L'histoire et la sociologie de la caraïbe, des antilles et du monde noir. Naviguons dans le passé de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Réunion et de l'Afrique
samedi, avril 24, 2010
Harriet A. Jacobs - 1818-1897
Harriet Jacobs est née en 1813 en Caroline du Nord. Elle est la fille d’un homme libre, mais sa mère étant esclave, elle l’est aussi. Harriet Jacobs refusera toujours ce destin d’esclave, en commençant par apprendre à lire et à écrire.
Encore adolescente, elle devient mère de deux enfants dont le père est un jeune avocat “blanc”. Comme son maître menace de l’envoyer travailler dans une plantation, elle s’enfuit et se réfugie chez sa grand-mère, femme libre. Elle y reste sept ans, cachée dans une soupente, puis s’enfuit à New York où elle trouve du travail comme gouvernante. Recherchée par son maître, elle continue sa fuite, à Boston, puis en Angleterre, où elle milite au sein du mouvement des femmes abolitionnistes.
En 1852, l’American Colonization Society, dirigée par James Madison, la rachète et l’affranchit.
À partir de 1853, elle entreprend de raconter son histoire, dont certains extraits sont publiés dans les journaux. Un premier extrait paraît sous le titre “Lettre d’une fugitive” dans le “Tribune”, un journal New-yorkais.
En 1858, elle met le point final à son manuscrit. L’ouvrage, intitulé “Incidents in the Life of a Slave Girl”, (Incidents dans la vie d’une jeune esclave) est publié en 1861 à Boston, puis édité à Londres l’année suivante. Il connaît un grand succès. Harriet Jacobs met à profit sa célébrité pour aider les esclaves ; elle organise des écoles, des orphelinats, et des maisons de retraite.
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