Au départ, il y avait un peuple, les Banyarwanda, avec une langue, le kiNyarwanda, qui priait un dieu, Imana (dieu égyptien Amon), sous l’autorité d’un roi, avec un respect profond de la femme. Les belges en arrivant, se sont rendus compte qu’il y avait une organisation sociale autour d’un concept Hutu/Tutsi. L’aristocratie était connue sous le nom de Tutsi. Les Batutsi étaient riches, avaient plus de bétail et donc de la viande et du lait en abondance. Par conséquent, ils étaient grands de taille. Les Bahutu étaient moins riches, essentiellement agriculteurs avec moins de têtes de bétail et par conséquent moins grands. Si on avait plus de 10 têtes on était mututsi ou umututsikazi (homme ou femme Tutsi), moins de 10 on était muhutu ou umuhutukazi (homme ou femme Hutu). On pouvait changer de statut d’une saison à l’autre selon l’état du bétail. Afin de diviser le peuple rwandais, les belges les ont mesurés sous tous les angles et ont défini et figé par des critères physiques que 85% étaient Hutu, 14% Tutsi, 1% Twa (pygmée). Des générations de Banyarwanda ont appris par cœur le 85-14-1. Les européens ont dit aux Batutsi et aux Bahutu qu'ils étaient 2 ethnies différentes arrivés au Rwanda à des époques différentes, ont dit aux Batutsi qu’ils étaient supérieurs et ont mis les Bahutu en esclavage sous la supervision de leurs frères.
A l’indépendance, les Bahutu majoritaires ont commencé à se venger des mauvais traitements que leur faisait subir les Batutsi. La haine anti-Tutsi étant entretenue par les français et les belges qui y trouvaient leur compte. La vengeance a culminé au génocide Tutsi de 1994. Les autorités Tutsi installés après le génocide se sont à leur tour vengés contre les Bahutu réfugiés à l'est de la RDC.
Voilà comment à cause d’une lecture sociohistorique falsifiée, nous avons tué des millions des nôtres, installer des haines qui n'en finissent pas.
Les belges ont présenté leurs excuses mais ce drame doit nous servir de leçon. Déjà ne nous divisons plus jamais mais plus encore ne laissons personne d’autre que nous mêmes écrire notre histoire.
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