mercredi, janvier 03, 2018

DETAILS DE L’HISTOIRE

Très tôt, la colonisation a vu les noirs entre eux s’adonner à certaines formes de dénigrement et de rejet de l’autre, parfois même au sein d’une même ethnie. La première vague d’esclaves arrivée dans les îles étant originaire d’Afrique de l’ouest, Cap-Vert, Casamance et autre haut-Sénégal, ils ne vont pas se gêner de stigmatiser ceux qui venaient après, ces infortunés serviles de la deuxième vague, que les premiers appelaient indifféremment de manière dédaigneuse « nègres-Guinée ». 

Les premiers, qui prenaient un malin plaisir à se désigner comme « créoles », n’hésitaient pas à faire comme le maître, traitant leurs congénères de « bossales », les fustigeant plus souvent que rarement d’un « Sacré vié nèg-djiné !» s’agissant de les remettre à leur place. Plus tard, les Nèg-Djiné feront de même puisqu’à leur tour ils diront méchamment aux Congos, les derniers arrivés, de retourner chez eux, en Afrique (mais cela, c’est pour une toute autre raison). Pire, comme je le disais au début, la stigmatisation, voire le racisme, existait au sein de gens de même ethnie. Les esclaves ne se mariaient pratiquement pas (une explication vous sera donnée dans un prochain post). Mais quand cela arrivait, il était très difficile à un esclave issu de l’atelier de s’unir à une femme venant de la domesticité. Kidonk, un parent qui était domestique voyait très mal sa fille se marier avec un nègre de jardin. À un plus haut échelon, cela se constatait également, puisque le mulâtre se voyait très mal venir dire oui devant monsieur l’abbé avec une « négresse » au bras. Dire que de nos jours certains ont du mal à comprendre le « nèg kont nèg »

 ! Bonne journée à tous !

Josepha Luce

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