jeudi, février 08, 2018

FESTEJO ET CAJON DU “PERU NEGRO”


Si l’influence culturelle considérable des esclaves africains déportés aux Amériques et de leur descendants, est évidente pour des pays comme le Brésil, dans de nombreux domaines et particulièrement, la danse et le style musical comme sa célèbre Samba, Cuba et sa Salsa, et la Colombie avec sa Cumbia et son Vallenato, dans lequel les descendants d’esclaves ont fait l’adoption de l’accordéon européen, nous manquons souvent de constater que cette influence a été tout aussi importante dans les autres nations de l’Amérique latine.

Ceci tient au fait que le grand métissage qui va se produire en ces pays va faire que les populations au sang mêlé, vont par ce brassage naturellement faire leur cet héritage africain, au point que faisant désormais partie de leur patrimoine national, on en oublie l’origine. Ceci, comme en Argentine où les descendants d’esclaves identifiables son peu nombreux, mais où leurs ancêtres ont laissé un beau témoignage de leur passage en ce pays, son célèbre Tango, né nous dit-on sur les quais de Buenos Aires, mais de l’adoption là aussi par les descendants d’esclaves, de l’accordéon, et dont bien peu se souviennent de son origine africaine…

Ainsi, de la même façon que les si particulières musique et danse des “Caporales”, issues des plantations, seront proclamées héritage culturel intangible de la Bolivie, ce sont les esclaves et leurs descendants qui feront hériter au Pérou, de deux éléments fondamentaux de sa culture, la musique et la danse de “Festejo”, et les percussions du “Cajon”, instrument de leur invention, et dont la mode se répand actuellement dans le monde entier.

La population des descendants d’esclaves est estimée à environ 10% de la population du Pérou. Mais cette estimation de vaut que pour ceux qui sont physiquement identifiables comme tels, parce que demeurés regroupés dans quelques zones côtières après l’abolition, certains de ces descendants se sont moins mélangés au reste de la population. Cependant les Péruviens eux-mêmes reconnaissent volontiers qu’avec leur mélange évident de sang espagnol et amérindien, ils possèdent également pratiquement tous du sang de noirs, et ils en assument parfaitement l’héritage culturel…
Richard Pulvar


Je vous présente ici une partie de celui-ci avec les liens ci-dessous

Le Festejo https://www.youtube.com/watch?v=iB3mrzVfEQc
Le Cajon https://www.youtube.com/watch?v=Mkxv30VbZac

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