lundi, décembre 29, 2014

LES AMES BIEN NEES, SE MOQUENT DE LA COULEUR...



Ce jeune virtuose métis particulièrement doué, fut accompagné par Beethoven qui composa spécialement pour qu'il puisse exprimer tout son talent, une de ses sonates...

Il s'appelle George Augustus Polgreen Bridgetower...

Sa mère était polonaise, et son père, un "libre" des Antilles anglaises qui s'étant rendu en Europe, officiait au château d'Esterazy en Hongrie, dans une famille qui fut mécène du compositeur Haydn, et c'est là que le jeune Georges reçut ses premières leçons de violon, prodiguées précisément par ce grand homme.

Son éducation se poursuivit à Londres, mais c'est à Paris qu'il fera ses débuts de violoniste, alors qu'il n'avait que onze ans, au cours d'un concert donné au Panthéon, dit "concert spirituel", en l'honneur de Thomas Jefferson le 13 avril 1789, et qui sera ainsi le dernier concert donné à Paris avant la révolution...

Il impressionnera par son talent la société de Londres, mais sa destinée prendra un nouveau tournant lorsqu'en 1802 il part rejoindre sa mère qui résidait alors à Dresde. Car le grand succès de ses récitals lui fera rencontrer là-bas, Beethoven.

Celui-ci va composer spécialement pour le jeune Bridgetower, sa sonate pour violon n° 9, qui sera jouée pour la première fois en public par celui-ci, à l'Auergarten de Vienne, le 24 mai 1803, alors que le grand compositeur lui-même, l'accompagnait au piano...

Beethoven et Bridgetower avait une relation très proche, trop peut-être, car malheureusement, un différent intervenu entre eux avant la publication de l'oeuvre, fit que Beethoven la dédia à un autre violoniste, Rodolph Kreutzer qui quant à lui, n'apprécia pas la chose et ne la joua jamais...

Devenue ainsi "Sonate à Kreutzer", cette dédicace sera reprise en titre pour le Roman de Léon Tolstoï où celui-ci évoque la question du mariage et de la condition de la femme, et dans lequel un des protagonistes joue cette oeuvre...

Bridgetower restera quelques années en Autriche, puis reviendra en Angleterre pour enseigner la musique à l'université de Cambridge. Faisant partie de la Royal Philarmonic Society, il composera lui-même plusieurs oeuvres dont une intitulée "Diatonica Armonica" pour pianoforte, et qui sera publiée à Londres en 1812...
Beau parcours non...?


Richard Pulvar


Bridgetower: Black musicians and British culture, 1807-2007 - Dr Mike Phillips from Gresham College on Vimeo.

dimanche, novembre 09, 2014

Marx et Engels dans le Manifeste du Parti communiste :


« L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, n'a été que l'histoire de luttes de classes. Homme libre et esclave, patricien et plébéien, baron et serf, maître de jurande et compagnon, en un mot oppresseurs et opprimés, en opposition constante, ont mené une guerre ininterrompue, tantôt ouverte, tantôt dissimulée, une guerre qui finissait toujours soit par une transformation révolutionnaire de la société tout entière, soit par la destruction des deux classes en lutte... La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n'a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n'a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d'oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d'autrefois. Cependant, le caractère distinctif de notre époque, de l'époque de la bourgeoisie, est d'avoir simplifié les antagonismes de classes. La société se divise de plus en plus en deux vastes camps ennemis, en deux grandes classes diamétralement opposées : la bourgeoisie et le prolétariat. »

vendredi, novembre 07, 2014

Léopold BISSOL un des pères de l'assimilation...


Né le 8 octobre 1889 au Robert (Martinique)
Décédé le 18 septembre 1982 à Fort-de-France (Martinique)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale constituante (Martinique)
Député de la Martinique de 1946 à 1958

Léopold Bissol est né le 8 octobre 1889 à Augrain, commune du Robert (chef-lieu de canton sur la côte Nord de la Martinique). Il est de père inconnu, sa mère, Nelcine Nelsina Bissol, étant cultivatrice. A l'âge de deux ans, il perd celle-ci dans un cyclone qui ravagea la Martinique en 1891. Après le certificat d'études primaires, Léopold Bissol entre au cours complémentaire de Fort-de-France (Martinique), puis devient artisan ébéniste. Ses activités professionnelles s'accompagnent, à partir de 1922, d'une importante action syndicale auprès des ouvriers agricoles, et, plus tard, il déclarera notamment à ce sujet : "Syndicaliste, j'ai formé plusieurs syndicats, et éveillé ceux qui étaient en sommeil en 1936". De fait, Léopold Bissol est pratiquement considéré comme le fondateur du parti communiste martiniquais. Il sera également conseiller des prud'hommes pendant une douzaine d'années.

Proche du parti communiste, Léopold Bissol aura rapidement des responsabilités politiques importantes aux niveaux régional et local. Elu conseiller municipal, puis conseiller général de Fort-de-France en 1937, il participe activement à la Résistance pendant la guerre, et reçoit la médaille de la résistance. En 1945, il est élu au conseil municipal de Fort-de-France, et nommé adjoint au maire de la ville. Il sera par la suite conseiller municipal de Rivière-Pilote, dans l'intérieur, et, à partir du 24 avril 1955, conseiller général de Vauclin (sur la côte Nord de l'île). Il dirige en outre l'hebdomadaire Justice.

Le 21 octobre 1945, aux élections pour la première Assemblée nationale Constituante, il est élu au deuxième tour député communiste de la 2e circonscription de la Martinique, avec 8 185 voix sur 14 825 suffrages exprimés (mais 47 418 inscrits). Membre de la Commission des territoires d'outremer, il dépose notamment, le 17 janvier 1946, une proposition de loi demandant que la Guadeloupe et la Martinique soient départements français, et intervient largement dans la discussion qui s'y rapporte : " L'Assemblée (...) aura, j'en suis sûr, le mérite de réaliser les souhaits formulés par Victor Schœlcher depuis 1848 (...). Que ce soit en 1870-1871, en 1914--1918, en 1939-1945, les fils et les filles des vieilles colonies ont toujours eu un élan spontané, volontaire vers la France envahie et meurtrie. Pas un bourg des Antilles qui n'ait payé son lourd tribut à la lutte de la France contre les invasions ennemies... " La loi d'assimilation est votée à l'unanimité le 19 mars 1946.
Le 2 juin 1946, Léopold Bissol, candidat communiste dans la même circonscription de la Martinique, recueille au deuxième tour 9 100 voix sur 17 295 suffrages exprimés (47 858 inscrits), et devient membre de la seconde Assemblée nationale Constituante. Il siège à nouveau à la Commission des territoires d'outremer.

Lors des élections du 18 novembre 1946 pour la première législature, Léopold Bissol figure en seconde position sur la liste présentée par le parti communiste dans le département de la Martinique. Cette liste, conduite par le maire de Fort-de-France, Aimé Césaire, réunit 34 659 voix sur 55 007 suffrages exprimés (119 467 inscrits), et remporte deux des trois sièges à pourvoir. Léopold Bissol devient donc député de la Martinique pour la première législature. L'élection ne pourra cependant être validée que le 22 mai suivant, le 5e bureau déposant un rapport tendant à l'annulation, sans être cependant suivi par la majorité de l'Assemblée. Celle-ci conclut toutefois à la nécessité d'une révision intégrale des listes électorales à la Martinique.

Léopold Bissol siège dans de nombreuses commissions parlementaires. Outre celle des territoires d'outremer (1946), et celle de la marine marchande et des pêches (1947 à 1951), évidemment importante pour l'élu d'une île, il est également membre de la Commission du travail et de la sécurité sociale (1947), et de la Commission de la famille, de la population et de la santé publique (1948, 1949, 1950, 1951).

Léopold Bissol intervient souvent dans les discussions parlementaires, et notamment lorsqu'elles couvrent des questions relatives à l'outremer : ainsi, le 18 juillet 1947, pour déplorer que la loi de départementalisation de mars 1946 n'ait pas été suivie des décrets d'application correspondants. De même, il intervient à plusieurs reprises dans les discussions budgétaires. Le 8 juin 1950, à propos du budget de la marine marchande, il s'étonne des tarifs appliqués vers les Antilles et souligne que la départementalisation s'est accompagnée d'une augmentation très importante du prix du passage, alors que la Compagnie générale transatlantique jouit d'un monopole absolu. Il déplore également qu'il soit fait de moins en moins appel à des marins antillais. Le 12 juin suivant, il présente, à propos du budget de la santé publique, des observations sur la lutte contre la lèpre dans les territoires d'outremer. Enfin, il dépose le 22 novembre 1950, une proposition de résolution invitant le gouvernement à attribuer un premier secours de 15 millions de francs aux victimes de l'incendie de Marin, chef-lieu de canton du Sud de la Martinique.

Léopold Bissol vote pour la candidature de Léon Blum comme président du gouvernement provisoire (12 décembre 1946) et contre la question de confiance à la suite du vote de laquelle Paul Ramadier se séparera de ses ministres communistes (4 mai 1947), et il s'abstient volontairement lors du vote du 27 août suivant sur le statut de l'Algérie.

Le parti communiste présente à la Martinique, pour les élections législatives du 17 juin 1951, une liste toujours conduite par Aimé Césaire, maire de Fort-de-France. Ses engagements électoraux insistent tout particulièrement sur le fait que les communistes, écartés du pouvoir depuis 1947, ne peuvent être tenus pour responsables de l'aggravation de la situation, qu'ils décrivent. La liste communiste obtient 41 231 voix sur 65 626 suffrages exprimés (107 432 inscrits), et remporte deux des trois sièges à pourvoir. Léopold Bissol, en seconde position sur la liste, est donc réélu député de la Martinique pour la seconde législature.

Il est à nouveau nommé membre de la Commission de la marine marchande et des pêches (1951, 1953, 1954, 1955), et dépose un très grand nombre de textes qui concernent pratiquement tous la Martinique, les Antilles, ou, plus largement, la France d'outremer. Il s'agissait notamment, à la suite de la départementalisation, de faire appliquer outremer certaines dispositions régissant la France métropolitaine. Ainsi, sa proposition de loi du 13 novembre 1951 vise à introduire à la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion, les dispositions de la lot du 5 avril 1884 sur l'organisation municipale qui n'y sont pas encore en vigueur. Le 27 mai 1952, il demande que l'on commémore officiellement le cent-cinquantième anniversaire de la mort, survenue le 28 mai 1802 à la Guadeloupe, du colonel Louis Delgrès, qui aurait résisté aux troupes du général Richepanse, "chargées par Bonaparte de rétablir l'esclavage".

Léopold Bissol intervient en outre très largement dans les discussions. Le 14 septembre 1951, il dépose une demande d'interpellation à propos des violences exercées par les gendarmes à Fort-de-France, puis une autre, le 19 février 1952, à propos des incidents graves qui s'étaient déroulés au Moule, chef-lieu de canton de la côte Nord de la Guadeloupe. Il intervient également sur les questions budgétaires lorsqu’elles intéressent les Antilles ou les affaires maritimes.

Léopold Bissol vote contre la ratification du traité de Paris sur la CECA (13 décembre 1951), contre l'ordre du jour gouvernemental lors des débats sur l'Indochine (27 octobre 1953), pour l'adoption de la question préalable opposée à la ratification du traité de Paris sur la CED (Communauté européenne de défense), vote équivalant au rejet du traité (30 août 1954), contre la confiance au gouvernement à propos de la politique et de la situation en Algérie (18 décembre 1954), et contre la confiance à Pierre Mendès France (5 février 1955). Le 31 mars suivant, il vote contre la loi d'urgence en Algérie, puis, le 29 novembre, contre la confiance à Edgar Faure.

Lors des élections du 2 janvier 1956 pour la troisième législature, Léopold Bissol figure à nouveau en seconde position sur la liste communiste conduite par Aimé Césaire à la Martinique. Ses engagements électoraux insistent sur les difficultés très grandes de la Martinique : "La plupart des distilleries ont cessé toute activité (...), la Martinique est devenue une terre de misère et de marasme". Avec 46 915 voix sur 75 868 suffrages exprimés (121 668 inscrits), la liste communiste conserve ses deux sièges, et lui--même est donc réélu député de la Martinique. Il est à nouveau nommé membre de la Commission de la marine marchande et des pêches (1956-1957). Député particulièrement actif, il ne dépose pas moins de onze textes au cours de cette brève législature. Sa proposition de loi du 7 février 1956 tend à normaliser les rapports entre les usines à sucre ou les distilleries et les petits planteurs qui les fournissent habituellement, et celle du 13 mai 1958 à développer la lutte contre la lèpre.

Il vote contre la confiance au gouvernement sur sa politique générale et la situation à Suez et en Algérie (25 octobre 1956), contre la confiance à Maurice Bourgès-Maunoury (12 juin 1957), contre la ratification des traités instituant la CEE et l'Euratom (9 juillet 1957), et contre la loi-cadre sur l'Algérie (30 septembre 1957). S'il se prononce pour l'état d'urgence (16 mai 1958) et la révision constitutionnelle (27 mai 1958), il vote contre la confiance au général de Gaulle (1er juin 1958) contre les pleins pouvoirs et la loi constitutionnelle (2 juin 1958).

Léopold Bissol s'était marié à Fort-de-France (Martinique) le 23 juin 1917 avec Marie-Marguerite Marie-Joséphine, dont il eut 8 enfants. Il est décédé à Fort-de-France le 18 septembre 1982 à l'âge de 93 ans


Source : Journal Justice

lundi, octobre 20, 2014

George Jackson (Black Panther) à Propos du pasteur Martin Luther King


« Martin Luther King était trop décalé… trop naïf, trop innocent, trop cultivé, trop poli. C'est pourquoi son destin était si prévisible. Il s'est opposé à la violence sous ses diverses formes, mais cela ne veut pas dire qu'il était passif. Il savait que la nature ne permet à un tel déséquilibre d'exister pour longtemps. Il était assez clairvoyant pour voir qu'à travers le monde, les hommes de couleur étaient sur la marche et que leur exemple influencerait bientôt ceux des États-Unis pour qu'ils se lèvent aussi et cessent de trembler. Ainsi il a essayé de diriger les émotions et le mouvement en général le long de la ligne qu'il pensait la plus adaptée à notre situation particulière : désobéissance civile non-violente, politique et économique. Je commençais à me rapprocher légèrement de lui en raison de ses idées nouvelles au sujet des guerres des États-Unis à l'étranger contre les personnes de couleur. Je suis sûr qu'il était sincère dans son objectif annoncé « d'alimenter l'affamé, de vêtir celui qui est nu, de soulager ceux qui sont en prison et d'essayer d'aimer quelqu'un ». Je ne l'ai vraiment jamais détesté en tant qu'homme. En tant qu'homme, je lui accordé le respect qu'il a sincèrement mérité. Il est un maître de la pensée noire même si j'étais en désaccord avec lui. Le concept de non-violence est un faux idéal. Il présuppose l'existence de la compassion et un sens de la justice chez l'adversaire. Quand cet adversaire a tout à perdre et rien à gagner en exerçant la justice et la compassion, sa réaction peut seulement être négative. »George Jackson (Black Panther)

dimanche, août 17, 2014

15 Aout 1960- 15 Aout 2014 (Congo)

Certains Congolais célèbre la fête de l'indépendance. Ma famille et moi attendons encore l'indépendance du Congo.

Tout comme les Juifs qui attendent leur messie, ma famille et moi attendions notre indépendance.
Cet enclos colonial qui nous sert de pays dépend en tout et pour tout de l'extérieur.
On n'a meme pas une aiguille, ni de bonbons, ni de stylo, ni de cahier, ni de craie...
Heureusement, qu'il y a la fripperie de l'Occident et les voitures d'occasion sinon, à quoi ressemblerait cet enclos? Notre monnaie: un héritage colonial encore sous le controle du colonisateur Franc des Colonies Françaises d'Afrique FCFA. Pour faire beau, on l'a rebaptiser malignement Communauté Financière d'Afrique.

En quoi sommes-nous un pays INDÉPENDANT? C'est quoi une INDÉPENDANCE?
Il ne suffit pas d'avoir un drapeau, un hymne national, une dévise, pour se croire indépendant. Le 15 Août 1960 fut un fiasco, tout a été tracé, planifié par la France: square de gaulle, signature des accords...

Le 15 Aout 1960, il n'y a eu ni sang ni larmes ni héros. C'est la date de la légalisation de la colonisation puisque le pacte colonial est encore en vigueur.

Nous avons avec la France, une dette dont on ne connait pas la source vu qu'elle a été contracté par les gouverneurs français avant le 15 Août 1960.

Nous avons avec la France des accords qui font du Congo un territoire quasiment français: le pacte colonial est un contrôle total sur le sol et le sous-sol Congolais.

Eh, bien dire que le Congo est indépendant, c'est s'insulter soi-même. Même nos frontières, nous avons du mal à les contrôler.

Le ridicule ne tue pas, sinon.... quelle honte!


Roland Brice Mayoulou

mercredi, août 06, 2014

LE SAVIEZ-VOUS ?


La Colchide (vers 440 av. J.C.), devenu la Géorgie dans la région Caucasienne de l'ex-Union soviétique, était l'emplacement d'un des royaumes noirs les plus anciens en Europe. (Hérodote sur la Colchide) Les Colches sont les descendants des Colons Égyptiens. Hérodote les citait quand il parlait des peuples noirs qui pratiquaient les premiers la circoncision CAD les Colches, avec les Égyptiens et les Éthiopiens à pratiquer, une tradition qui aurait été importée par les armées du pharaon Sésostris III (-1878 - -1842) en Colchide. Apollonios de Rhodes déclare que les « Égyptiens » de Colchide avaient préservé en tant qu'héritage certaines tablettes en bois représentant les mers et les routes d'une exactitude considérable.

mardi, juillet 01, 2014

LA CONSTITUTION DE LA NATION IROQUOISE, LA "GAYANASHAGOWA", LA "GRANDE LOI DE L'UNITE", QUI INSPIRA LA DECLARATION D'INDEPENDANCE DES ETATS UNIS D'AMERIQUE...


Les Américains célébreront bientôt le jour anniversaire de la déclaration de leur indépendance qui fut proclamée le 4 juillet 1776, devant le congrès.

Cette déclaration dont on a longtemps cru qu'elle fut une oeuvre collective, fut en fait pour l'essentiel celle de Thomas Jefferson qui n'était alors âgé que de 33 ans. Il mit trois semaines pour la rédiger et l'a présenté le 21 juin 1776 devant une commission qui en première lecture, enleva les articles concernant l'esclavage, pour ne pas contrarier les nations du sud...

Si Jefferson s'est largement inspiré pour la rédaction de cette déclaration, des différents auteurs des "lumières", celle-ci possède néanmoins un préambule concernant les "droits fondamentaux", pour lequel Jefferson qui était très influencé par la "ligue des Iroquois", fit un large emploi des dispositions de la constitution iroquoise, la "Gayanashagowa".

Il disait à ce sujet :

" Je suis convaincu que les sociétés indiennes qui vivent sans gouvernement, jouissent globalement d'un degré de bonheur bien supérieur à ceux qui vivent sous des régimes européens..."

Il s'agit en cette constitution iroquoise d'un code juridique dont les lois se sont transmises par tradition orale depuis le 12ème siècle, et qui sont conservées aujourd'hui par la tribu "Onondaga". Il fut tout d'abord décrit par le Français Louis Armand Delom d'Acre en 1702, puis fut rédigé en anglais en 1720 sous forme de 117 paragraphes comportant une constitution, et des dispositions de coutumes. Il codifie les fonctions du Grand Conseil Iroquois, et comment les six nations iroquoises doivent s'y prendre pour résoudre leurs différents, équilibrer leurs échanges, et coexister pacifiquement... Notons que le nom Iroquois fut celui donné pour des raisons obscures par les Français, au peuple "Haudenosaunee", le "peuple aux longues maisons".

C'est le "grand pacificateur", le prophète Deganiwida et son disciple Hiawatha qui prêchant la "grande paix", ont rassemblé les chefs iroquois dans un congrès durant lequel ces lois furent édictées... Pour ceux qui pensent qu'il n'y eut jusqu'aux instants de cette colonisation, de démocratie qu'en Europe, il faut savoir qu'il existait chez les Iroquois un système de représentation selon un parlement constitué de cinquante "porte-paroles", appelés les "Royaneh", et que les chefs de tribu, les fameux "Sachems", siégeaient dans un "conseil des nations"... On ne le soupçonne habituellement pas, mais tout cet apport législatif des Indiens d'Amérique a fortement influencé le fédéralisme américain, et la constitution des Etats Unis...

Richard Pulvar

mercredi, mai 21, 2014

LA BANQUE DE FRANCE FUT CREE AVEC L'ARGENT DE L'ESCLAVAGE


Les colons du Nouveau Monde français ont dépassé les Américains dans leur avidité pour le travail des esclave. Lorsque les États-Unis ont acquis la Louisiane à la France, le premier gouverneur envoyé de Washington a rendu compte que : " Aucun sujet semble être aussi intéressant pour les esprits des habitants de toutes les régions du pays que j'ai visités que celui de l'importation de brutes nègres d'Afrique. cette autorisation serait aller plus loin avec eux, et de mieux concilier le gouvernement des États-Unis, que tout autre privilège qui pourrait être étendu à ce pays .... ouvriers blanc, disent-ils, ne peuvent pas être fait dans ce climat malsain. "

Intrus français avaient sauté dans le commerce des esclaves africains de l'Atlantique au début du 16ème siècle, un siècle avant le premier Yankee  ne fasse voile pour l'Afrique. Près de 200 navires à destination de la Sierra Leone ont navigué de trois ports normands entre 1540 et 1578. Un renégat portugais, naviguant sous pavillon français comme Jean Alphonse, a été l'un des pionniers de la mise en place du "commerce triangulaire" entre l'Afrique, le Nouveau Monde et l'Europe .

Le gouvernement français a cherché à promouvoir des économies de plantation dans ses colonies des Antilles. Avec un capital, au crédit, à la technologie - et les esclaves - empruntés aux Pays-Bas, ces îles ont commencé à prospérer en tant que centres d'exportation de sucre. Les Hollandais établi le premier succès moulin à sucre françaises en 1655. Par 1670, la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Christophe avait 300 exploitations sucrières.

Réalisant que l'esclave était la clé pour cela, le monopole de la Compagnie des Indes Occidentales, en grande partie financé par l'Etat, a été organisé en 1664. Une flotte française a pris de nombreuses usines aux Néerlandais à Goré et la Sénégambie dans les années 1670. En 1672, le gouvernement français a offert une prime de 10 livres par esclave transporté vers les Antilles françaises. Cela a entraîné la formation d'une deuxième société de monopole, la Compagnie du Sénégal  fondée en 1673. En 1679 elle comptait 21 navires en service .

Totaux de l'esclavage français au 17ème siècle étaient inférieurs à ce qu'ils auraient pu être en raison de l'incompétence, de faillites, et la mauvaise gestion et les règles strictes royales sur l'achat ou vente à d'autres empires. En 1720, cependant les négociants privés français avaient brisé les monopoles et la traite des esclaves explosé sous le drapeau français .

Au cours des seules années 1730, les Français ont expédié probablement plus de 100.000 esclaves d'Afrique. Le gouvernement a augmenté la prime par esclave livré à 100 livres, et en 1787 haussé à nouveau à 160 000. Par les années 1760, le nombre moyen de navires esclavagistes qui quittent les ports français était de 56 par an, ce qui ne ressemble pas à un grand nombre, mais ils étaient gros navires, en moyenne 364 esclaves par bateau . Les cortège d'horreurs de la traversée, bien sûr, ont été multipliées dans les plus gros navires. En 1767, le français a dépassé la Colombie dans la production de sucre pour la première fois .

jeudi, mai 08, 2014

Lettre ouverte à Monsieur Franck Briffaut Maire de Villers-Cotterêts (Aisne)


Monsieur le Maire,

Vous fûtes, un temps, conducteur de travaux dans le génie militaire.
Aujourd'hui, maire de Villers-Cotterêts par la grâce d'une crise qui a fait apparaître aux yeux du peuple un génie jusque-là invisible et naître l'espérance de grands travaux dans cette ville au passé chargé d'histoire, vous avez révélé la vraie nature de la formation politique à laquelle vous appartenez.

Le fief des Valois, et surtout de François 1er, brille encore des lumières allumées par ce dernier lorsqu'il publia l'Ordonnance de Villers-Cotterêts le 10 août 1539.

Ce fut alors le vrai début d'une France authentique, car non seulement ses articles 50 à 54 peuvent être considérés comme les prémisses de l'état civil dans notre pays, mais surtout ses articles 110 et 111, en imposant la rédaction des actes officiels et notariés en français et non plus en latin, ont définitivement imposé la langue française et consacré Villers-Cotterêts sinon comme son lieu de naissance, du moins comme le point de départ de ce qu'elle est devenue.

Vous venez cependant de révéler votre vraie nature en refusant de célébrer à Villers-Cotterêts la journée nationale de commémoration de l'esclavage, alors même que le préconisent la loi n°2001-434 du 21 mai 2001 et son décret d'application n° 2006-3338 du 31 mars 2006, lequel précise qu' « à la date de la commémoration annuelle de l'abolition de l'esclavage, une cérémonie est organisée dans chaque département métropolitain à l'initiative du préfet ainsi que dans les lieux de mémoire de la traite et de l'esclavage ».

Nul ne peut ignorer que Villers-Cotterêts est à tout jamais lieu de mémoire de la traite et de l'esclavage puisque le célèbre général Dumas, fils d'esclave, héros des guerres révolutionnaires, y avait trouvé refuge et que s’y trouve sa tombe. Une plaque est d'ailleurs apposée sur l'immeuble où il est mort.
Mais Villers-Cotterêts est aussi un haut-lieu de la littérature française puisqu’Alexandre Dumas, son fils, l'écrivain français le plus célèbre et le plus lu dans le monde, y est né et y a vécu, justifiant par son seul génie de la langue française l'ordonnance de Villers-Cotterêts.

Ce petit-fils d'esclave, dont la statue trône sur la place centrale de la ville, a dû se retourner dans sa tombe en entendant les propos négationnistes que vous avez récemment tenus dans une vidéo du site de L'Express. Comme si les quatre cent douloureuses années pendant lesquelles des millions d'êtres humains, avilis, soumis aux pires humiliations, aux pires tortures, n'avaient jamais existé.

La République française s'honore pourtant d'avoir réussi, à sa deuxième tentative, à guérir la plaie hideuse de l'esclavage qui la rongeait et ternissait son image. 

Il est donc normal à vos yeux d’honorer, comme vous l’avez fait le 29 avril, les « morts pour la France en Indochine », en rejoignant, par votre refus du 10 mai, sous couvert d’éviter une « auto-culpabilisation permanente », tous les nostalgiques de la période coloniale. 

Vous avez effectivement montré votre vrai visage, le même que ceux qui, dans le passé, indifférents à la souffrance des hommes qu'ils avaient réduits en esclavage, ne considéraient que leurs intérêts matériels tout en jouissant de leur pouvoir sur leurs semblables.

Reste que vos propos et la décision indigne que vous avez prise, outre qu’ils vous dévoilent aux yeux de vos propres administrés, ne peuvent qu’inciter toutes les forces républicaines et progressistes à venir, le 10 mai 2014, dans votre ville, devant l’ancien Hôtel de l’Epée, où est mort en 1806 le général Alexandre Dumas, pour commémorer, au nom de la France, l’abolition de l’esclavage.

Veuillez, Monsieur le Maire, recevoir l’expression de nos sentiments distingués.

Pour le Conseil d’Administration
Le Président

José PENTOSCROPE
Le 3 mai 2014

LE 8 MAI 1902, AVANT L’ÉRUPTION DE MONTAGNE LA PELÉE CELLE DE LA SOUFRIÈRE DE SAINT-VINCENT

La Soufrière de St Vincent - dégâts des nuées ardentes en mai 1902...
 Comme un autre signe annonciateur du drame que connaîtra Saint Pierre le 8 mai 1902 il y a un fait qui se rattache directement à l'éruption de la montagne Pelée du 8 mai 1902, c'est l'éruption de la Soufrière de Saint-Vincent.

En effet quelques jours auparavant la Soufrière de Saint Vincent a connu un cycle éruptif qui a débuté le 30 avril et s'est achevé le 6 mai 1902. 

La Soufrière de Saint-Vincent juste après l'explosion éruptive de mai 1902...
"Au cours de l'éruption de la Soufrière de Saint-Vincent il y a eut dans le cratère principal des explosions phréato-magmatiques notamment le 6 mai où une nuée ardente paroxysmale a tué 1 565 personnes d'un seul coup ! "

Ces nuées caractéristiques ont été émises à partir d'un cratère ouvert, accompagnées d'une colonne éruptive verticale atteignant plusieurs kilomètres de hauteur avant de s'effondrer dans plusieurs directions.

Cela a déterminé ce type d'éruption qui sera définit comme le "type de nuée Soufrière de Saint-Vincent" .

Sur les pentes de La Soufrière de St Vincent en mai 1902..

Ainsi le la avait été donné à la voisine, la Montagne Pelée dont les autorités de la Martinique en la personne du gouverneur ainsi que les habitants de la ville de Saint-Pierre n'en n'ont pas tenu compte.

En ce mois de début mai 1902 la Caraïbe a connu des expressions volcaniques qui sont entrées dans les anales de l'histoire et de celle de la sismologie mondiale tant pour la Martinique que pour Saint-Vincent.

Emmanuelle Bramban 

Photos et source infos :
La Soufrière de St Vincent photographiée par le docteur Tempest Anderson en 1902 et publiées dans l'ouvrage YPS - Yorkshire Philosophical Society - du Dr. Tempest Anderson (1846-1913) .

samedi, mai 03, 2014

A PROPOS DU REFUS DU MAIRE FN DE VILLERS- COTTERETS DE COMMEMORER LA JOURNEE NATIONALE DU 10 MAI, JOURNEE NATIONALE DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE


Le 17 avril dernier, le Maire de Villers-Cotterêts (Aisne) a déclaré qu’il refusait de célébrer dans sa commune la journée nationale d’abolition de l’esclavage, journée rappelons- le qui résulte des dispositions de la loi n°2001-434 du 21 mai 2001 par laquelle la France reconnaît la traite et l’esclavage comme crimes contre l’Humanité.

Le décret n° 2006-388 du 31 mars 2006 précise qu’en France métropolitaine, « la Mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » sera célébrée à la date du 10 mai.

C’est ainsi qu’est organisée à Paris, chaque 10 mai, une cérémonie officielle et qu’à l’initiative des préfets les départements, des cérémonies du souvenir se tiennent dans les départements métropolitains.

En annonçant cette décision, le Maire de Villers-Cotterêts s’oppose à une loi de la République indispensable pour lutter contre le racisme et favoriser le respect de la diversité de la société française. Une telle attitude s’apparente aux comportements des révisionnistes qui remettent en question le bien fondé de la loi de reconnaissance dite loi Taubira du 10 mai 2001.

Nous rappelons, le caractère symbolique de ce lieu de Mémoire : Villers-Cotterêts est connue pour être la patrie des Dumas et en particulier du général Dumas, né esclave à Saint-Domingue, glorieux soldat de la révolution, victime de la haine raciste. C’est en 1789 que le futur général Dumas, simple dragon, « homme de couleur » fut accueilli chaleureusement par la population de cette commune et épousa une fille du pays. C’est là que naquit son fils, Alexandre Dumas, le père des « Trois Mousquetaires ».

« Peu de noms sont plus connus, dans le monde entier, que celui de Dumas père » écrit André Maurois dans « Les trois Dumas ».
C’est dire que commémorer à Villers-Cotterêts prend une forte dimension éducative et citoyenne, une dimension de lutte contre les préjugés et le racisme.

Dans cette phase de dégénérescence idéologique, de disqualification des valeurs républicaines, de destruction du pacte social et du bien vivre ensemble, qui conduit à l’infamie ; nous ne pouvons rester insensibles et inactifs.

Réagissons, réagissons pour nos enfants ! Le FN doit respecter la loi !

Nous en appelons aux femmes et hommes de progrès, aux éducateurs, aux responsables politiques, et aux pouvoirs publics pour la condamnation des attitudes révisionnistes contrevenant aux lois de la République et menaçant la cohésion sociale.

CIFORDOM

mercredi, avril 30, 2014

Le génocide des Bamilekés (Cameroun)


Entre 1962 et 1964, la France déploya des engins de la mort particulièrement impressionnants pour une lâche mission d'extermination des populations civiles sans défense en pays Bamileké, dans l'Ouest Cameroun. Chars de guerre, hélicoptères de combat et autres gaz toxiques furent mis à contribution pour raser la région.

Max Bardet est un ancien officier du corps expéditionnaire et pilote d'hélicoptère qui a pris part active aux bombardements.

C'est avec fierté, qu'il s'en souvient:

« En deux ans, l'armée régulière a pris le pays Bamileké du Sud jusqu'au Nord et l'a complètement ravagé. Ils ont massacré de 300 000 à 400 000 personnes. Un vrai génocide !

Ils ont pratiquement anéanti la race. Sagaies contre armes automatiques, les bamilékés n'avaient aucune chance.

A la fin de la guerre j'ai fait une prospection d'un mois avec un administrateur général du nom de Coudret. Ce n'est pas possible tous ces villages morts, où sont les habitants? Les villages avaient été rasés un peu comme Atilla.

(...)

On faisait plaisir au président Ahidjo parce qu'il fallait que le Cameroun garde ses liens avec la France »

Acteur et témoin de cette macabre scène, le pilote génocidaire utilise bien les expressions génocide, race anéantie, villages rasés, un peu comme Attila, le chef des Huns qui envahit les empire d'Orient et d'Occident au Ve siècle. Mais combien ya t-il eu de victimes entre 1955 et 1962? Combien y en a t-il eu entre 1964 et 1971? Selon l'auteur Kago Lélé, les chiffres tournent entre 800 000 et 1 million dans la région des hauts plateaux

Sources:
- Le Cameroun: Autopsie d'une exception plurielle en Afrique" par Kengne Fodouop, L'harmattan, ISBN 978-2-296-12271-0
- Max Bardet et Nina Thellier, O.K. Cargo !, Grasset, 1988

vendredi, avril 25, 2014

COMMÉMORATION DE L'ESCLAVAGE : FRONT NATIONAL, LA DÉRIVE ANTIRÉPUBLICAINE !

Après les déclarations racistes de l'extrême-droite française contre la Garde des Sceaux qui avaient suscité une vague d'indignation et entraîné la marche antiraciste du 30 novembre 2013, voilà que le Front national récidive. Franck Briffaut, nouveau maire (FN) de Villers-Cotterêts, a déclaré le 17 avril à L'Express, qu'il n'organisera pas de commémorations de l'abolition de l'esclavage, rompant ainsi avec une démarche initiée dans sa ville depuis 2006. Pour M. Briffaut, ces commémorations servent à culpabiliser la France à des fins de récupérations politiques, et n'ont aucune sincérité. Il estime que la France na pas à se sentir coupable car, dit-il, « nous n'avons rien inventé » et l'esclavage existe encore en Afrique.

Rappelons à cet élu du Front national quelques faits :
Depuis la marche silencieuse du 23 mai 1998, les originaires d'Outre-mer honorent la mémoire de leurs aïeux esclaves tous les 23 mai. Il s'agit d'une démarche essentielle pour la construction citoyenne des descendants d'esclaves. En s'y engageant, ils renouent avec leurs aïeux, rompent avec l'errance identitaire et abandonnent leurs ressentiments au profit de la réconciliation. C'est pourquoi le gouvernement a inscrit le 23 mai au calendrier républicain. Par ailleurs, depuis la loi Taubira qui reconnaît la traite négrière et l'esclavage colonial comme un crime contre l'humanité, la République commémore l'abolition de l'esclavage le 10 mai. Elle honore ici l'avènement de la Deuxième République qui, à la différence de la monarchie, a immédiatement aboli l'esclavage quelle considérait comme un crime de « lèse humanité ». Il existe donc aujourd’hui deux dates honorant la mémoire de l'esclavage : l'une célèbre la République et l'autre la démarche citoyenne des descendants d'esclaves. Ne pas célébrer ces deux dates est une atteinte aux idéaux républicains : liberté, égalité et fraternité.

Les propos de M. Briffaut sont dangereux. Car derrière les accusations de « culpabilisation de la République » se cache l'extrême-droitisation dans laquelle le FN veut entraîner notre société. Aujourd'hui l'on s'attaque aux commémorations de l'esclavage, demain à celles de la Shoah.

Après-demain, ceux qui en sont les acteurs seront traités d'étrangers et d'anti-Français.

Nous dénonçons ces propos antirépublicains qui portent en eux le germe de la division.

Nous demandons au Président de la République que ce soit enfin un décret et non une simple circulaire qui soit le cadre légal des commémorations de l'esclavage.

Nous prions le gouvernement de rappeler le maire de Villers-Cotterêts à l'ordre afin qu'il organise les commémorations des 10 et 23 mai.

Nous demandons aux élus de la République d'organiser dans leurs villes les célébrations des 10 et 23 mai en renforçant leur caractère populaire et fraternel.

Nous appelons les humanistes, les démocrates, les républicains à participer massivement à ces commémorations.
Restons vigilants !

Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98), Conseil représentatif des Français doutre-mer (Crefom), Ligue des droits de lHomme, Mrap, SOS Racisme

mardi, avril 01, 2014

CONTRE L'OUBLI


Ce jour-là (17/03/1911): En 1911, un rapport historique présenté par un enquêteur irlandais Roger Casement a constaté que plus de 30.000 populations autochtones Amazon ont été réduits en esclavage, torturés, violés et affamés en seulement 12 ans pendant le boom du caoutchouc.

R. Casement a été envoyé par le gouvernement britannique pour enquêter sur les crimes commis par le géant de caoutchouc Colombie-enregistré : la Société de l'Amazonie péruvienne. Il a constaté, «Les crimes reprochés contre beaucoup d'hommes maintenus à l'emploi de l'Amazonie péruvienne Société sont de la forme la plus atroce, y compris l'assassinat, le viol, et la flagellation constante".

Les agents de la société ont enrôlé des dizaines de tribus indigènes dans l'ouest Amazonien pour recueillir du caoutchouc sauvage pour les marchés européens et américains.

En quelques décennies, la plupart des tribus ont été complètement anéanties.


On This Day (3/17/1911): In 1911 a historic report submitted by Irish investigator Roger Casement found that over 30,000 Amazon indigenous people were enslaved, tortured, raped and starved in just 12 years during the rubber boom. R. Casement was sent by the British government to investigate crimes committed by British-registered rubber giant, the Peruvian Amazon Company. He found, “The crimes charged against many men now in the employ of the Peruvian Amazon Company are of the most atrocious kind, including murder, violation, and constant flogging”. Agents of the company rounded up dozens of indigenous tribes in the western Amazon to collect wild rubber for the European and American markets. In a few short decades many of the tribes were completely wiped out.

vendredi, février 21, 2014

SALON ANTICOLONIAL 2014 à la Belleviloise ...



LE SALON ANTICOLONIAL, UNE OUVERTURE SUR LE DÉCOLONIALISME ACTUEL ET ACTIF 

Le week-end dernier c'est tenu le SALON ANTICOLONIAL à la Belleviloise à Paris, ce salon est un des événements majeur de la semaine ANITCOLONIALE qui se déroule actuellement, elle à lieu du 14 février au 3 mars 2014.

Organisé par l'association Sortir du Colonialisme ce salon (tout comme la semaine anticoloniale et antiraciste) a été une vitrine des initiatives anticoloniales mais également de celles visant à œuvrer dans une logique de décolonisation.

L'association Sortir du Colonialisme est en quelque sorte un collectif unitaire fédérant une cinquantaines d'associations de collectifs engagés sur le terrain de la décolonisation, de l'anti-esclavagisme, de l'anti-fachisme, sur le contient africain, asiatique, américain et notamment de la Caraïbe, au moyen Orient et aussi en Europe.

En gros partout où la colonisation a sévi et sévit encore !


Au salon anticolonial 2014 il y a eu des projections de films documentaires intéressants telles que KREYOL de Frédérique Menant et GENS DE GAZA une production de Foumonde.info. S'y sont tenues des conférences débats de hautes volées où c'est pressé la foule , certaines conférences comme celle par exemple sur les situations post-coloniales après Fukushima ont été si prisées qu'il était difficile de se trouver une place pour s'asseoir .
Une large part a été consacrée au féminisme décolonial, à la question des réparations post-coloniales et esclavagistes, une part aussi sur le morceaux conséquent du Tribunal Russell ainsi que sur la campagne en cours BDS, Boycott Désinvestissement Sanction à l'égard de l'apartheid pratiqué par Israël en ce moment .

La littérature anti coloniale avait aussi un espace d'exposition avec la présence de certains auteurs, avec des comptes rendus de réalisations de terrains en libre accès, cet espace a été agrémenté par une exposition peinture sur la thématique du Yabon Banania de l'artiste Nadia Valentine et marqué également par une présence Mapuché et Kanaks. 

Des prix ont été décernés, celui du colonialiste de l'année est revenu à Alain Finkielkraut, le prix de la Francafrique à Laurent Fabius, le prix Frantz Fanon a été décerné au prisonnier politique incarcéré en France depuis 27 ans, Georges Abdallah.

Un Salon riche d'informations, de rencontres humaines intéressantes...puis le salon c'est terminé en chansons avec un artiste slameur engagé. 


Si un constat s'impose à l'issue de ce salon c'est que les démarches s'inscrivent dans le concret en terme de réalisations sur le terrain. En outre ce salon qui se tient depuis plusieurs années , est une sorte de boite à outils de la lutte anticoloniale mise à disposition du plus grand nombre avec des éléments issus d'un travail de fond, le tout dans une ambiance très conviviale.
Par ailleurs en concomitance avec le black history month, la semaine anticoloniale se poursuit avec d'autres projections documentaires, d'autres conférences, d'autres débats aussi n'hésitez pas à y aller . 
S'informer c'est déjà agir !

Emmanuelle Bramban 

Programme de la semaine sur Paris :

Programme autour de Paris:

Programme en Régions:












APPEL A L’UNITÉ POUR LE 10 MAI 2014 : OUVRONS LE DOSSIER DES REPARATIONS


Cet appel s'adresse à toutes celles et ceux qui ont à cœur de célébrer la mémoire et de réhabiliter l’histoire des personnes d'ascendance africaines, originaires d'outremer et d'Afrique et de défendre l’honneur des esclaves et de leurs descendants.

Lien d'inscription ci-dessous
https://docs.google.com/forms/d/1Le1YCZhhI1IH5yZlEOlcUs5sMwdRS7JdHu4eYlTfDf4/viewform

cette 2ème réunion d'informations est organisée le jeudi 27 février 2014 à Paris
A l'ordre du jour: 
- Résumé du compte rendu de la première réunion du 24 janvier
- Présentation des associations participantes
- Stratégie de communication
- Répartition des groupes de travail.
si vous souhaitez être signataire et participer aux initiatives de ce collectif nous vous invitons à remplir le formulaire d’inscription en cliquant sur le lien ci-dessous
https://docs.google.com/forms/d/1Le1YCZhhI1IH5yZlEOlcUs5sMwdRS7JdHu4eYlTfDf4/viewform

Théo Jean-Marc Lubin

mardi, février 18, 2014

SUR LES VOIES DE “TANO”


Tano était le dieu des eaux, réputé créateur, chez les Yorubas et aujourd’hui chez les Akans, et on retrouve curieusement son nom fossilisé dans le mot français “fontaine”, à travers le latin “fontana”...

Selon cette attribution de Tano, lequel se trouve à l’inspiration du dieu latin “Nep-tune”, son logique descendant, les “tania” furent les régions auxquelles de lointains explorateurs accédèrent précisément par la “voie des eaux”, autrement dit par les voies maritimes, en partant d’Afrique occidentale, et elles furent nommées en ce sens au fur et à mesure de la progression de leurs découvreurs du sud vers le nord :

Mori-tania
Lusi-tania
Aski-tania ( Aquitaine ), qui a la même origine que “Euska-di”, le pays Basque
Beri-tania ( Britania )

Ces expéditions menées par l’atlantique dans des temps lointains, de l’Afrique occidentale vers l’Europe occidentale étaient bien sûr le fait d’hommes qui étaient dit les “fils du vent”. Ceci, selon le sens fondamental du terme “vent” qui est ce par quoi “il advient”. Il s’agissait donc de ce que nous désignons aujourd’hui selon ce vent, comme étant précisément des “aventuriers”.

Le vent chez ces gens se disait “odou”, et la force mécanique développée par le vent et le mouvement qui en résultait, réalités physiques dont la corrélation idéale était “la force du destin”, se disait alors “ Odou-zé”. Ce sémantème “zé” signifiant la puissance causale, et par cela, la force “d’avenir”, se retrouve d’ailleurs dans plusieurs noms de vents dont ceux qui permettaient de s’en aller vers le lointain, autrement dit vers “l’ailleurs”, et qui se disaient vents de “l’Ali-zé”. Ceci, avec le sémantème “ali” pour signifier l’éloignement et l’ailleurs comme dans le mot “ali-bi”, disant le fait d’être ailleurs, “bi” ayant alors la même valeur que l’anglais “be”...

Certains de ceux qui s’installeront dans ces contrées lointaines seront alors dit “alibionni”, c’est-à-dire “issus d’ailleurs”, et deviendront les Albains, fondateurs de “Albe la longue”, autrement dit “Albe l’éloignée”, dont les descendants seront quant à eux les fondateurs de Rome. D’autres atteindront une contrée qui par le fait s’appellera plus tard, “Albion”...

Bien sûr ces aventuriers mus par “l’odouzé”, la force du destin, devaient affronter toutes les vicissitudes de ce parcours tumultueux à travers les mers, et l’un d’eux deviendra célèbre par ses nombreuses aventures et son nom établi en rapport à l’odouzé, sera hellénisé en “Odysseos”, le nom grec d’Ulysse.

On surprendra beaucoup d’Européens en leur disant tout ce que leur civilisation a en réalité importé d’ailleurs, dans les temps lointains...

Ce brave Darwin débarquant du Beagle aux Galapagos, et constatant qu’il s’y trouve ses désormais fameux “pinsons”, d’une espèce identique à ceux du continent sud-américain mais au bec modifié pour pouvoir attraper des vers logés dans les anfractuosités des rochers, a maladroitement loupé la toute première marche pour la rédaction de sa théorie qui par le fait, demeurera une demie-théorie. Ceci, en manquant tout simplement de se poser la question de savoir qu’est-ce que ces bougres de pinsons qui pourtant ne manquaient strictement de rien sur le continent, et la preuve c’est qu’ils s’y trouvent toujours, étaient allés chercher jusqu’à ces iles lointaines...?

S’il y avait songé, il aurait établi que le phénomène “d’évolution”, possède forcément une résolution à la fois spatiale et temporelle, puisque “évoluer”, c’est à la fois se déplacer et changer. Il aurait alors constaté qu’il ne peut se produire “évolution temporelle”, c’est-à-dire “mutation”, qu’à condition qu’il se soit déjà produit “évolution spatiale”, c’est-à-dire “migration”, et c’est bien ce qu’on fait ces facétieux pinsons qui n’en avaient pourtant nul besoin objectif, ce qui suppose qu’ils furent mus selon une “détermination”, notion controversée que nous aurons l’occasion de débattre une prochaine fois...

Pour leur évolution, les hommes devaient migrer, ils l’ont fait, et c’est alors qu’ils ont muté et se sont retrouvé “blancs”, d’où le rapport sémantique de “alba”, avec la couleur blanche...

Mais cette évolution temporelle, la mutation, qui se fait selon la “sélection” d’un certain nombre de caractères et le rejet d’autres, correspond en fait à un appauvrissement de la capacité d’évolution de l’espèce, puisque cette évolution nécessite d’autres caractères jusqu’alors inusités, pour satisfaire à des temps nouveaux, caractères que la catégorie d’hommes issus de sélection ne possède justement plus.

Ceci revient tout simplement à dire qu’une fois ayant accompli sa noble tâche historique selon la détermination de notre humanité, la catégorie d’hommes issus de sélection n’est plus en mesure d’évoluer par elle-même pour accéder à autre chose, et qu’il lui faut absolument un apport de caractères en provenance d’hommes les ayant conservés...

C’est alors qu’au péril de leur vie, et selon la détermination de notre humanité, des hommes du lointain reprennent aujourd’hui les voies de Tano...

Bien sûr, il faudrait en dire beaucoup plus... Une prochaine fois peut-être...


Paris, le 12 février 2014
Richard Pulvar

mardi, janvier 21, 2014

Université Populaire du CM98, Cours 2014

Suite à la convention que nous avons signée le 18 mai 2013 avec l’Institut d’Histoire la Révolution Française de la prestigieuse université de la Sorbonne, le module « Histoire de l’esclavage colonial » de l’université populaire du Comité Marche 98 sera désormais assuré par les enseignants chercheurs de cet institut. Cette convention nous permet de prodiguer des cours d’excellence et de fournir aux chercheurs des données inestimables sur nos aïeux esclaves.
Cette année, nous vous proposons de découvrir les différents esclavages qui ont marqué notre humanité, afin d’en saisir leurs mécanismes, enjeux et évolutions. Notre objectif en comparant ces formes d’esclavage est de vous permettre d’appréhender les spécificités de l’esclavage colonial et des sociétés qui en sont issues.

PROGRAMME : 

Samedi 25 janvier 2014 de 15h à 17h : L’esclavage pendant l’Antiquité par Paulin ISMARD, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Samedi 1 février 2014 de 15h à 17h : L’esclavage au Moyen-âge en Europe par Joseph MORSEL, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Samedi 15 février 2014 de 15h à 17h : Les débuts de la traite européenne par Frédéric REGENT, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Samedi 15 mars 2014 de 15h à 17h : L’Edit de mars 1685 par Frédéric REGENT, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Samedi 22 mars 2014 de 15h à 17h : De la victime au révolté : le Noir dans la littérature du XVIIIe siècle par Pierre SERNA, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et directeur de l’Institut d’Histoire la Révolution Française

Samedi 5 avril 2014 de 15h à 17h : Entre régénération et civilisation : statut et représentation du Noir en révolution par Jean-Luc CHAPPEY, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

LIEU DES COURS : Université Paris 1 Panthéon–Sorbonne, amphi Bachelard, 12 rue Cujas, 75005 Paris. RER B, station Luxembourg.

PUBLIC CONCERNE : Tout public.

CRITERES D’ADMISSION : Pas d’âge requis et de niveau d’étude exigé. Pas d’inscription. Accès libre.

RESPONSABLE : Viviane Romana

Histoire des Terres-Sainville


Le quartier Terres-Sainville, autrefois appelé « Faubourg Thébaudière » ou encore « Quartier des Misérables » était une zone marécageuse, particulièrement insalubre. Elle s’étendait sur une trentaine d'hectares et appartenait avant 1902 à un certain Marquis de Sainville. Parallèlement à ce développement, tout au long du XIX° siècle, le cœur de la ville de Fort-de-France prospérait, depuis le tremblement de terre de 1839 qui l’avait détruite, faisant disparaître pratiquement tous les bâtiments et occasionnant plusieurs morts. Quelques temps plus tard, un incendie a ravagé la ville, éliminant parfois, des familles entières que l’on n’avait pas pu sauver des flammes. On a reconstruit hâtivement quelques cases sur la place de la Savane afin de parer au plus pressé. Déjà , en 1892, un conseiller municipal avait signalé que le quartier des Terres-Sainville était un foyer d’infection. En 1896, l’hôpital civil a été construit sur le domaine de l’Hermitage. Ainsi, l’aménagement de la ville s’est poursuivi et le paysage autour des Terres Sainville s’est ordonné. 

Les canaux de drainage, qui ceinturaient les quartiers de la ville, au-delà des boulevards d’enceinte, furent comblés. Cette disposition a été prise dans les années 1869-1870. " On fit combler ces canaux et on les remplaça par des curettes " selon le Père JANIN (1924), d’après une thèse complémentaire de l’histoire des aménagements de Fort-de-France. Le maire de la ville, Monsieur Ruelle avait mis en vente les terrains ainsi dégagés. En juillet de l’année 1870, Madame Trabaud vendit à la mairie un terrain, afin de transférer l’ancien cimetière. Avant 1900, en marge de la ville , les Terres Sainville présentaient alors l’image d’îlots de cases séparées par une végétation de zones marécageuses. Dans ces îlots vers la rivière ou plus exactement le long de celle-ci, les Lakou apparaissaient .

Jusqu’en 1904, le terrain dit des Terres-Sainville, la Trenelle ou Thébaudière, est la propriété des héritiers Lacalle. En décembre 1904, le terrain, suite à un jugement du Tribunal de Fort-de-France, en date du 16 janvier1904, est vendu aux enchères pour la somme de 100 000 francs. La propriété du faubourg Thébaudière administrée par Melle Marie de Berry. Sur ces terrains, s’élèvent de nombreuses constructions pauvres et les propriétaires des maisonnettes payent une redevance locative mensuelle aux propriétaires. Ce sont plus de 6000 personnes qui sont logées dans ce quartier, leur nom ne cessant d’augmenter depuis 1902, ce quartier accueillant particulièrement les réfugiés de la catastrophe de Saint-Pierre, entraînant une augmentation du prix du loyer.

En 1904, Victor Sévère alors candidat à la mairie pour un second mandat, inscrit à son programme municipal l’expropriation du quartier. Après une longue procédure judiciaire, le 25 mai 1911, intervient le jugement sur requête du procureur de la République qui prononce l’expropriation du faubourg au profit de la commune.

L’horizon se dégage encore davantage pour la municipalité lorsque le 1er mai 1914, le Conseil d’Etat rejette les pouvoirs de la Société du faubourg Thébaudière.

La guerre et ses préoccupations immédiates éloignent des autorités, la question des Terres-Sainville, qui n’est définitivement réglée qu’en mai 1920, alors que Victor Sévère est momentanément éloigné de l’administration municipale. Un terrain d’entente est trouvé et c’est finalement à l’amiable que la Société du faubourg Thébaudière cède à la commune, pour le prix de 1 850 000 francs, les Terres-Sainville. 

C'est Victor SEVERE, maire de Fort-de-France entre 1900 et 1945 qui, entreprit vers 1920 de faire assainir et aménager les Terres-Sainville. Les travaux d'assainissement du quartier et de la ville ont continué d'être menés pendant les mandatures successives du maire Aimé CESAIRE depuis 1945.

Progressivement les Terres-Sainville, de terre d'exode pour ceux des campagnes qui "descendaient en ville", devaient devenir le plus grand quartier ouvrier et artisanal. 

Tandis que faillite et dépôt de bilan des grands planteurs se multipliaient dans les années 1880, ouvriers agricoles et d’usines, petits ruraux ruinés arrivaient en ville, en flot pressé et ininterrompu. La situation était devenue vite ingérable en matière d’habitats. Elle a empiré encore lorsqu’en 1902, la ville de Saint-Pierre a disparu. Une vague de réfugiés a été accueillie à Fort-de-France, on l’a estimée à 18.900 personnes. Ces dernières ont été dirigées sur plusieurs quartiers : Fond Lahayé, la Médaille et aux Terres Sainville. 

Aujourd'hui le quartier des Terres-Sainville est peuplé de près de 2000 habitants .

Il est situé au nord du centre ville de Fort de France, entre la Rivière Madame (appelée autrefois la rivière du petit Brésil) à l'Ouest, et la Rocade (RD 41) à l'Est et au Nord.

Aujourd’hui, avec une topographie plate, les rues de ce quartier sont rectilignes, perpendiculaires les unes aux autres. De faibles largeurs, elles sont toutes à sens unique avec généralement un stationnement unilatéral et un trottoir de chaque coté.

Source : Micheline Marlin-Godier - l'histoire de la ville de Fort-de-France de 1884 à 1914