dimanche, octobre 16, 2011

17 octobre 1806 -17 octobre 2011 : 205e anniversaire de l’assassinat du père fondateur de la patrie haïtienne - Qu’est-ce qu’il faut retenir?

Le 17 octobre de chaque année nous rappelle le triste souvenir de l'assassinat, en 1806, au Pont-Rouge, de Jean-Jacques Dessalines, l'Empereur Jacques 1er, le père fondateur de la patrie haïtienne.

Il est à souligner que le nom et la mémoire de notre libérateur ont été bannis des commémorations nationales et patriotiques par l'élite dirigeante et dominante d'Haïti pendant les quatre décennies qui ont suivi ce crime national.

De nos jours encore, les ennemis du Peuple Noir en général aussi bien que nos traîtres, nos soi-disant intellectuels esclavagisés, nos colonisés et nos écervelés s'acharnent avec passion à occulter et à falsifier le nom, la vie, la mémoire et l'œuvre du premier et du plus grand libérateur de tous les temps.

Ce 17 octobre 2011, alors que nous soulignons le 205e anniversaire de cette tragédie nationale, le moment est venu pour nous, les descendants des survivants de l'Holocauste des Noirs ( l'Esclavage des Noirs, celui qui a débuté au milieu du XVe siècle par les Européens ) de mettre en pratique les leçons que nous avons apprises de cette douloureuse expérience nationale et panafricaine. Expérience qui marquera à jamais la Grande Famille du Peuple Noir.

En effet, les causes et les enjeux socio-politico-économiques qui ont amené à l’assassinat du père fondateur de la patrie haïtienne sont encore à l’ordre du jour en 2011. Non seulement ceux-ci demeurent entiers, il serait aussi idéaliste d’entrevoir leur résolution dans le contexte actuel.

Dès lors on comprend pourquoi que nos ennemis traditionnels et nos traîtres s’adonnent avec passion à corrompre l’œuvre, la mémoire, l’héritage et le nom de ce héros exceptionnel. Le seul de son genre qu’ait connu l’humanité depuis son existence.

Quels sont les causes et les enjeux socio-politico-économiques qui ont amené à l’assassinat du père fondateur de la patrie haïtienne le 17 octobre 1806?

Notre histoire nous enseigne que la décision de Dessalines d'entreprendre une réforme agraire, peu de temps après la proclamation officielle de notre indépendance, le 1er janvier 1804, a été et demeure la principale cause de l'assassinat de l'Empereur.

En effet, notre libérateur voulait procéder à cette réforme agraire, à cette redistribution des terres, pour rendre justice à la grande majorité des Noirs, ceux-là mêmes qui ont consenti à tant de privations et de pertes en vies humaines afin de fonder le nouvel État libre, souverain et indépendant qu’ils tenaient si chèrement à léguer à leurs descendants.

Ainsi, Dessalines fera valoir la nécessité de procéder sans tarder à cet acte de justice sociale, que l’historique, la morale et l’éthique commandaient, selon le principe que tous ceux qui ont combattu pour la liberté de notre peuple, la souveraineté de notre nation et l'indépendance de notre pays devraient avoir le droit de jouir pleinement des privilèges relatifs à leur statut de citoyen Haïtien; tout en bénéficiant équitablement des biens et des richesses du nouveau pays qu'ils venaient de fonder.

Parmi les instigateurs des événements qui ont amené à l'assassinat du Père Fondateur de la Nation Haïtienne on retrouve:

1) Des blancs

Bien sûr, comme on pouvait s'y attendre, des blancs qui étaient restés dans le pays et qui y avaient trouvé l'hospitalité parmi nous. Des ennemis jurés de notre Peuple et de Dessalines.

En effet, aux yeux de ces rapaces, de ces anciens maîtres d’esclaves, l'Empereur incarnait à lui seul le choix et la volonté de tout un Peuple de Vivre Libre ou de Mourir, d'être Souverain et Indépendant ou de Mourir.

D’ailleurs pour ces blancs-là, l'indépendance haïtienne n'était qu'une aventure éphémère. Elle était vouée à l'échec de par la nature et l'origine raciale de ses auteurs-architectes ( des Noirs qui étaient nés pour servir indéfiniment les blancs).

Donc, toujours selon ces monstres, qui avaient trouvé refuge sur la terre sacrée de nos aïeux, il leur fallait conserver, à tout prix, les biens, les propriétés et les privilèges qu'ils avaient hérités au cours des longues siècles de notre Holocauste, en attendant la recolinisation d'Haïti et le retour à l'Esclavage.

2) Certains des nôtres appelés péjorativement mulâtres


Ces mûlatres, produits des viols répétés des femmes Noires par les blancs maîtres d'esclaves, voulaient remplacer les blancs maîtres d'esclaves sous prétexte qu'ils étaient les héritiers légitimes des terres qui appartenaient à leurs pères blancs. Ces terres que les Noirs, leurs frères de sang, ont fructifiées, pendant des siècles, à la sueur de leur front et au prix de leur sang.

3) Certains de nos frères Noirs


Principalement des généraux qui étaient plus préoccupés par l’affermissement de leurs influences, de leurs pouvoirs personnels et de leurs privilèges qu’au renforcement du Nouvel État qu’ils venaient de fonder et au partage équitable des biens et des ressources du pays entre tous ceux qui ont combattu pour l’indépendance nationale.

Comme nous l’avons souligné ci-dessus, ces enjeux socio-politico-économiques sont encore d’actualité. Pour s’en convaincre, il suffit de se rappeler des points suivants :

1) Nos ennemis traditionnels sont encore parmi nous, et ils menacent et foulent constamment de leurs bottes ensanglantées notre liberté, notre souveraineté et notre indépendance.

Aujourd’hui c’est au sein de la force d’occupation de la MINUSTAH, des ONG , des représentants de l’Église catholique et des missions protestantes dites évangéliques, etc. qu’ils violent quotidiennement notre liberté, notre souveraineté et notre indépendance.

2)La petite minorité dite mulâtre contrôle les ressources et les richesses de notre pays. À ce groupe il faut ajouter leurs alliés Juifs, Arabes, Américains, Canadiens, Français, et autres Européens, etc.; des étrangers qui ont trouvé hospitalité et refuge chez nous, qui pillent nos richesses, qui nous exploitent, qui nous humilient et qui ne cherchent qu’à saboter notre souveraineté et notre indépendance.

Fervents adeptes d’un terrorisme intellectuel occultant et aliénant, ils traitent d’antisémites, de racistes, de noiristes, d’extrémistes, de fanatiques, de communistes tous ceux qui dénoncent leurs injustices, leurs exploitations, leur arrogance et leur mépris à l’égard de notre peuple.

3)Comme en 1806, nos traîtres sont encore aujourd’hui à l’affût de l’affermissement de leurs influences et de leurs pouvoirs personnels au mépris et aux dépends des intérêts supérieurs de notre nation.

Ainsi, on a vu entre 2003 et 2004, des hommes comme Evans Paul et Guy Philippe, pour ne citer que ceux-là, que certains qualifieraient de gens du peuple, en raison de leurs origines modestes, se liguer dans une alliance contre-nature avec André Apaid, un industriel qui fait sa richesse en exploitant des travailleurs Haïtiens, au sein du mouvement contre-nature gnbiste.

En tenant compte de ce qui précède, rappelons-nous en ce 17 octobre 2011, qu’il nous reste à poursuivre l’œuvre de Dessalines. C’est-à-dire reconquérir notre liberté, notre souveraineté et notre indépendance, en vue de permettre un partage équitable et juste des ressources et des richesses de notre pays entre tous les descendants de ceux qui nous ont légué cette patrie que nous aimons tous.

Répétons avec Dessalines, le père fondateur de la patrie haïtienne :

Indépendance ou la Mort!



Haiti Antipropagande

dimanche, octobre 02, 2011

The Coup of June 20, 1988



More than one observer predicted that the outcome of this divide and conquer policy towards the military might result in the ouster of President Manigat. Lt. Gen. Namphy was freed at approximately 4 p.m. on Sunday by an officer and other supporters, who then proceeded to seize the National Palace. At 1:20 a.m. Monday, June 20, 1988, Lt. General Namphy appeared on Haitian television wearing a steel helmet and carrying a machinegun and announced that the army had taken power.


210. The deposed President, Leslie Manigat, described his ouster to the Commission and stated that the State Residence where he lived was attacked with tanks and shot at it at 2:00 a.m. on Sunday, after Lt. Gen. Namphy's declaration on television, causing the destruction of the upper part of the State Residence. President Manigat surrendered in the presence of 20 people, among them his wife and parents and subsequently, was taken to an aviation camp where he was kept in custody until a military plane flew him to the Dominican Republic. Mr. Manigat testified to the Commission that:


(…) my house was attacked by guns and tanks. At 2:00 a.m. they shot at my house. Three officers - Col. Prosper Avril, Maj. Henri-Robert Augustin and Maj. Marc Charles - organized the take over as the presidential guard took Haiti's only armored tanks and freed Lt. Gen. Namphy from his house arrest and brought him to the National Palace.79


Mr. Manigat, stated that the crucial element in the success of the coup was possession of the armored tanks.

samedi, octobre 01, 2011

Un Musée Saramaca à Pikinslee pour préserver l'histoire des Marrons



PARAMARIBO – L'histoire du peuple Sa'macca doit être préservér; de manière tangible et à un endroit où les gens peuvent la visiter pour la connaitre. Un groupe de Sa'maccas a pris cette croyance à coeur récemment et ont lancé un musée dans le village Pikinslee.

En dehors d'une ville ou d'un village plus facile d'accès ... Pikin Slee se trouve à un voyage en bateau de Atjoni jusqu'à la partie supérieure du fleuve Suriname qui dure trois heures ; Atjoni se trouve elle même à trois à quatre heures de voiture vers le sud en partant de Paramaribo.
Aucune raison de s'inquiéter, disent les initiateurs du musée. "C'est un musée sur l'histoire du peuple Sa'macca; les gens vont venir le voir, parce que c'est une partie importante de notre Histoire des Noirs. Il n'y aucun autre musée pareil à celui-ci nulle part au monde", indique Berry Vrede, le porte-parole de la fondation Totomboti. Après presque un an de fonctionnement, le musée ouvre officiellement le samedi 15 Octobre.
Tribus de descendants d'Africains qui à l'époque coloniale ont choisi la liberté dans la forêt épaisse du Surinam plutôt que l'esclavage dans les plantations néerlandaises. Pendant des siècles, ils ont conservé leurs identités distinctives, se fondant sur leurs origines ouest-africaines et sur leur désir d'être isolés. Malgré tout, Mando et Edje Doekoe, des artistes sculpteurs sur bois de Pikinslee, ont estimé que leur culture était en train de s'effriter avec les développements des temps modernes qui affluent de plus en plus dans l'hinterland du Surinam.

"On peut constater de nombreux changements dans la façon dont notre peuple vit actuellement, sa façon de s'habiller, de manger, de chanter et même de construire leurs maisons. Beaucoup de choses sont différentes des traditions de notre bigi sma, nos personnes âgées. Nous avons senti que nous devions faire quelque chose avant que notre culture ne se perde totalement", indique Mando, alors que Edje écoute tranquillement, tout en approuvant avidement. "Nous devons préserver leurs choses, avant qu'elles ne soient perdues pour nous tous. Il ya des choses importantes qu'ils ont laissé derrière eux pour que nous les sachions. "




Totomboti est le nom Sa'macca pour le persistant pic-vert, probablement parce que la fondation travaille avec persistance pour atteindre ses objectifs, de la même manière que l'oiseau sait marteller le tronc d'arbre avec détermination pour attraper les savoureux insectes.

Mando et Edje, les sculpteurs sur bois aux dreadlocks, sont allés fouiner et ont collecté de objets des temps anciens pour les exposer dans le musée; ils ont trouvé des sculptures sur bois, des bancs, des tables et des encadrements de portes (buka paw), certains abandonné par des des gens qui ne connaisaient pas leur valeur ou qui semblaient s'en ficher.
"Nous sommes allés dans tous les villages pour voir ce que nous pouvions collecter. Nous avons même acheté des choses que les gens n'utilisaient plus. Pour nous il était important de montrer comment nos bigi sma vivaient dans le passé ", explique Mando.

Pikinslee a été choisie comme emplacement pour le musée, non seulement parce que Mando et Edje viennent de ce village, mais aussi parce que - avec près de 3000 habitants- il est l'un des plus grands villages Sa'macca au bord de la rivière.
"Il se trouve à une distance de Paramaribo, et oui, vous deveez traverser quelques sulas (rapides) sur votre route, mais si vous allez en amont du fleuve et que vous ne passez aucun sulas, vous n'avez pas vraiment été dans l'arrière-pays, n'est-ce-pas? ", dit Berry Vrede. Avec le juriste Eduards Justine, cet homme direct, paternel a assumé la tâche de représenter la fondation à Paramaribo. Aux Pays-Bas, un comité de pilotage Totomboti, a pu aider à trouver le financement pour démarrer le projet.
Vrede affirme que le musée est important au-delà des raisons évidentes de préservation de la culture. "L'histoire du peuple noir n'est nulle part ailleurs autant préservée qu'elle l'est ici, donc maintenant, en l'affichant pour que le monde la voit, nous espérons que le musée apportera de l'emploi à la population de Pikin Slee, et bien sûr l'éducation pour nos jeunes qui ont besoin de savoir comment notre peuple vivait", dit-il.

Le musée a déjà attiré l'attention internationale. Mando et Edje ont voyagé en Guyane française le week-end des 16 et 17 Septembre, pour assister à une conférence des curateurs de musées des Caraïbes. "Ils ont été invités à assister, ce que nous considérons comme une sorte de reconnaissance", affirme M. Vrede.


Il dit maintenant qu'il est temps que le "monde vienne voir le musée." La grande inauguration constituera probablement le clou de l'événement, avec un programme tornant autour de la cérémonie officielle le Samedi 15 Octobre, en plus de la projection d'un documentaire sur Pikin Slee le vendredi et un Sportsday le dimanche . "Nous voulons en faire un grand événement, pour montrer notre musée, mais aussi pour présenter les opportunités de vacances parmi nous", indique M Vrede.

Les voyagistes qui amènent des touristes au Pasensi (patience) Resort pas loin de là, savent déjà faire un arrêt au musée. Vrede est prompt à profiter de l'opportunité au jeu de mot que suggère le nom de l'hôtel : "Il faut de la pasensi pour atteindre ce musée, mais ça vaut la peine."
Traduit de l'Anglais par Guy Everard Mbarga http://guyzoducamer.afrikblog.com/