mardi, septembre 27, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… 27 Septembre

Le Président Jean-Bertrand Aristide et le Général Raoul Cédras en arrière-plan, le 27 septembre 1991

27 Septembre 1991. Discours du président Jean-Bertrand Aristide faisant l’apologie du Pè Lebrun
Revenant de New York où il avait prononcé un discours devant la 46ème Assemblée Générale, le président exhorta ses partisans à être vigilants et utilisant le cas échéant «l’instrument», se référant au "Pè Lebrun". 

Le président Jean-Bertarnd Aristide se sachant à la merci d’un coup d’état prononce un discours pour mobiliser ses partisans, dans lequel il fait l’apologie du supplice du collier couramment appelé "Pè Lebrun" (Père Lebrun). Propos qui sont considérés comme une menace contre ses adversaires. (Les commerçants, la bourgeoisie, les politiciens et les anciens duvaliéristes).


27 Septembre 1843: Un arrêté du gouvernement provisoire dirigé par Hérard ferme les ports de la partie orientale de l’île
«Cette mesure devait provoquer une vive irritation et une aigreur générale au milieu de la population hispano-haitiennes» de la partie de l’Est.

dimanche, septembre 25, 2016

Le "gentil" Code Noir du bon temps des colonies


Après la "gentille" colonisation de M. Fillon, voici que l'Express présente le "gentil" Code Noir. On y lit, entre autres interprétations idéologiques (sans parler des erreurs historiques, notamment sur le fait que la France a bien admis des esclaves des colonies sur son sol, cf plus bas) que : "c'est pour ménager cette main d'oeuvre, au fort taux de mortalité, que Colbert fait promulguer, en 1685, le fameux Code noir".

Quelques remarques : 
La première est que "malgré le code noir" le taux de mortalité n'a pas baissé et qu'il faut attendre les années 1800 pour la Martinique pour que l'accroissement naturel commence à être positif (les naissances dépassant les décès), à Saint-Domingue, seuls les captifs de traite ont permis le maintien et le développement de la population esclave; 
que cette mortalité a empêché la stabilisation de familles, 
que la violence extrême est restée d'usage courant.

Le Code noir n'aurait-il donc pas atteint ces objectifs de "protection"?

Soulignons que l’argument de "protection de la population esclave" va de pair avec l’argument qui présente l’esclavage comme une simple relation économique (« protégeons la main d’oeuvre pour qu’elle puisse produire »). C’est oublier un peu vite la violence extrême, la racialisation qui se construit dans les colonies, la hiérarchie statutaire selon la couleur (les Noirs libres ont toujours eu à prouver qu’ils étaient libres car le statut « normal » pour un « Noir » dans les colonies étaient d’être un "esclave »), c’est oublier encore la « chosification » de l’être humain dans les sociétés esclavagistes (qui n’a rien à voir avec l’analyse marxiste du prolétariat).

Il est nécessaire de sortir de tous ces salmigondis autour de l’histoire de l’esclavage! La recherche de « véridicité » dont se réclament certains n’autorise pas à dire n’importe quoi!

Un document historique :

DECLARATION DU ROI, POUR LA POLICE DES NOIRS. Donnée à Versailles le 9 Août 1777. Registrée en Parlement le vingt-sept Août 1777. 

Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France e[t] de Navarre : 
A tous ceux qui ces présentes Lettres verront : Salut. Par nos Lettres Patentes du trois septembre dernier, Nous avons ordonné qu'il seroit sursis au jugement de toutes causes ou procès concernant l'état des Noirs de l'un e[t] de l'autre sexe, que les Habitans de nos Colonies ont amenés avec eux en France pour leur service ; 

Nous sommes informé aujourd'hui, que le nombre des Noirs s'y est tellement multiplié, par la facilité de la communication de l'Amérique avec la France, qu'on enlève journellement aux Colonies cette portion d'hommes la plus nécessaire pour la culture de terres, en même temps que leur séjour dans les Villes de notre Royaume, surtout dans la Capitale, y cause les plus grands désordres ; e[t] lorsqu'ils retournent dans les Colonies, ils y portent l'esprit d'indépendance e[t] d'indocilité e[t] deviennent plus nuisibles qu'utiles. 

Il Nous a donc paru qu'il étoit de notre sagesse de déférer aux sollicitations des Habitans de nos Colonies, en défendant l'entrée de notre Royaume à tous les Noirs, 

Nous voulons bien cependant ne pas priver ceux desdits Habitans, que leurs affaires appèlent en France, du secours d'un Domestique Noir pour les servir pendant la traversée, à la charge toutefois que lesdits Domestiques ne pourront sortir du Port où ils auront été débarqués, que pour retourner dans la Colonie d'où ils auront été amenés. 

Nous pourvoirons aussi à l'état des Domestiques Noirs qui sont actuellement en France.

Enfin, nous concilierons, par toutes ces dispositions, le bien général de nos Colonies, l'intérêt particulier de leurs Habitants, e[t] la protection que nous devons à la conservation des moeurs e[t] du bon ordre dans notre Royaume.

Myriam Cottias

samedi, septembre 24, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… :24 Septembre


24 Septembre 1994.- Premier incident grave depuis le deuxième débarquement des Américains en Haiti, le 19 Septembre 1994:
Dix Haïtiens sont tués par des Marines au Cap-Haïtien. On prétend qu’ils étaient armés.

24 Septembre 1996.- Haiti signe le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires
Haiti fut l’un des premiers membres à signer ce traité adopté à la 50ème session des Nations-Unies, le 10 septembre 1996 par sa résolution A-RES-50-245.

vendredi, septembre 23, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… :22 Septembre


22 Septembre 1957.- Elections devant porter le Dr. François Duvalier à la présidence
Préparées par la junte militaire dirigée par le général Antonio Kébreau, ces élections présidentielles et législatives devinrent surtout, à la suite du retrait de Clément Jumelle, ancien ministre des finances du gouvernement de Magloire, un affrontement entre les deux candidats présidentiels représentant les deux sphères sociales d’Haiti: le Dr. François Duvalier, un médecin, ancien ministre du travail du président Estimé, et Louis Déjoie, un industriel et ancien sénateur de la République.

Duvalier se vit attribuer la victoire quelques jours plus tard. Cette élection mit fin à une période d’instabilité qui durait depuis le mois de décembre 1956 c’est-à-dire après le départ du pouvoir, de Paul Eugène Magloire. 

Les Haitiens âgés d’au moins 21 ans étaient également appelés à choisir les 21 sénateurs et 37 députés qui devaient former l’assemblée nationale.

22 Septembre 1793.- Proclamation solennelle à Port-au-Prince de l’Acte de l’émancipation des esclaves
Une initiative prise par le commissaire Sonthonax dans le Nord et qui avait demandé à Polvérel, son collègue de l’Ouest d’en faire autant. Ce dernier ne s’était pas montré trop enthousiaste à l’idée et aurait préféré une liberté progressive. Il dut toutefois se résigner à suivre les consignes de Sonthonax après avoir assisté aux manifestations de mécontentement des esclaves de la ville de Saint Marc.

22 Septembre 1811.- Prestation de serment du général Jérôme Maximilien Borgella comme président du Conseil départemental du Sud
Élu la veille par l’Assemblée départementale du Sud, le général Borgella prêta le serment d’usage avant de se rendre à l’église pour un Te Deum et s’adresse au peuple (« Discours » in Madiou, Thomas. Histoire d’Haiti. Tome V: 1811-1818. Port-au-Prince : Imprimerie Henri Deschamps, 1988; pp. 34-35) Borgella fera des ouvertures à Alexandre Pétion en vue de la réunification des Département de l’Ouest et du Sud.

22 Septembre 1998.- Le cyclone Georges frappe Haiti
Après le passage de ce cyclone, un rapport de l’Office de la Protection Civile fit mention de 27 décès, 29 blessés, et 9 personnes portées disparues. Les dégâts provinrent surtout des inondations.

mercredi, septembre 21, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… :21 Septembre


21 Septembre 1811.- Le général Jérôme Maximilien Borgella élu président du Conseil départemental du Sud
Le général André Rigaud mort, « des intrigues commencèrent pour l’élection de son successeur , 16 membres de l’assemblée départementale du Sud se réunirent dans la maison du défunt général pour élire ce successeur. Le général Borgella recueillit 12 voix.

21 Septembre 1868: Le général Michel Domingue fonda l’État Septentrional
Ayant pour capitale, Les Cayes, cet état comprend toute la presqu’île du Sud. Moins épars que celui créé par Nissage dans le Nord, il est beaucoup mieux organisé avec un cabinet et un organe officiel « La Voix du Peuple ».

Dans le cabinet on retrouve les personnalités suivantes:
.- Septimus Rameau: Finances et commerce
.- Linstant Pradines: Justice, cultes et instruction publique
.- Pierre Momplaisir Pierre: La guerre
.- David Fils-Aimé: Intérieur et agriculture.

21 Septembre 1977. Adhésion d’Haiti à la Convention Inter-Américaine sur les Droits de l’Homme
Adoptée à San José du Costa Rica, le 22 novembre 1969, à la Conférence spécialisée inter-américaine sur les droits de l’homme, elle n’entra en vigueur que le 18 juillet 1978. Haiti la ratifia plus de 21 ans plus tard. Voici donc le texte de l’organisation hémisphérique entérinant cette ratification:
« Le Président d´Haïti [Jean-Claude Duvalier], par l’instrument daté du 14 septembre 1977, a ratifié, conformément à l’article 93 de la Constitution nationale dudit État, la Convention américaine relative aux droits de l’homme, en promettant de la respecter sans aucune violation. »

mardi, septembre 20, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… :20 Septembre


20 Septembre 1697.- Première signature du traité de Ryswick
En Europe, la signature du Traité de Ryswick met fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg et règle la partition de l’île d’Hispaniola entre l’Espagne et la France. Le tiers occidental, occupé par les Français, devient Saint-Domingue et la partie orientale reste espagnola sous la dénomination de La Audiencia de Santo Domingo. Ce partage marque le début de l’existence de deux Etats sur le territoire de l’île, situation qui existe encore à ce jour. Saint-Domingue est devenu Haïti et la Audiencia de Santo Domingo la République Dominicaine. Une deuxième signature eut lieu le 30 octobre de la même année entre la France et l’empereur Léopold Ier.

20 Septembre 1734.- Un incendie détruisit le ville du Cap-Haïtien
Dans la nuit du 20 Septembre 1734, un incendie qui éclata dans le quartier de commerce et qui dura jusqu’au petit matin du 21 septembre détruisit la moitié de la ville causant des pertes de plusieurs millions.

Les habitants (esclaves et colons) rivalisèrent de courage pour sauver la ville et ce, sans le secours des marins du vaisseau « La Charente » commandé par le capitaine de Vaudreuil et qui se trouvait mouiller dans la rade.

20 Septembre 1849. Promulgation de la Constitution impériale (second empire)
Cette constitution fait du président Faustin Soulouque Empereur d’Haiti sous le nom de Faustin 1er et de la République d’Haiti, l’empire d’Haiti. Elle proclama la « dignité impériale héréditaire dans la descendance directe, naturelle et légitime, de l’Empereur, de mâle en mâle, par ordre de progéniture », et la personne de l’Empereur « inviolable et sacrée, ». Elle donne une certaine constitutionnalité à la noblesse créée par la suite par l’empereur Faustin 1er…

lundi, septembre 19, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 19 Septembre


19 Septembre 1793. Les troupes anglaises, à l’invitation des colons français débarquèrent à Jérémie
Les Français de la Grande Anse effrayés par la prépondérance sans cesse accrue des mulâtres des autres parties de la colonie de Saint Domingue et profitant de leur victoire sur Légion d’Égalité à Pestel (19 juin 1793) demandèrent la protection de l’Angleterre alors en guerre avec la France. Ils formalisèrent cette demande le 3 septembre 1793 à la Jamaïque. A leur débarquement à Jérémie, ils furent accueillis aux cris de “Vive le roi Georges”.
Cet acte de trahison transforma Saint-Domingue en un des théâtres de la Guerre entre la France et l’Angleterre.

19 Septembre 1868: Tentative de scission du territoire par le général Nissage Saget
Ce dernier, s’opposant à la politique du président Sylvain Salnave, fonda l’État Septentrional. Les département du Nord, du Nord-Ouest et de l’Artibonite firent partie de ce nouvel état belligerant. Leurs chef-lieux (Cap-Haitien, Port-de-Paix et Les Gonaïves) restèrent toutefois fidèles au gouvernement central.
Deux jours plus tard, un autre général, Michel domingue, créa son propre gouvernement dans le Sud.

19 Septembre 1959.- Duvalier veut les pleins pouvoirs et en fit la demande au parlement
Six senateurs s’opposa à cette requête. Ils furent immédiatement accusés de crime de haute trahison et de complot contre la sûrete de l’État. Cinq d’entre eux gagnèrent l’exil. Le pasteurYvon Emmanuel Moreau, membre du grand corps, arrêté ne laissa aucune trace.

19 Septembre 1994.- Les Américains redébarquent
Débarquement d’un premier contingent Américain en Haiti dans le cadre du mouvement de restauration de Jean Bertrand Aristide au pouvoir. Ce dernier élu le 16 décembre 1990 et assermenté le 7 février suivant, avait été renversé, à la suite d’un coup d’état militaire le 30 septembre 1991

dimanche, septembre 18, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 18 Septembre

Jimmy Carter, San Nunn, Colin Powell, Raoul Cédras

18 Septembre 1994 : Fin du règne des militaires putschistes
Une délégation américaine composée de l’ancien Président Jimmy Carter, du Sénateur Sam Nunn et du Général Colin Powell aboutit à un accord avec l’homme fort d’Haïti le Général Raoul Cédras. Cet accord assure une sortie honorable aux militaires qui, le 30 septembre 1991, avaient chassé le Président Aristide du pouvoir par un coup d’état. Le 15 octobre 1994 Aristide est ramené dans les fourgons de l’armée américaine, il est officiellement réintégré dans sa fonction de président de la République.

18 Septembre 2004 : L’ouragan Jeanne
L’ouragan Jeanne traverse la bande septentrionale d’Haïti et le Haut Artibonite causant de graves inondations. Le bilan des dégâts s’est élevé à 2.620 blessés, 846 disparus, 300.000 sinistrés et plus de 3.000 morts. La ville de Gonaïves a été la plus durement frappée.

18 Septembre 1811.- Décès d’André Rigaud
Né aux Cayes le 17 Janvier 1761, Rigaud, au moment de son décès, dirigeait le Conseil du Sud, le gouvernement du Département du Sud qui alimentait une guerre civile contre l’Ouest.

Le Général André Rigaud meurt aux Cayes, ville du Sud d’Haïti. Il était le leader des propriétaires Mulâtres de la région sud de la colonie de Saint-Domingue. Il fut l’adversaire de Toussaint-Louverture, pendant la guerre dite du Sud. Vaincu, il se réfugia à la Jamaïque puis partit pour la France. Le Général Rigaud revint à Saint-Domingue avec l’armée expéditionnaire du Général Leclerc en 1802. Ce dernier le fit déporter en France, il ne retourna en Haïti qu’en 1810 dans la partie Ouest, la république dirigée par le Général Alexandre Pétion. Il se proclama chef d’Etat de la péninsule du Sud d’Haïti, en faisant sécession avec la République. Pendant environ un an Haïti se trouva divisée en trois Etats, avec le Général Henri Christophe dans le Nord.

samedi, septembre 17, 2016

Louis X le Hutin


"Pendant son court règne (1 an et demi), l’esclavage fut aboli. Par un édit du 3 juillet 1315, le souverain prohiba l'esclavage sur le territoire français. L'édit en question dispose que " selon les droits de la nature, chacun doit naître franc ". Dès lors, le royaume de France vécut avec le précepte : " Le sol de France affranchit celui qui le touche ". C'est en application de cette loi qu'en 1571, à Bordeaux, des esclaves en provenance d'Afrique furent affranchis par le parlement de ladite ville pour avoir foulé le sol français". <http://www.bu.univ-rennes2.fr/blog/23-05-2016/louis-x>.

vendredi, septembre 16, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… 16 Septembre Haiti


16 septembre 1915 : Officialisation de l’occupation d’Haïti par les Américains
Louis Borno, Secrétaire d’Etat aux Affaires extérieures d’Haïti signe à bord du navire U.S.S. 

Washington, avec le chargé d’affaires Robert B. Davis jr, un traité qui rend officielle l’occupation américaine commencée le 28 juillet précédent. 

16 septembre 1915: Publication de la Convention haitiano-américaine

Cette convention, publiée quelques deux mois après le débarquement des marines américains, fit d'Haiti un protectorat des États-Unis. Le contrôle des douanes et des finances passa aux mains des forces de l'occupation et la liberté d'action des gouvernements haitiens devint très limitée. Elle fut ratifiée, le 15 novembre 1915, par la Chambre des députés.

Fondation pour la Mémoire et l'Histoire


A l'heure de l'ouverture du National Museum of African American History and Culture (Musée de l'histoire et de la culture afro-américaines) le 24 septembre, à Washington, par le Président Obama, il est nécessaire de rappeler un projet sur lequel le Comité National pour la Mémoire et l'Histoire de l'Esclavage (2013-2016), sous ma mandature, a travaillé durant deux ans : celui de la Fondation pour la Mémoire et l'Histoire. Un projet ambitieux fondé sur la transmission du savoir à partir des recherches scientifiques menées sur l’esclavage et sur la réflexion et l’action autour des valeurs républicaines de Liberté et d'Égalité pour lesquelles les esclaves ont toujours lutté, sur le combat contre les discriminations raciales, le racisme, elle serait un phare d'une citoyenneté active. Elle refléterait également au niveau international toutes les actions menées par la France autour de ces questions.


Elle constituera une structure de médiation, un carrefour de rencontres d’opinions et d’initiatives diverses : elle impulsera des réflexions sociétales autour de questions « sensibles » ; elle créera des actions fédératives et consolidera un maillage citoyen du territoire ; elle sera un relais d’information des actions et des initiatives de mémoire et d’histoire; elle soutiendra et valorisera la création artistique (en partenariat avec les structures déjà existantes) ; elle nouera des partenariats institutionnels au niveau national et international ; elle soutiendra la recherche et la formation à tous les niveaux. Ce projet reprend les contours très précis qui avaient été définis par Édouard Glissant dans son ouvrage Mémoires des Esclavages (La Documentation Française, Gallimard, 2007).

Devant l'opacité qui règne autour de la mission de préfiguration de la fondation annoncée par le Président de la République le 10 mai 2016, le partage des idées qui président à ce projet semble s'imposer afin que cette fondation qui a été préparée, élaborée, annoncée, ne demeure pas la chimère qu’elle a été jusqu’à présent.


Myriam Cottias

jeudi, septembre 15, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 15 Septembre


15 Septembre 1994.- Le président américain, Bill clinton, menace les autorités militaires haitiennes.

Dans un discours télévisé, ce soir-là, le président américain Bill Clinton demanda officiellement aux autorités militaires, auteurs du coup d’état du 30 septembre 1991, de se retirer du pouvoir. 

Après avoir mis l’accent sur la situation alarmante des droits de l’homme en Haïti, il annonça l’intention des États-Unis d’utiliser la force, si nécessaire, pour mettre fin à cette situation. 

Ce qui a été fait 4 jours après. Bill clinton ordonna le débarquement d’un premier contingent Américain en Haiti dans le cadre du mouvement de restauration de Jean Bertrand Aristide au pouvoir.

15 Septembre 1893: Arrêté du président Hyppolite suspendant le conseil communal de Port-au-Prince;

Une commission chargée de gérer les intérêts de la commune jusqu’aux prochaines élections fut alors créée. Elle est composée des citoyens Mombrun Elie, Pierre Lafleur et Henri Augustin.

mercredi, septembre 14, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 14 Septembre


14 Septembre 2003. Manifestation et contre-manifestation au Cap-Haitien.

Une manifestation, organisée par les partis de l’opposition (au pouvoir lavalas) et des groupes de la société civile qui réclamaient la démission du président Aristide, devait avoir lieu ce jour-là au Cap-Haïtien (département du Nord).

Ce même jour et suivant le même parcours, des partisans du pouvoir organisèrent une contre-manifestation. 

Les affrontement entre les deux groupes fit une dizaine de blessés dans les deux camps, et un mort du côté des groupes de la société civile.

mardi, septembre 13, 2016

Le banza ou banjo gourde


Outre le tambour prisé par les esclaves en Martinique, on retrouvait  un autre instrument de musique dont nous parle le "père Labat   dans ses voyages  aux Antilles  très apprécié  parmi les esclaves martiniquais de son époque, une espèce de guitare faite d'une demi-calebasse ou couï, et recouvert d'une peau quelconque;  cet instrument avait un très long manche et quatre cordes de soie ou de boyaux. Le souvenir de cet instrument africain  survit, dit-on, dans le banza moderne (banza neg guinée." (1) 

Cet instrument survit en Haïti à travers le banjo gourde, et peut-être ailleurs aux Antilles ou en Amériques, mais qui a totalement disparu en Martinique bien que présent à la fin du 19e dans l'île.


L'abolitionniste Victor Schoelcher  avait ramené plusieurs de ces instruments en France, ils sont aujourd'hui visibles au musée de la musique de la Villette à Paris.



Pour en savoir plus sur le banza
(1) : Esquisses martiniquaise, I : Lafcadio Hearn, p. 51, ed l'Harmattan.

dimanche, septembre 11, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 11 Septembr

Le Père Jean-Bertrand Aristide célébrant la messe

11 Septembre 1988 : Attentat contre Jean-Bertrand Aristide
Au cours d’une messe célébrée par le Père Jean-Bertrand Aristide à l’église Saint Jean Bosco, située dans un quartier populaire de Port-au-Prince, un groupe d’hommes armés fait irruption dans l’église et se livre à un véritable massacre des fidèles présents avant d’y mettre le feu. Le Père Aristide en sort indemne.


M. Antoine Izmery

11 Septembre 1993 : Assassinat d’Antoine Izméry
A l’occasion d’une messe célébrée à l’église du Sacré-Cœur de Turgeau pour commémorer le massacre de 1988, des hommes armés font sortir de force l’homme d’affaires Antoine Izméry, connu pour son soutien au parti Lavalas d’Aristide et l’abattent devant l’église.

11 Septembre 1791: Concordat entre les blancs de la garde nationale de Port-au-Prince et les mulâtres libres
Dans ce document signé à la Croix des Bouquets par les représentants des deux parties, à la suite des attaques répétées des mulâtres contres les intérêts des colons français, les blancs promirent de reconnaître et de respecter les droits des citoyens de couleur en leur promettant de ne point s’opposer à l’exécution des décrets nationaux qui leur étaient favorables.

Les hommes de couleur de plusieurs paroisses de Saint Domingue, inspirés par ce concordat, obligèrent les colons de leur régions a suivre l’exemple de leurs congénères de l’Ouest.

samedi, septembre 10, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 10 Septembre

10 Septembre 2004.- Loi interdisant les châtiments corporels contre les enfants
Définit l’expression « traitement inhumain » ainsi que le champ d’application de la loi. Prévoit l’adoption d’un code de conduite qui respecte la dignité de l’enfant ainsi que la mise en place d’une commission de discipline chargée de son application.

10 Septembre 2004 : Cyclone Ivan
La péninsule du sud et la côte ouest d’Haïti sont frappées par un violent cyclone, Ivan, qui cause d’importants dégâts matériels et de violentes inondations.



Comme exemple : Ti Sentaniz - restavek de Maurice Sixto

jeudi, septembre 08, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 8 Septembre


8 Septembre 1902.- Le corps mutilé et carbonisé de l’Amiral Killick est retrouvé On lui fit des funérailles grandioses malgré le refus du curé de la ville des Gonaives de lui donner l’absoute. Ce dernier assimile son geste à un acte de suicide.

8 Septembre 1799 : Exécution de Pierre Michel L’agent, Roume, informe le Directoire que Toussaint-Louverture a fait fusiller le Général noir Pierre Michel, qui avait empêché le succès du coup de force du colonel Villatte contre le Général Laveaux. Le Général Michel aurait eu l’intention de livrer la ville du Cap-Français au Général mulâtre Rigaud adversaire de Toussaint-Louverture

mardi, septembre 06, 2016

Tribune en réaction à une partie du discours de François Fillon tenu le 28 août 2016 à Sablé sur Sarthe


C’est un fait certain, par delà les clivages politiques derrière lesquels certains se cachent, il est des hommes qui pour justifier leur pensée nationaliste la plus primaire souhaitent renier des pans d’Histoire de la France sous des prétextes fallacieux. Ils souhaiteraient que soit effacées des manuels scolaires des pages qui selon eux ne participent pas à la grandeur de la France et dans lesquelles, ils ne se reconnaissent pas. Cette Histoire qu’ils renient, c’est la mienne, et j’exprime mon refus de la voir disparaître des livres d’histoire des écoliers. Ce serait une nouvelle injure faite à toutes ses luttes entamées par mes aînés et mes compatriotes pour les y inscrire.

En cette période de crise économique et sociale, l’actualité expose chaque jour un retour en arrière : le refus de l’acceptation de l’autre et de sa culture : pourtant cet « autre » que l’on rejette contribue et a contribué à la réussite de la France. Tous ces discours trouvent leur justification dans les difficultés que rencontre actuellement la Nation, les attentats terroristes d’extrémistes islamistes révélant la vraie nature des uns et des autres et servant de justifications et de prétextes aux pensées jusqu’alors enfouies et qui puisent leurs racines dans le révisionnisme et le racisme.

Peut on prétendre renier toute une partie de l’Histoire de la France, de l’apport des sociétés, ex colonies, qui ont contribué à la grandeur et à la richesse de la société française sans que cela ne suscite de réactions ? Car l’histoire de mon île (la Martinique), des Antilles, des anciennes colonies françaises d’ »Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord » font partie de l’Histoire de la France.

La France, terre de « partage »

« La France ne serait pas coupable d’avoir voulu partager sa culture aux peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Nord ? » N’est-ce pas faire l’oubli que ce partage de la France avec les peuples qu’elle colonisait se fit le plus souvent par le fer et le feu, la Bible dans la main : partage brutal qui entraîna le génocide de populations ; des autodafés de documents précieux ; des destructions de monuments ; des expropriations de terres des autochtones que l’on substitua par des colons qui façonnèrent ces parties du monde selon la vision des états dont ils étaient originaires. Pour s’enrichir toujours plus, l’état de Louis XIII autorisait la traite négrière et l’esclavage de millions d’hommes et de femmes extraits du continent africain. Louis XIV légitima et légiféra sur cet état de fait et ordonna la mise en œuvre d’un texte particulièrement odieux qu’est le code noir (1685). Cet infâme commerce, que la « France n’a pas inventé » participa à la richesse et à la grandeur de la France.

« Le partage » ce fut également l’asservissement de peuples pour travailler dans des mines, dans des champs, réservant à ces populations dites « sauvages » des conditions de vie et de travail innommables, entraînant pour ces populations la disparition et l’extinction de leurs cultures pour le seul profit de quelques états dont la France faisait partie.

« Le partage », ce fut le refus de la culture de l’autre pour la substituer à celle plus « chrétienne » et plus « occidentale » de la France coloniale.
« Le partage », ce fut la spoliation des terres de ces peuples qui n’avaient pas demandé à accueillir, ni à recevoir.

« Le partage » ce fut le choc bactériologique, maladies courantes de France et d’Europe comme la grippe, la rougeole, la variole et la varicelle qui se propagèrent dans ces contrées lointaines, décimant des populations entières et entraînant un véritable ethnocide.

Le « partage » ce furent ces guerres de Croisades menées en Afrique (Saint Louis), les guerres coloniales des XVII et XVIIIe siècles qui se poursuivirent au XIXe et XXe siècles.

Le « partage » ce fut le rétablissement de l’esclavage par Napoléon 1er (anciennement appelé Bonaparte), le Second Empire (Napoléon III), la Troisième République et les exactions qui furent commises pour profiter de cet empire colonial, l’un des plus grands et des plus étendus, en Afrique et en Asie et qui a participé à la puissance de la France.

De ce partage qu’est-ce que la France a reçu en retour ?

Peut-on faire fi des contributions que ces peuples ont apportées à la France ? Dès le Moyen-Âge, la France s’est enrichie du savoir des Arabes, des Asiatiques, des Africains et des Amérindiens. Ces apports ; tant dans les sciences, la médecine, le culinaire, les mathématiques, la philosophie ou la géographie, la botanique, les lettres ; ont permi des progrès dans toutes les strates de la société française. La France est sortie du Moyen-Âge pour entrer dans l’époque moderne grâce à l’apport de ces civilisations. Durant la période des lumières au XVIIIe siècle, les colonies ont inspiré les philosophes et les penseurs, le mouvement a permis à la France de sortir des « ténèbres de l’ignorance ». La rencontre de l’Afrique, de l’Asie, des Amériques avec l’Occident provoquent et participent aux Révolutions industrielles. Durant les deux conflits mondiaux (1914-1918 et 1939- 1945), des hommes originaires des colonies ont payé le prix du sang pour sauver l’honneur de la France, sans que par la suite leur valeur soit reconnue à sa juste mesure. La langue française « langue magnifique », sa culture, son patrimoine sont riches des apports de toutes les cultures des pays que la France a colonisés.

La France riche des ses héros … Noirs

L’Histoire de France ce sont aussi des héros comme Delgrès, Toussaint Louverture, la négresse Solitude, Aimé Césaire, Félix Eboué, Camille Mortenol, Battling Siki, Roland Garros, Charles N’Tchoréré, Léopold Sédhar Senghor, Gaston Monnerville, Félix Houphouët Boigny. La liste est longue de ces héros ultramarin qui ont contribué à l’écriture de l’Histoire de France et porté haut les couleurs et les valeurs de celle-ci.

La loi Taubira (2001) que l’on met à mal depuis quelque temps, est une loi qui renforce la grandeur de cette France, seul état occidental à avoir reconnu la traite négrière et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. Reconnaitre et apprendre ces pages d’Histoire à l’école, faire ce travail de mémoire (trop longtemps occultée), ce n’est pas accabler ou culpabiliser la France, mais c’est définir et admettre sa part de responsabilité, pour que demain nos enfants puissent aller de l’avant et trouver leur place au sein de la Nation française.

Pour finir ce propos, M. Fillion sait-il seulement que l’un des maires de la commune dans laquelle il fut lui même élu et où il tint son discours, était un martiniquais nommé Raphaël Élizé arrière petit fils d’esclave, vétérinaire, maire de Sablé sur Sarthe dans les années 1930, rejeté à cause de sa couleur, et qui entra en résistance lors du second conflit mondial, il fut interné à Buchenwald et tué lors d’un bombardement ? Certainement que cette histoire mériterait de trouver sa place dans les manuels scolaires..


Sylvie Meslien
historienne, enseignante d’Histoire-Géographie 

lundi, septembre 05, 2016

Australie: les Aborigènes, déjà agriculteurs il y a 15 000 ans... .


Avant la colonisation, les Aborigènes étaient des chasseurs-cueilleurs nomades. Mais l'auteur aborigène,Bruce Pascoe, bat en brèche cette idée reçue et montre que les Aborigènes étaient aussi des agriculteurs.

C'est l'un des mythes fondateurs de l'Australie : avant la colonisation, les Aborigènes étaient des chasseurs-cueilleurs nomades. C'est l'histoire qui est présentée un peu partout, dans les classes d'école, mais aussi sur les sites Internet du gouvernement, sur le site de l'Australian Museum, ou encore sur le site de l'université de Tasmanie, etc.

Avant la colonisation, les indigènes se seraient bornés à chasser le kangourou et à manger des baies ou des légumes du bush.

Les Aborigènes étaient aussi des agriculteurs

Mais depuis plusieurs années, ce mythe est mis en doute par plusieurs livres qui évoquent les Aborigènes comme agriculteurs. Le plus récent, celui de Bruce Pascoe, a remporté le prix du livre de l'année 2016 en Nouvelle-Galles du Sud. Publié en 2014, il s'intitule "Black emu" - en français: « émeu noir ». Bruce Pascoe est un écrivain et conteur aborigène du peuple Yuin, dont les terres sont situées dans le coin sud-est de l'Australie, sur la côte sud de la Nouvelle Galles-du-Sud. Il a compulsé les carnets de voyage des explorateurs britanniques en Australie et il a trouvé des passages édifiants.

Les Aborigènes, premiers boulangers du monde

« Ils font du pain depuis 15 000 ans » , affirme Bruce Pascoe.
« Le lieutenant Grey est le premier Européen qui ait exploré l'Australie occidentale (en 1837-1838, NDLR). Et il tombe sur des champs d'ignames qui s'étendent à perte de vue, ils sont tellement densément plantés qu'il ne peut pas les traverser à pied », souligne Bruce Pascoe sur ABC. 

« À peu près à la même époque (à partir de 1827, NDLR), à l'autre bout du pays, sur la côte est, Thomas Mitchell traverse à cheval des champs où des céréales étaient montées en bottes, sur une étendue de plus de 14 km. Il était aussi le tout premier Européen à découvrir cette région. 

C'était comme des champs de blé après la moisson, en Europe. Et puis Charles Sturt, qui a exploré le centre rouge de l'Australie, a failli mourir de faim mais a été sauvé par des Aborigènes qui cultivaient des céréales, et lui ont offert du canard rôti et du gâteau. Ces trois exemples montrent que jusqu'à présent soit on ne s'est pas penché sérieusement sur l'histoire des Aborigènes avant la colonisation, soit les historiens qui ont lu les carnets de voyage de ces 3 explorateurs ont décidé d'ignorer ces informations. Et j'ai été si bouleversé de lire les preuves de la sophistication des cultures aborigènes, j'étais fasciné. »

Le mythe du bon sauvage chasseur-cueilleur, pour justifier la colonisation

Présenter les Aborigènes d'avant la colonisation comme des nomades chasseurs-cueilleurs, ce n'est pas innocent.

« Ce mythe a été utilisé à des fins idéologiques » , estime Bruce Pascoe: 
« Les Britanniques avaient déjà perfectionné leur rhétorique coloniale avant d'arriver en Australie. Et l'une des duperies dans lesquelles ils excellaient, était de dénigrer l'intelligence des peuples dont ils prenaient les terres.

Au Canada et aux États-Unis, ils ont tourné en dérision les autochtones, bien qu'ils aient construit des maisons fabuleuses, développé des arts extraordinaires et mis au point une économie agraire. Mais les Britanniques voulaient prouver qu'ils étaient des sauvages.

Il s'est passé la même chose en Australie, c'est pourquoi les colons ont brûlé toutes les maisons aborigènes qu'ils ont découvertes, soit le jour-même, soit quelques semaines plus tard. Les colons voulaient montrer que nous étions des barbares - par rapport à l'idée qu'ils se faisaient de ce qu'est une civilisation, donc ils ont détruit systématiquement toutes les preuves. »

Combler un vide historique pour obtenir une reconnaissance dans la Constitution ou dans un traité

Pour Bruce Pascoe, revisiter l'histoire pré-coloniale de l'Australie, c'est donner des armes aux jeunes générations pour revendiquer leur place dans le société australienne. 

« Les gens ne vont plus gober l'histoire officielle de l'Australie » , assène-t-il.
« Ils veulent en savoir plus. Et je passe mon temps à dire aux jeunes 

Aborigènes que je croise: ne perdez pas une seconde à traîner dehors, allez à l'école, à la fac, préparez-vous, parce que vous allez devoir prendre les choses en main quand nous serons partis. Ce sera urgent. Ils devront écrire des livres d'histoire, faire des films, recréer les recettes pré-coloniales avec des plantes endémiques locaux, et nous avons aussi besoin qu'ils entrent en politique, pour réviser la Constitution australienne, ou rédiger un traité, quelle que soit l'option choisie.

Les Aborigènes doivent prendre l'initiative. Si nous attendons que les politiques nous disent: "nous allons récrire la Constitution pour vous", cela ne nous conviendra pas. C'est à nous de réviser la Constitution et de leur dire: "vous acceptez cela oui ou non". »

Bruce Pascoe a eu du mal à vendre son livre. Deux maisons d'édition l'ont refusé, et c'est finalement un éditeur aborigène, Magabala, qui l'a publié. Il en est à sa 6ème édition, et il est question d'en tirer un film.

Nathalie Lafargue avec NG

samedi, septembre 03, 2016

C’est arrivé aujourd’hui !… : 3 Septembre


3 Septembre 1959.- Décès de Sténio Vincent Président d’Haïti de 1930 à 1941, Sténio Vincent, un membre de l’élite minoritaire d’Haiti, fut avant son accession à la présidence  un journaliste, un écrivain, un diplomate, et maire de Port-au-Prince. Élu pour six ans, il arriva à se maintenir au pouvoir durant près de 11 ans. La fin de l’occupation américaine et le massacre des milliers d’Haïtiens en République Dominicaine eurent lieu sous son gouvernement.

3 Septembre 1859.- Tentative d’assassinat contre le président Fabre Geffrard Au soir de ce jour, des instigateurs apostèrent aux environs de la maison de Mme Blanfort, fille du président Geffrard, pour attenter aux jours du chef de l’Etat, quand il viendrait, à son ordinaire, chez sa fille. L’un d’eux eut l’idée de tuer sa fille pour attirer le père qui tardait : à travers la persienne, il déchargea son trabouc et boya la tête de Mme Blanfort. Les conjurés , effrayés de ce coup, prirent aussitôt la fuite. La répression ne tarda pas et fut très sévère.

3 Septembre 1918.- Evasion de Charlemagne Péralte de la prison du Cap-Haitien « Pendant que se répandit le bruit de sa fuite, Charlemagne se réfugia à la Rue 4 chez son camarade Gabriel Sémonville… qui lui procura des vêtements de femme avec lesquels il se déguisa pour laisser la ville.

3 Septembre 1793. Les colons Françcais de la Grande Anse signèrent avec l’angleterre un traité d’intervention Les colons qui ne faisaient plus confiance aux autorités de la métropole et qui s’opposaient farouchement aux droits accordés aux mulâtres demandèrent la protection de l’Angleterre alors en guerre avec la France.

vendredi, septembre 02, 2016

Les runway slave patrols


Pour compléter vos informations je vous fais part de cette donnée. Je sais pas si vous le savez mais aux USA aussi l’origine de la police est anti peuple et même pire que cela. Bien sur les yankee se targuent bien de s'en vanter, certains corps de police US s’efforçant même de se forger de fausses légendes historiques comme pour les westerns. 

La police US est née des runway slave patrols, la police ou la patrouille des plantations chargée de rattraper les esclaves, de démanteler les réseaux de marronnages, de faire entendre physiquement raison aux esclaves. Elle a donc uniquement une base négrophobe, ce qui porte un élément de réponse quant aux meurtres de noirs par des policiers bancs, meurtres largement impunis.

Pour ce qui est de son empire coloniale dans la Caraïbe la couronne de France aussi avait sa police pour les noirs. 

Pour veiller au bon ordre des possessions les Affaires coloniales étaient rattachées tout d'abord au ministère des affaires étrangères puis sous Colbert au ministère de la marine, c'est dans cette instance que fut créé le bureau des colonies en 1710, l'organe de tutelle. 

Sur place le bon ordre des affaires coloniales et l'esclavage se faisait pour la France via les gouverneurs, les intendants, la police particulière appartenant aux premiers juges des tribunaux ordinaires qui étaient basés pour la Martinique à St Pierre, à Trinité et à Fort Royal. 

Cette police particulière pouvait aussi réquisitionner des auxiliaires de justice, c'est à dire des commissaires de police et de paroisse, des commandants de quartier, les troupes de police et les municipalités, les milices ainsi que la maréchaussée. 

Les tribunaux d'amirautés et les assemblées coloniales participaient eux aussi à la gestion des nègres dans les colonies.

Et enfin autre puissant levier de l'administration négrière, le code noir promulgué par l'édit du mois de mars 1685 parachevait ce dispositif.


Emmanuelle Bramban

C’est arrivé aujourd’hui !… 2 Septembre Haiti


2 Septembre 1804.- Dessalines proclamé empereur par l’état-major et la quatrième demi-brigade

D’après Madiou les raisons d’une telle proclamation réside dans le fait que « le titre de gouverneur général décerné au citoyen Jean-Jacques Dessalines ne remplit pas le voeu général, puisqu’il suppose un pouvoir secondaire dépendant d’une autorité étrangère….

2 Septembre 1792.- Martyre du Bienheureux Jacques Jules Bonnaud et de ses compagnons 

Ils furent immolés lors des massacres de septembre 1792 à Paris. C’est le premier bienheureux né sur le sol d’Haiti, au Cap-Français en 1741.