mercredi, mai 21, 2014

LA BANQUE DE FRANCE FUT CREE AVEC L'ARGENT DE L'ESCLAVAGE


Les colons du Nouveau Monde français ont dépassé les Américains dans leur avidité pour le travail des esclave. Lorsque les États-Unis ont acquis la Louisiane à la France, le premier gouverneur envoyé de Washington a rendu compte que : " Aucun sujet semble être aussi intéressant pour les esprits des habitants de toutes les régions du pays que j'ai visités que celui de l'importation de brutes nègres d'Afrique. cette autorisation serait aller plus loin avec eux, et de mieux concilier le gouvernement des États-Unis, que tout autre privilège qui pourrait être étendu à ce pays .... ouvriers blanc, disent-ils, ne peuvent pas être fait dans ce climat malsain. "

Intrus français avaient sauté dans le commerce des esclaves africains de l'Atlantique au début du 16ème siècle, un siècle avant le premier Yankee  ne fasse voile pour l'Afrique. Près de 200 navires à destination de la Sierra Leone ont navigué de trois ports normands entre 1540 et 1578. Un renégat portugais, naviguant sous pavillon français comme Jean Alphonse, a été l'un des pionniers de la mise en place du "commerce triangulaire" entre l'Afrique, le Nouveau Monde et l'Europe .

Le gouvernement français a cherché à promouvoir des économies de plantation dans ses colonies des Antilles. Avec un capital, au crédit, à la technologie - et les esclaves - empruntés aux Pays-Bas, ces îles ont commencé à prospérer en tant que centres d'exportation de sucre. Les Hollandais établi le premier succès moulin à sucre françaises en 1655. Par 1670, la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Christophe avait 300 exploitations sucrières.

Réalisant que l'esclave était la clé pour cela, le monopole de la Compagnie des Indes Occidentales, en grande partie financé par l'Etat, a été organisé en 1664. Une flotte française a pris de nombreuses usines aux Néerlandais à Goré et la Sénégambie dans les années 1670. En 1672, le gouvernement français a offert une prime de 10 livres par esclave transporté vers les Antilles françaises. Cela a entraîné la formation d'une deuxième société de monopole, la Compagnie du Sénégal  fondée en 1673. En 1679 elle comptait 21 navires en service .

Totaux de l'esclavage français au 17ème siècle étaient inférieurs à ce qu'ils auraient pu être en raison de l'incompétence, de faillites, et la mauvaise gestion et les règles strictes royales sur l'achat ou vente à d'autres empires. En 1720, cependant les négociants privés français avaient brisé les monopoles et la traite des esclaves explosé sous le drapeau français .

Au cours des seules années 1730, les Français ont expédié probablement plus de 100.000 esclaves d'Afrique. Le gouvernement a augmenté la prime par esclave livré à 100 livres, et en 1787 haussé à nouveau à 160 000. Par les années 1760, le nombre moyen de navires esclavagistes qui quittent les ports français était de 56 par an, ce qui ne ressemble pas à un grand nombre, mais ils étaient gros navires, en moyenne 364 esclaves par bateau . Les cortège d'horreurs de la traversée, bien sûr, ont été multipliées dans les plus gros navires. En 1767, le français a dépassé la Colombie dans la production de sucre pour la première fois .

jeudi, mai 08, 2014

Lettre ouverte à Monsieur Franck Briffaut Maire de Villers-Cotterêts (Aisne)


Monsieur le Maire,

Vous fûtes, un temps, conducteur de travaux dans le génie militaire.
Aujourd'hui, maire de Villers-Cotterêts par la grâce d'une crise qui a fait apparaître aux yeux du peuple un génie jusque-là invisible et naître l'espérance de grands travaux dans cette ville au passé chargé d'histoire, vous avez révélé la vraie nature de la formation politique à laquelle vous appartenez.

Le fief des Valois, et surtout de François 1er, brille encore des lumières allumées par ce dernier lorsqu'il publia l'Ordonnance de Villers-Cotterêts le 10 août 1539.

Ce fut alors le vrai début d'une France authentique, car non seulement ses articles 50 à 54 peuvent être considérés comme les prémisses de l'état civil dans notre pays, mais surtout ses articles 110 et 111, en imposant la rédaction des actes officiels et notariés en français et non plus en latin, ont définitivement imposé la langue française et consacré Villers-Cotterêts sinon comme son lieu de naissance, du moins comme le point de départ de ce qu'elle est devenue.

Vous venez cependant de révéler votre vraie nature en refusant de célébrer à Villers-Cotterêts la journée nationale de commémoration de l'esclavage, alors même que le préconisent la loi n°2001-434 du 21 mai 2001 et son décret d'application n° 2006-3338 du 31 mars 2006, lequel précise qu' « à la date de la commémoration annuelle de l'abolition de l'esclavage, une cérémonie est organisée dans chaque département métropolitain à l'initiative du préfet ainsi que dans les lieux de mémoire de la traite et de l'esclavage ».

Nul ne peut ignorer que Villers-Cotterêts est à tout jamais lieu de mémoire de la traite et de l'esclavage puisque le célèbre général Dumas, fils d'esclave, héros des guerres révolutionnaires, y avait trouvé refuge et que s’y trouve sa tombe. Une plaque est d'ailleurs apposée sur l'immeuble où il est mort.
Mais Villers-Cotterêts est aussi un haut-lieu de la littérature française puisqu’Alexandre Dumas, son fils, l'écrivain français le plus célèbre et le plus lu dans le monde, y est né et y a vécu, justifiant par son seul génie de la langue française l'ordonnance de Villers-Cotterêts.

Ce petit-fils d'esclave, dont la statue trône sur la place centrale de la ville, a dû se retourner dans sa tombe en entendant les propos négationnistes que vous avez récemment tenus dans une vidéo du site de L'Express. Comme si les quatre cent douloureuses années pendant lesquelles des millions d'êtres humains, avilis, soumis aux pires humiliations, aux pires tortures, n'avaient jamais existé.

La République française s'honore pourtant d'avoir réussi, à sa deuxième tentative, à guérir la plaie hideuse de l'esclavage qui la rongeait et ternissait son image. 

Il est donc normal à vos yeux d’honorer, comme vous l’avez fait le 29 avril, les « morts pour la France en Indochine », en rejoignant, par votre refus du 10 mai, sous couvert d’éviter une « auto-culpabilisation permanente », tous les nostalgiques de la période coloniale. 

Vous avez effectivement montré votre vrai visage, le même que ceux qui, dans le passé, indifférents à la souffrance des hommes qu'ils avaient réduits en esclavage, ne considéraient que leurs intérêts matériels tout en jouissant de leur pouvoir sur leurs semblables.

Reste que vos propos et la décision indigne que vous avez prise, outre qu’ils vous dévoilent aux yeux de vos propres administrés, ne peuvent qu’inciter toutes les forces républicaines et progressistes à venir, le 10 mai 2014, dans votre ville, devant l’ancien Hôtel de l’Epée, où est mort en 1806 le général Alexandre Dumas, pour commémorer, au nom de la France, l’abolition de l’esclavage.

Veuillez, Monsieur le Maire, recevoir l’expression de nos sentiments distingués.

Pour le Conseil d’Administration
Le Président

José PENTOSCROPE
Le 3 mai 2014

LE 8 MAI 1902, AVANT L’ÉRUPTION DE MONTAGNE LA PELÉE CELLE DE LA SOUFRIÈRE DE SAINT-VINCENT

La Soufrière de St Vincent - dégâts des nuées ardentes en mai 1902...
 Comme un autre signe annonciateur du drame que connaîtra Saint Pierre le 8 mai 1902 il y a un fait qui se rattache directement à l'éruption de la montagne Pelée du 8 mai 1902, c'est l'éruption de la Soufrière de Saint-Vincent.

En effet quelques jours auparavant la Soufrière de Saint Vincent a connu un cycle éruptif qui a débuté le 30 avril et s'est achevé le 6 mai 1902. 

La Soufrière de Saint-Vincent juste après l'explosion éruptive de mai 1902...
"Au cours de l'éruption de la Soufrière de Saint-Vincent il y a eut dans le cratère principal des explosions phréato-magmatiques notamment le 6 mai où une nuée ardente paroxysmale a tué 1 565 personnes d'un seul coup ! "

Ces nuées caractéristiques ont été émises à partir d'un cratère ouvert, accompagnées d'une colonne éruptive verticale atteignant plusieurs kilomètres de hauteur avant de s'effondrer dans plusieurs directions.

Cela a déterminé ce type d'éruption qui sera définit comme le "type de nuée Soufrière de Saint-Vincent" .

Sur les pentes de La Soufrière de St Vincent en mai 1902..

Ainsi le la avait été donné à la voisine, la Montagne Pelée dont les autorités de la Martinique en la personne du gouverneur ainsi que les habitants de la ville de Saint-Pierre n'en n'ont pas tenu compte.

En ce mois de début mai 1902 la Caraïbe a connu des expressions volcaniques qui sont entrées dans les anales de l'histoire et de celle de la sismologie mondiale tant pour la Martinique que pour Saint-Vincent.

Emmanuelle Bramban 

Photos et source infos :
La Soufrière de St Vincent photographiée par le docteur Tempest Anderson en 1902 et publiées dans l'ouvrage YPS - Yorkshire Philosophical Society - du Dr. Tempest Anderson (1846-1913) .

samedi, mai 03, 2014

A PROPOS DU REFUS DU MAIRE FN DE VILLERS- COTTERETS DE COMMEMORER LA JOURNEE NATIONALE DU 10 MAI, JOURNEE NATIONALE DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE


Le 17 avril dernier, le Maire de Villers-Cotterêts (Aisne) a déclaré qu’il refusait de célébrer dans sa commune la journée nationale d’abolition de l’esclavage, journée rappelons- le qui résulte des dispositions de la loi n°2001-434 du 21 mai 2001 par laquelle la France reconnaît la traite et l’esclavage comme crimes contre l’Humanité.

Le décret n° 2006-388 du 31 mars 2006 précise qu’en France métropolitaine, « la Mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » sera célébrée à la date du 10 mai.

C’est ainsi qu’est organisée à Paris, chaque 10 mai, une cérémonie officielle et qu’à l’initiative des préfets les départements, des cérémonies du souvenir se tiennent dans les départements métropolitains.

En annonçant cette décision, le Maire de Villers-Cotterêts s’oppose à une loi de la République indispensable pour lutter contre le racisme et favoriser le respect de la diversité de la société française. Une telle attitude s’apparente aux comportements des révisionnistes qui remettent en question le bien fondé de la loi de reconnaissance dite loi Taubira du 10 mai 2001.

Nous rappelons, le caractère symbolique de ce lieu de Mémoire : Villers-Cotterêts est connue pour être la patrie des Dumas et en particulier du général Dumas, né esclave à Saint-Domingue, glorieux soldat de la révolution, victime de la haine raciste. C’est en 1789 que le futur général Dumas, simple dragon, « homme de couleur » fut accueilli chaleureusement par la population de cette commune et épousa une fille du pays. C’est là que naquit son fils, Alexandre Dumas, le père des « Trois Mousquetaires ».

« Peu de noms sont plus connus, dans le monde entier, que celui de Dumas père » écrit André Maurois dans « Les trois Dumas ».
C’est dire que commémorer à Villers-Cotterêts prend une forte dimension éducative et citoyenne, une dimension de lutte contre les préjugés et le racisme.

Dans cette phase de dégénérescence idéologique, de disqualification des valeurs républicaines, de destruction du pacte social et du bien vivre ensemble, qui conduit à l’infamie ; nous ne pouvons rester insensibles et inactifs.

Réagissons, réagissons pour nos enfants ! Le FN doit respecter la loi !

Nous en appelons aux femmes et hommes de progrès, aux éducateurs, aux responsables politiques, et aux pouvoirs publics pour la condamnation des attitudes révisionnistes contrevenant aux lois de la République et menaçant la cohésion sociale.

CIFORDOM