime que je ne parle pas à des sourds.
Salut et fraternité.
Pory-Papy

Membre correspondant de la Société française pour l’Abolition de l’Esclavage.
Les Antilles, 1849
Saint-Pierre. Martinique."

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