Né en Guadeloupe, à Pointe-à-Pitre, en 1769, Joseph Ignace est charpentier de formation. Esclave, il décide de briser ses chaînes en devenant marron, en se retirant dans les bois.
En 1794, il entre dans l’armée coloniale et devient capitaine en 1801. Joseph Ignace s’oppose fermement au rétablissement de l’esclavage, décrété en 1802 par Napoléon Bonaparte.
Désireux d’appliquer à tout prix ce décret en Guadeloupe, le général Antoine Richepanse donne l’ordre, le 6 mai 1802, de rassembler tous les soldats près de Pointe-à-Pitre, dans la savane de Stiwenson.
Fort de ses convictions, Ignace refuse d’obéir et s’enfuit. Il se rend à Petit-Canal, où il s’embarque pour rejoindre le 8 mai, à Basse-Terre, la résistance mise en place par Louis Delgrès.
Le 22 mai, les résistants décident d’évacuer le fort Saint-Charles et de se scinder en deux groupes, dont l’un est commandé par Ignace. Refusant d’être capturé vivant, Joseph Ignace se suicide trois jours plus tard, d’une balle tirée en pleine tête.
Delgrès et ses compagnons le suivront dans la mort.
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