L'histoire et la sociologie de la caraïbe, des antilles et du monde noir. Naviguons dans le passé de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Réunion et de l'Afrique
vendredi, avril 09, 2010
La réalité de Gorée dans la traite des esclaves : réponse à l'article L’Ile de Gorée: Île mémoire ou Île de la honte de l’Afrique ?
Le problème est que d'après les historiens Curtin (noir américain) , Abdoulaye Camara (Sénégalais) et quelques autres l'île n'est pas le lieux de départ des 15 ou 20 millions de victimes; entre 900 et 1500 personnes sont partis de Gorée, 3000 sont passés sur des navires déroutés sans être débarqués ce n'est donc pas l'île du départ mais un point mineur parmi d'autres. Saint Louis du Sénégal (fleuve Sénégal)a vu partir 75 000 victimes par la traite occidentale et la gambie (fleuve gambie 115 000); le Sénégal représentait 5% de la traite et ne faisait pas partie sur les cartes de l'époque de la côte dite "des esclaves".
Beaucoup de Sénégalais ont été débarqués aux Antilles et en Louisiane.
Ce monsieur Camerounais qui n'est pas historien aurait du mieux regarder sur internet, il y a pourtant des informations sur la chute de la place centrale de Gorée dans le discours historique.
Les sources sont toutes vérifiables à partir des archives détenues par la Bibliothèque Nationale de France, et les registres des navires de Bordeaux, Mantes, Brest le sont aux archives départemental mais le plus simple est d'acheter le livre de Curtin qui date déjà de 15 ans.
Il y a aussi Wikipedia
Les causses de la chute du mythe de Gorée :
- la reprise en main de l'histoire de la traite par des historiens noirs américains qui ont produits de nombreuses études "sérieuses"
- la révolte de certains enseignants historiens sénégalais qui ont dénonçaient le canular de la maison des esclaves de Gorée et leurs collègues qui bénéficiaient de subventions diverses et de stages rémunérés en occidents grâce à l'impact de cette mythologie goréenne.
L''historien qui a dénoncé est Abdoulaye Camara de l'Université Cheikh Anta Diop cela a provoqué un article dans le Monde, il y a quelques années
- le Gouvernement sénégalais qui a interdit en 2008 que l'on fasse mention de cette histoire dans tout les documents officiels car un tel mensonge pouvait nuire gravement à l'image du Sénégal et à ses relations avec la diaspora.
- moi même qui est dénoncé l'arnaque est qui tente depuis deux années de faire connaitre le lieu où se trouvait les vraies "petites" captiverie de Gorée. Afin de mettre en place un circuit de mémoire respectable des pèlerins si les TO black américain ont a nouveau confiance un jour. Il s'agirait d'indiquer les vraies lieux, les vraies quantités et aussi qui faisait quoi; ce dernier critères ayant crispé certains je ne suis plus très sur de le garder.
La disparition programmée du mythe :
La volonté de la Mairie et de l'état Sénégalais est maintenant de se sortir du merdier dans lequel Joseph Ndiaye les a mis en changeant le discours en "la maison est symbolique" au lieu de "30 millions de gens sont partis d'ici" puis d'attendre que la route des esclaves de l'UNESCO soit mise en place pour laisser le temps faire oublier cette maison.
Je trouve qu'il passe d'un extrême à l'autre, c'est la raison pour laquelle j'ai proposer la mise en valeur des vraies lieux de mémoires comme je l'ai dit plus haut mais cela impliquerait qu'ils reconnaissent que Joseph Ndiaye à raconter pas mal de bêtises et surtout que ceux qui l'encourageaient ont menti pour le pognon.
Leurs démarches est chaotique avec d'un côté l'état qui ne veut plus entendre parler de cette histoire, de l'autre le Maire Augustin Senghor qui veut défendre l'image posthume de son ami Joseph Ndiaye et enfin l'assistant de Joseph Ndiaye dit "Coly" qui veut continuer à gagner sa croûte dans la maison en question, mais sans les pélerins antillais ou noirs américains qui ne viennent plus en groupe TO.
Alors qu'à cela ne tienne il reste les "blancs" qui eux se moquent de l'exactitude du discours est sont surtout là pour voir cette célèbre maison mais même cela commence de plus en plus à polémiquer quand ils visitent le lieu et je ne parle même pas du harcellement permanent des visiteurs par des pseudo-guides qui racontent n'importe quoi.
La stratégie de sortie de crise qu'ils ont élaboré va finir par dégoûter beaucoup de gens et nuire à la mise en place d'un tourisme de mémoire honnête sûr cette île si ils continuent ainsi.
Pour savoir presque tout :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maison_des_Esclaves
Jean Luc Angrand
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