8 Mai, 14 Juillet, 11 Novembre, autant de dates distribuées par le calendrier à des citoyens peu soucieux de faits historiques, qui consommeront ces jours comme temps de repos visé par le Code du travail.
Un exemple… demandez à une personne la signification de la fête du 14 Juillet, et elle vous répondra sans hésitation…La prise de la Bastille, c’est faux.
Si en ce 14 Juillet 1789, le peuple de Paris en colère contre Louis XVI, et la monarchie, prit d’assaut cette forteresse censée retenir prisonniers les victimes des lettres de cachet, elle était vide et le Gouverneur de Launay, présent paya de sa personne, avec sa tête au bout d’une pique, déambulant dans les rues de Paris.
Un an après le 14 Juillet 1790 se tiendra au Champs de Mars ( Paris) la grande réunion baptisée…Fête de la Fédération, sous la présidence de l’Evêque d’Autun, monsieur de Talleyrand, futur ministre des affaires étrangère de l’Empereur Napoléon, diplomate hors du commun.
Et donc chaque année c’est bien ce 14 Juillet 1790 devenue fête nationale par une loi 6 Juillet 1880, dont je vous fais grâce des débats houleux qui ont précédé ce vote, qui est commémoré.
Chacun donc à sa vision de l’Histoire, en la manipulant souvent à son profit, or j’ai toujours considéré que cette date du 14 Juillet 1790 marquait la naissance de la Bourgeoisie triomphante, placée à droite de l’échiquier politique.
Mais dans une société fortement marquée par cette forme de monaco-républicaine avérée, ce dysfonctionnement historique passe inaperçu voir même toléré, dès lors que de nos jours, il est difficile de faire le distinguo entre une gauche, supposée humaniste et solidaire, face à une droite qualifiée autoritaire et individualiste, car ce sont les valeurs de la République, et le comportement républicain qui sont partis malgré les discours trompeurs, remplacés par la lâcheté, l’hypocrisie et la malhonnêteté intellectuelle.
Et le 10 Mai dans tout ça, une date qui devrait avoir la même signification symbolique politique et historique que celles évoquées ci-dessus.
Contrairement à ce que pourraient supposer certains, ce n’est pas une date de commémoration de fin de la Traite négrière transatlantique et l’Esclavage, mais un jour de mémoire et de souvenir imposé par la loi à tous les citoyens de ce pays pour rappeler les heures sombres de leur Histoire, caractérisée par une exploitation de l’homme par l’homme, une déportation massive durant plus de 350 ans de millions d’Africains vers un destin de malheur et d’humiliation, par le travail forcé pour la richesse des autres.
Et cette loi du 10 Mai 2001 n’est pas exemptée de critiques dès lors qu’elle ne désigne pas d’une façon formelle les Nations ayant eu recours à ces pratiques, à savoir par lettre alphabétique.. L’Espagne, la France, la Hollande le Grande Bretagne, le Portugal...
Imaginez une Cour d’Assises condamnant un prévenu à perpétuité, sans aveu, sans cadavre, sans mobile et sans l’arme du crime…
Et donc à Lyon, nous placeront cette date à la hauteur de sa dimension historique par/
Un rassemblement avec lecture de textes
Une retraite au flambeau suivant un circuit autorisé par arrêté préfectoral
Une soirée culturelle à la Mairie de Lyon 3 è
Le principe d’une messe a été abandonné en raison d’impératifs horaires
Enfin les communautés caribéennes et africaines n’ont ni la culture ni les moyens pour inonder les écrans de cinéma de télévision de leur douloureuse Histoire, transformant ces drames en fonds de commerce, mais où est l’éthique dans tout ça
Ils savent se souvenir autrement…
Bonne journée
Léonce
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