A son retour du premier voyage, le récit de Christophe Colomb promettait la découverte de telles richesses que dès 1493 le Pape Alexandre VI concédait aux Espagnols, par la Bulle « Inter Coetera » les territoires nouvellement reconnus. Les Traités signés à Tordesillas en 1493 et 1494 entre Espagnols et Portugais sous l’autorité du pape partageaient le monde au seul profit des Espagnols et des Portugais. François 1er demanda à voir, dit-on, « l'article du Testament d'Adam qui faisait la part si belle aux espagnols et aux portugais ».
Dès le début du XVI° siècle, les français, écartés des îles par la présence espagnole, décident de s’implanter au Brésil. Les voyages de Colomb sont tout de suite connus en Europe, mais la première traduction en français de la « Lettre de Colomb », paraît seulement en 1553. Marthyr de Angleria est le premier à écrire une histoire du Nouveau Monde. Ses « Décades, de Orbo Novo », sont publiées en français à Paris en 1532. « L’histoire naturelle et générale des Indes, isles et terres ferme de la grande mer océane », d’Oviedo est traduite par Jean Poleur à Paris en 1536.
Jusqu’à la première moitié du XVII° siècle, des navires français reviendront en France, chargés de bois rouge (2) pour les teintureries de Rouen et de Dieppe et de marchandises troquées avec les indiens. Les voyages français vers le Brésil, et les contacts avec les Tupis expliquent l’origine du nom « Caraïbe » qui a remplacé le véritable nom des Callinagos (3) des Petites Antilles et la présence de nombreux mots tupis dans leur langue qui sont restés en français.
Un peu d’histoire de France
Pour mieux situer l’action des navigateurs français dans le contexte de luttes entre nations pour l’appropriation de l’espace américain nouvellement découvert, un bref rappel des souverains français qui se sont succédés entre 1498 et 1654 s’avère nécessaire. De 1498 à 1654, la France a connu huit souverains et deux régences. Ce sont celles de Catherine de Médicis, épouse d’Henri II, mère du roi Charles IX, de 1560 à 1564 et celle de Marie de Médicis, femme d’Henri IV et mère du roi Louis XIII, de 1610 à 1617. Dès les traités de Tordesillas, les rois de France ont encouragé les voyages des navigateurs et des marchands en direction du Nouveau Monde. Il fallait découvrir des terres à disputer aux Espagnols et aux Portugais.
Les souverains Français. 1498-1643
Louis XII Roi de France de 1498 à 1515
François 1°Roi de France de 1515-1540
Henri II Roi de France de 1547 à 1559
François II Roi de France de 1559-1560
La Régence par Catherine de Médicis épouse d’Henri II de 1560 à 1564
Charles IX Roi de France 1564-1574
Henri III Roi de France 1574-1589
Henri IV Roi de France 1589-1610
Régence de Marie de Médicis de 1610 à 1617
Louis XIII Roi de France de 1610-1643
Régence d’Anne d’Autriche 1643 à 1654, infante d’Espagne, épouse de Louis XIII.
Louis XIV Roi de France 1654- 1715
Les Français en Amérique
Les frères Verrazzano (1) explorent pour le compte de François 1er, les côtes nord américaines en 1523 et la Floride et les Petites Antilles en 1528.
Girolamo y est tué et "dévoré" par des Callinagos. Le drame se serait probablement déroulé en Guadeloupe (2).
Jacques Cartier effectue trois voyages en direction des côtes nord américaines avec l’aval du roi de France Henri II entre 1534 et 1542. Sous le règne de Charles IX, Ribault, explore la Floride en 1562 puis René de la Laudonnière en 1564 tente de s’y implanter à son tour.
Samuel de Champlain, sous Henri IV, est au Canada en 1603. La période qui concerne plus particulièrement l’espace antillais, s’étend de la découverte du Brésil à l’installation officielle des Français à la Martinique et en Guadeloupe en 1635.
Les Français au Brésil au XVI° siècle : L’émergence d’un exotisme américain
Écartés des îles par la présence espagnole, les français se tournent vers le continent, le Brésil en particulier. On sait que, parallèlement aux expéditions qui ont fait l’objet de récits ou de rapports à leurs commanditaires, de nombreux voyages à vocation commerciale ont eu lieu. Tous ces navigateurs ont relâché aux Petites Antilles sur leur route de retour pour éviter les îles espagnoles. Dès 1504, Paulmier de Gonneville avait abordé le Brésil. Il avait ramené avec lui, Essomericq le fils d’un chef indien Carijo. Faute de pouvoir le rapatrier chez les siens, comme il s’était engagé à le faire, il l’adopta et le maria à l’une de ses nièces. (Deschamps 1891 : 5).
En 1519, Denis de Honfleur revint à Rouen avec « sept sauvages brésiliens » (Deschamps 1891 : 6). Un riche armateur de Dieppe, Jean Ango, organisa en 1522 un voyage au Brésil avec Denis de Honfleur qui s’y était déjà rendu trois ans plus tôt. L’idée d'occuper les territoires que se partagent espagnols et portugais s’impose peu à peu aux Français. En 1531 une centaine de français tentent d’installer un fort non loin de Recife sur l’île Saint Alexis. Au bout de quelques mois, les portugais réussissent à mettre un terme à cette tentative d’implantation étrangère sur leur territoire. En 1546 une flotte française composée de 18 navires quitte le port du Havre pour le Brésil. Quatre ans plus tôt à Rouen, sur les berges de la Seine, avait eu lieu la reconstitution d’une somptueuse fête brésilienne avec des Indiens, des arbres d’Amazonie et des animaux exotiques. (Vidal 2008 : 23). Henri II et Catherine de Médicis, accompagnés par la cour, y assistèrent. Cette fête persuada le roi Henri II d’encourager les voyages en direction du Brésil. En 1556, il envoie au Brésil le cartographe havrais, Le Testu, pour dresser une carte des cotes.
Sur ordre de Coligny, l’Amiral calviniste, Nicolas Durant de Villegaignon, part en 1555 pour implanter une colonie protestante . Il l’installe sur une île de la baie de Guanabara, l’actuelle baie de Rio de Janeiro. Cette tentative de colonisation française, s’achève en 1560. Le moine cordelier André Thevet qui avait accompagné de Villegaignon, résida un an au Brésil. Il écrivit une relation de son séjour et de sa rencontre avec les Indiens(3). Elle est publiée à Paris en 1557. Alors que Thevet avait déjà quitté la colonie protestante, Calvin, pour venir en aide à de Villegaignon en buttes à de nombreuses dissensions au sein de la colonie, lui avait envoyé quelques protestants dont, Jean de Léry, un calviniste convaincu. De Léry débarque en 1557 et reste dix mois sur place. Le récit de son séjour, « Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil » fut publié en 1578. Une autre tentative de colonisation française du Brésil eut lieu dans la région d’Ibiapaba-Ceara entre 1590 et 1604. Henry IV avait décrété en 1604 que le commerce maritime ne dérogeait pas. Tout noble pouvait s’y livrer, sans perdre ses titres et ses qualités. Une telle décision avait pour but de développer des voyages dans des buts commerciaux. En 1604, Daniel de la Touche de la Ravardière effectua une expédition en Guyane pour rejoindre une expédition française qui s’était installée sur l’Oyapock. A son retour en 1605, le roi lui avait concédé, « les Isles et terres du Maragnon et contrées adjacentes ». Ce territoire correspondait à celui où l'Amiral de Villegaignon avait tenté, cinquante ans auparavant, d’implanter sa colonie protestante. Tous les espoirs français d’installation dans la région de São Luis de Maranhão, s’évanouissent entre 1612 à 1615, lors de l’expédition conduite par Daniel de la Touche de la Ravardière qui espérait fonder la « France équinoxiale ». Il était accompagné du moine cordelier Yves d’Évreux. De retour en France, d’Évreux obtint du roi Louis XIII l’autorisation de publier le récit de son voyage « Les Singularités de la France Antarctique » qui paraît en 1557. Pour de raisons politiques, l’ouvrage est saisi et détruit(4). Yves d’Évreux est autorisé à publier en 1615 la seconde partie de sa relation, « La suite de l’Histoire des choses mémorables advenues sur le Maragnon es années 1613 et 1614 ».
Les premiers relations des voyages contribuent peu à peu à changer la mentalité et le goût de l’époque(5). Un allemand, Hans Staden, partit pour le Brésil en 1547 avec des marins . Il effectua un second voyage durant lequel, capturé par les Tupis, il resta prisonnier 9 mois et failli être mangé. Le récit de Staden, publié en allemand en 1557(6), révélait pour la première fois la réalité de l’anthropophagie de Tupinambas. Il rencontra un succès incroyable. Au début du XVII° siècle l’influence des voyages vers le Brésil prit de l’ampleur. Elle se manifesta par un engouement accru pour les objets exotiques. Montaigne, qui avait à son service un domestique qui avait servi de truchement au Brésil, rapporte : « II se void en quelques lieux et entre autres chez moi, la forme de leurs lits, de leurs cordons, de leurs espées et bracelets de bois de quoi ils couvrent leurs poignets au combat et de grandes cannes ouvertes par un bout, dont le son desquelles ils soutiennent la cadence de leurs danses »(7). Les publications de voyages au Brésil ont finit par faire comparer la vie des Sauvages à un âge d'or. « Le bon Indien va paraître réunir en lui toutes les vertus antiques et chrétiennes, c'est de l'Amérique et des Îles que l'on va rêver et c'est des récits de voyages qui abondent avant Rousseau et dont Rousseau s'inspire » (Chinard(8) 1934 : 7).
16th century image of a Caribbean native house. |
Les relations des missionnaires.
Des missionnaires accompagnent les premiers émigrants. Ce sont eux qui, au XVII° siècle, ont contribué à faire connaître les îles et leurs habitants. En outre, comme l’a souligné Chinard, « ces prêtres étaient en même temps des hommes « cultivés et quelques uns des érudits, presque tous en tout cas d'anciens professeurs …. Leur idéal de vie n'est pas purement chrétien, il est en même temps classique ou antique, et les sauvages américains vont leur apparaître sous les traits des Romains de la République, ils leur prêteront la gravité et l'éloquence de Caton ou de personnages de Tite-Live... »(9) (Chinard 1934 : 6). Jésuites, Capucins, dominicains ou laïcs ont rédigé leurs « Relations » en gardant présent à l'esprit un désir de satisfaire le besoin d'exotisme du public français, par la description détaillée de leur voyage, des plantes et des animaux qu’ils ont vus, des « Sauvages » qu’ils ont côtoyé.
L’influence sur les Callinagos des contacts entre indiens tupis du Brésil et Français.
Après les premières tentatives d’implantation au Brésil, les français prennent réellement pied en Amérique sous le règne du Roi Louis XIII. En 1620, Richelieu se fait décerner par le roi la charge de Grand Maître et Surintendant de la navigation et commerce de France. Courant 1625, un flibustier français, Pierre Belain d’Esnambuc, s’était réfugié sur l’île de Saint Christophe. L’île avait été abandonnée par les Espagnols et était occupée par des Anglais et des Callinagos. Anglais et Français s’entendent pour se partager l’île, mettant rudement à l’écart les Sauvages. Dès 1626, Richelieu fonde, avec l'accord papal (Urbain VIII), la Compagnie de Saint Christophe. En 1627, le Cardinal crée la Compagnie des Indes d'Amérique, sur le modèle de la Compagnie des Indes fondée aux Pays Bas en 1621. L'un des buts avoués de ces compagnies était de fonder des colonies et « maintenir la religion catholique à l'exclusion de toute autre » (Deschamps 1891 : 79). Charles Liénard de l'Olive et Jean du Plessis d’Ossonville prennent possession de la Martinique le 25 juin 1635, au nom du Roi de France. La scène se déroule à Fonds Laillet, non loin du village actuel de Belle-Fontaine, devant un groupe de callinagos (10). Effrayés par les serpents, les français se rembarquent précipitamment et se dirigent vers la Guadeloupe. Ils y débarquent le 28 juin.
Plus de 100 ans de contacts entre les Français et les Tupis au Brésil, puis entre les Callinagos et les Français ont laissé des traces dans la culture callinago. Elles sont surtout perceptibles dans la langue caraïbe avec des mots, qui ont été conservés en français et en créole. Dans le domaine de la cuisine, le « migan », à l’origine une sorte de purée de patates douce et de manioc, dans laquelle les tupis délayaient les cendres de leurs parents défunts, est devenu aux Antilles une préparation à base de fruit à pain, d’épices et de porc. Le « coui », une calebasse coupée en deux, qui est un contenant ou une écope pour vider les canots, se nommait « atagle » en caraïbe insulaire. Manioc est le mot tupi pour désigner la racine que les Callinagos consommaient sous le nom de « kiere ». Le mot « tapioca » est tupi. « Ouassou » désigne en tupi une grosse écrevisse. Le mot est resté en créole de la Guadeloupe pour une écrevisse de grande taille (Macrobrachium Holthuis) aux pinces impressionnantes. Le « carbet », la maison des hommes c’est « taboui » en caraïbe. Le nom « Agouti », qui s’applique à un petit rongeur, que l’on peut rencontrer à la Désirade, devenu plus rare sur la côte sous le vent de la Basse terre de Guadeloupe, est tupi. Il a supplanté le mot « picouli » en caraïbe insulaire. « Giraumon », une citrouille, est tupi. « Maringouin », un moustique, et « Sarigue » (Didelphis marsupialis ), un opossum sont aussi tupis. L’expression faire un « caouinage » que l’on retrouve dans les relations de chroniqueurs du XVII° siècle, pour désigner les grandes fêtes durant lesquelles les Callinagos buvaient énormément de bière de manioc, le « ouicou », vient du tupi. C’est enfin un autre mot tupi, « caraïbe », qui désignait le chamane, qui, par confusion avec le mot caribe utilisé par les Espagnols et carib en anglais, a conduit à appeler les « Callinagos », les Caraïbes. On ne devrait pas substituer au nom Callinago, celui de « Caraïbe » pour remplacer le terme « Caribe » des chroniques espagnoles antérieures à la découverte du Brésil. Enfin, l’une des expéditions tardives vers le Brésil, sous la direction d’un certain Capitaine Fleury, s’est effectuée en 1618-1620. Elle est à l’origine de la plus ancienne relation connue sur les Caraïbes. Arrivés à la Martinique avec un navire en piteux état, au terme de nombreuses péripéties, alors qu’ils revenaient vers la France plus pauvres qu’au départ, les français affamés et épuisés furent accueillis dans un village de caraïbes. Parmi l’équipage se trouvait un érudit. Il a relaté son voyage dans la chronique qu’il tenait. C’est ainsi qu’il a décrit dans le détail la vie quotidienne des habitants du village dans lequel il a séjourné dix mois. Ce séjour s’est passé quinze ans avant l’arrivée du père Raymond Breton à la Martinique. Cette « Relation d’un infortuné voyage fait en la terre de Brésil », dont l’auteur n’est toujours pas identifié, a été découverte par Jean Pierre Moreau, dans les manuscrit de la bibliothèque Imguibertine de Carpentras, en France. Il l’a publiée en 1987, sous le titre « Un flibustier français dans la mer des Antilles en 1618/1620 ».
Maisons des Tainos |
Il m’a semblé intéressant d’évoquer les liens commerciaux et culturels qui reliaient au 16° et 17° siècles des îles des Petites Antilles au Brésil, par le biais des voyageurs français. Les descriptions des amérindiens brésiliens quoique leur culture soit différente de celle des Caraïbes apportent d’importantes informations qui contribuent à éclairer des aspects des croyances et des pratiques des Caraïbes insulaires relatées par les chroniqueurs qui les ont côtoyés.
H. Petitjean Roget
Notes
(1) Mollat du Jourdin, Michel et Jacques Habert. Giovanni et Girolamo Verrazano navigateurs de François I er. Imprimerie nationale. Paris 1982.
(2) Mollat du Jourdin…1982 : 124.
(3) André Thevet. Le Brésil et les Brésiliens ». Les français en Amérique durant la deuxième moitié du XVI° siècle. Choix de textes et notes par Suzanne Lussagnet. Presses Universitaires de France 1953
(4) La relation n’est connue que par un seul exemplaire qui a été conservé par chance par François de Razilly qui avait participé à l’expédition.
(5) « C’est Rabelais, avec son « Pantagruel » publié en 1552 qui reflète le plus la pensée des français de l’époque. « Il n’a pu connaître que les explorations portugaises et espagnoles et les premières explorations françaises. Marthyr de Angleria, Oviedo, les relations de Colomb, de Vespuce, Jacques Cartier ont été à peu près ses seules sources d’informations » (Deschamps 1891 : 22)
(6) Staden Hans , véritable histoire et description d’un pays habité par des hommes sauvages, nus et anthropophages , situé dans le nouveau monde nommé Amérique, inconnu dans le pays de Hesse avant et depuis la naissance de Jésus-Christ jusqu’à l’année dernière. Hans Staden de Hombourg, en Hesse, l’a connu de sa propre expérience et le fait connaître actuellement par le moyen de l’impression. Marbourg, chez André Kolben, 1557 Traduction française . Éditions AM Métaillé. Paris 1979
(7) Essais 1. 31, cité par Deschamps 1831 : 37
(8) Chinard, Gilbert. L’ Amérique et le rêve exotique dans la littérature française au XVII° et au XVIII° siècle. Paris Librairie E. Droz. 1934
(9) Chinard, Gilbert. L’ Amérique et le rêve exotique dans la littérature française au XVII° et au XVIII° siècle. Paris Librairie E. Droz. 1934.
(10) Un tableau du peintre Théodore Gudin (1802-1880), a évoqué de façon très romantique sur fond de cocotiers en bord de plage, la scène de prise de possession de l’île.
Orientations bibliographiques
Chinard, Gilbert. L’Amérique et le rêve exotique dans la littérature française au XVII° et au XVIII° siècle. Paris Librairie E. Droz. 1934
De Dampierre, Jacques. Essai sur les sources de l’histoire des Antilles françaises (1492-1664) : Mémoires et documents publiés par la société de l’École de Chartres VI. Paris. A picard et fils, Éditeurs. 1904.
Deschamps, Louis. Histoire de la question coloniale en France. Plon. Paris 1891
Gannier, Odile. Les derniers indiens des Caraïbes ; Images mythe et réalité. Ibis rouge éditions. 2003.
Moreau, Jean-Pierre. Un flibustier français dans la mer des Antilles en 1618/1620. Manuscrit inédit du début du XVII° siècle publié par Jean-Pierre Moreau. Éditions Jean-Pierre Moreau. 56 rue Emmanuel-Sarty, 92140, Clamart. 1987
Mollat du Jourdin, Michel et Jacques Habert. Giovanni et Girolamo Verrazano navigateurs de François I er. Imprimerie nationale. Paris 1982.
Staden, Hans. Nus féroces et anthropophages. 1557. Éditions A.M. Métailié. Paris 1979
Pointe-à-Pitre Mercredi 29 septembre 2010
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