Au Congo comme partout ailleurs , les manuel d’histoire étaient écrit par les colonisateurs. De plus ils avaient le monopole de la parole, si bien qu’entre 1908 et 1960 les belges purent, en toute liberté et en toute impunité, manipuler l’histoire de ce pays et enseigner aux Congolais combien ils devaient vénérer la mémoire du roi Léopold. « un texte de 1959, relève Hochschild, destiné aux jeune soldats congolais pour devenir sous-officiers dans la force publique, expliquait que l’histoire révélait comment les Belges, par leurs actions héroïques, avaient réussi à créer un immense territoire. En combattant les esclavagistes « arabes » pendant trois années de sacrifices et de persévérance acharnée, ils avaient brillamment accompli la campagne la plus humaine du siècle, en libérant les peuples décimé et exploités de cette partie de l’Afrique. Quant aux adversaires du régime, qui n’étaient pas nommés, les critiques émises au cours des campagnes de diffamation entreprises par des étrangers jaloux s’étaient révélées sans fondement. Au Congo, grâce à leur supériorité militaire, les bourreaux gardèrent le pouvoir, la maîtrise de l’histoire et de son interprétation.
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