vendredi, février 21, 2014

SALON ANTICOLONIAL 2014 à la Belleviloise ...



LE SALON ANTICOLONIAL, UNE OUVERTURE SUR LE DÉCOLONIALISME ACTUEL ET ACTIF 

Le week-end dernier c'est tenu le SALON ANTICOLONIAL à la Belleviloise à Paris, ce salon est un des événements majeur de la semaine ANITCOLONIALE qui se déroule actuellement, elle à lieu du 14 février au 3 mars 2014.

Organisé par l'association Sortir du Colonialisme ce salon (tout comme la semaine anticoloniale et antiraciste) a été une vitrine des initiatives anticoloniales mais également de celles visant à œuvrer dans une logique de décolonisation.

L'association Sortir du Colonialisme est en quelque sorte un collectif unitaire fédérant une cinquantaines d'associations de collectifs engagés sur le terrain de la décolonisation, de l'anti-esclavagisme, de l'anti-fachisme, sur le contient africain, asiatique, américain et notamment de la Caraïbe, au moyen Orient et aussi en Europe.

En gros partout où la colonisation a sévi et sévit encore !


Au salon anticolonial 2014 il y a eu des projections de films documentaires intéressants telles que KREYOL de Frédérique Menant et GENS DE GAZA une production de Foumonde.info. S'y sont tenues des conférences débats de hautes volées où c'est pressé la foule , certaines conférences comme celle par exemple sur les situations post-coloniales après Fukushima ont été si prisées qu'il était difficile de se trouver une place pour s'asseoir .
Une large part a été consacrée au féminisme décolonial, à la question des réparations post-coloniales et esclavagistes, une part aussi sur le morceaux conséquent du Tribunal Russell ainsi que sur la campagne en cours BDS, Boycott Désinvestissement Sanction à l'égard de l'apartheid pratiqué par Israël en ce moment .

La littérature anti coloniale avait aussi un espace d'exposition avec la présence de certains auteurs, avec des comptes rendus de réalisations de terrains en libre accès, cet espace a été agrémenté par une exposition peinture sur la thématique du Yabon Banania de l'artiste Nadia Valentine et marqué également par une présence Mapuché et Kanaks. 

Des prix ont été décernés, celui du colonialiste de l'année est revenu à Alain Finkielkraut, le prix de la Francafrique à Laurent Fabius, le prix Frantz Fanon a été décerné au prisonnier politique incarcéré en France depuis 27 ans, Georges Abdallah.

Un Salon riche d'informations, de rencontres humaines intéressantes...puis le salon c'est terminé en chansons avec un artiste slameur engagé. 


Si un constat s'impose à l'issue de ce salon c'est que les démarches s'inscrivent dans le concret en terme de réalisations sur le terrain. En outre ce salon qui se tient depuis plusieurs années , est une sorte de boite à outils de la lutte anticoloniale mise à disposition du plus grand nombre avec des éléments issus d'un travail de fond, le tout dans une ambiance très conviviale.
Par ailleurs en concomitance avec le black history month, la semaine anticoloniale se poursuit avec d'autres projections documentaires, d'autres conférences, d'autres débats aussi n'hésitez pas à y aller . 
S'informer c'est déjà agir !

Emmanuelle Bramban 

Programme de la semaine sur Paris :

Programme autour de Paris:

Programme en Régions:












APPEL A L’UNITÉ POUR LE 10 MAI 2014 : OUVRONS LE DOSSIER DES REPARATIONS


Cet appel s'adresse à toutes celles et ceux qui ont à cœur de célébrer la mémoire et de réhabiliter l’histoire des personnes d'ascendance africaines, originaires d'outremer et d'Afrique et de défendre l’honneur des esclaves et de leurs descendants.

Lien d'inscription ci-dessous
https://docs.google.com/forms/d/1Le1YCZhhI1IH5yZlEOlcUs5sMwdRS7JdHu4eYlTfDf4/viewform

cette 2ème réunion d'informations est organisée le jeudi 27 février 2014 à Paris
A l'ordre du jour: 
- Résumé du compte rendu de la première réunion du 24 janvier
- Présentation des associations participantes
- Stratégie de communication
- Répartition des groupes de travail.
si vous souhaitez être signataire et participer aux initiatives de ce collectif nous vous invitons à remplir le formulaire d’inscription en cliquant sur le lien ci-dessous
https://docs.google.com/forms/d/1Le1YCZhhI1IH5yZlEOlcUs5sMwdRS7JdHu4eYlTfDf4/viewform

Théo Jean-Marc Lubin

mardi, février 18, 2014

SUR LES VOIES DE “TANO”


Tano était le dieu des eaux, réputé créateur, chez les Yorubas et aujourd’hui chez les Akans, et on retrouve curieusement son nom fossilisé dans le mot français “fontaine”, à travers le latin “fontana”...

Selon cette attribution de Tano, lequel se trouve à l’inspiration du dieu latin “Nep-tune”, son logique descendant, les “tania” furent les régions auxquelles de lointains explorateurs accédèrent précisément par la “voie des eaux”, autrement dit par les voies maritimes, en partant d’Afrique occidentale, et elles furent nommées en ce sens au fur et à mesure de la progression de leurs découvreurs du sud vers le nord :

Mori-tania
Lusi-tania
Aski-tania ( Aquitaine ), qui a la même origine que “Euska-di”, le pays Basque
Beri-tania ( Britania )

Ces expéditions menées par l’atlantique dans des temps lointains, de l’Afrique occidentale vers l’Europe occidentale étaient bien sûr le fait d’hommes qui étaient dit les “fils du vent”. Ceci, selon le sens fondamental du terme “vent” qui est ce par quoi “il advient”. Il s’agissait donc de ce que nous désignons aujourd’hui selon ce vent, comme étant précisément des “aventuriers”.

Le vent chez ces gens se disait “odou”, et la force mécanique développée par le vent et le mouvement qui en résultait, réalités physiques dont la corrélation idéale était “la force du destin”, se disait alors “ Odou-zé”. Ce sémantème “zé” signifiant la puissance causale, et par cela, la force “d’avenir”, se retrouve d’ailleurs dans plusieurs noms de vents dont ceux qui permettaient de s’en aller vers le lointain, autrement dit vers “l’ailleurs”, et qui se disaient vents de “l’Ali-zé”. Ceci, avec le sémantème “ali” pour signifier l’éloignement et l’ailleurs comme dans le mot “ali-bi”, disant le fait d’être ailleurs, “bi” ayant alors la même valeur que l’anglais “be”...

Certains de ceux qui s’installeront dans ces contrées lointaines seront alors dit “alibionni”, c’est-à-dire “issus d’ailleurs”, et deviendront les Albains, fondateurs de “Albe la longue”, autrement dit “Albe l’éloignée”, dont les descendants seront quant à eux les fondateurs de Rome. D’autres atteindront une contrée qui par le fait s’appellera plus tard, “Albion”...

Bien sûr ces aventuriers mus par “l’odouzé”, la force du destin, devaient affronter toutes les vicissitudes de ce parcours tumultueux à travers les mers, et l’un d’eux deviendra célèbre par ses nombreuses aventures et son nom établi en rapport à l’odouzé, sera hellénisé en “Odysseos”, le nom grec d’Ulysse.

On surprendra beaucoup d’Européens en leur disant tout ce que leur civilisation a en réalité importé d’ailleurs, dans les temps lointains...

Ce brave Darwin débarquant du Beagle aux Galapagos, et constatant qu’il s’y trouve ses désormais fameux “pinsons”, d’une espèce identique à ceux du continent sud-américain mais au bec modifié pour pouvoir attraper des vers logés dans les anfractuosités des rochers, a maladroitement loupé la toute première marche pour la rédaction de sa théorie qui par le fait, demeurera une demie-théorie. Ceci, en manquant tout simplement de se poser la question de savoir qu’est-ce que ces bougres de pinsons qui pourtant ne manquaient strictement de rien sur le continent, et la preuve c’est qu’ils s’y trouvent toujours, étaient allés chercher jusqu’à ces iles lointaines...?

S’il y avait songé, il aurait établi que le phénomène “d’évolution”, possède forcément une résolution à la fois spatiale et temporelle, puisque “évoluer”, c’est à la fois se déplacer et changer. Il aurait alors constaté qu’il ne peut se produire “évolution temporelle”, c’est-à-dire “mutation”, qu’à condition qu’il se soit déjà produit “évolution spatiale”, c’est-à-dire “migration”, et c’est bien ce qu’on fait ces facétieux pinsons qui n’en avaient pourtant nul besoin objectif, ce qui suppose qu’ils furent mus selon une “détermination”, notion controversée que nous aurons l’occasion de débattre une prochaine fois...

Pour leur évolution, les hommes devaient migrer, ils l’ont fait, et c’est alors qu’ils ont muté et se sont retrouvé “blancs”, d’où le rapport sémantique de “alba”, avec la couleur blanche...

Mais cette évolution temporelle, la mutation, qui se fait selon la “sélection” d’un certain nombre de caractères et le rejet d’autres, correspond en fait à un appauvrissement de la capacité d’évolution de l’espèce, puisque cette évolution nécessite d’autres caractères jusqu’alors inusités, pour satisfaire à des temps nouveaux, caractères que la catégorie d’hommes issus de sélection ne possède justement plus.

Ceci revient tout simplement à dire qu’une fois ayant accompli sa noble tâche historique selon la détermination de notre humanité, la catégorie d’hommes issus de sélection n’est plus en mesure d’évoluer par elle-même pour accéder à autre chose, et qu’il lui faut absolument un apport de caractères en provenance d’hommes les ayant conservés...

C’est alors qu’au péril de leur vie, et selon la détermination de notre humanité, des hommes du lointain reprennent aujourd’hui les voies de Tano...

Bien sûr, il faudrait en dire beaucoup plus... Une prochaine fois peut-être...


Paris, le 12 février 2014
Richard Pulvar