dimanche, janvier 15, 2012

1er avril 1802 : Napoléon envoie des troupes militaires en Guadeloupe pour mater les vélléités autochtones..

Guerre pour le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe
En Guadeloupe, la première déclaration d’abolition de l’esclavage par la Révolution de 1789 libéra les luttes d’un peuple jusque-là durement opprimé. La période 1789 - 1802 fut marquée par une grande effervescence sociale et l’apparition de leaders tels que Delgres, Ignace... qui combattirent pour la liberté et moururent pour elle.
Le 1er avril 1802, une expédition de 3 410 hommes, commandée par le général Richepance, appareillait de Brest.
Le 1er avril 1802, une expé­di­tion de 3 410 hommes, com­man­dée par le géné­ral Richepance, appa­reillait de Brest. Elle com­pre­nait des sol­dats aguer­ris et quel­ques-uns de ceux qui devien­dront les meilleurs offi­ciers de Napoléon. Après avoir imposé sa loi aux monar­ques d’Europe et colo­nisé l’Egypte, la France lan­çait sa plus grande expé­di­tion mari­time pour briser la volonté d’indé­pen­dance des Antillais. L’épopée Delgres, c’est une page de la résis­tance du peuple gua­de­lou­péen et un cha­pi­tre peu connu de l’his­toire napo­léo­nienne.
Connaître ce qui suivit...
 Ròt Kozé a publié la péti­tion inter­na­tio­nale de la Guadeloupe, Martinique, Haïti, Guyane, Réunion, concer­nant la ré-appro­pria­tion par les peu­ples de ces pays de la vérité his­to­ri­que et cultu­relle de leur région.
Le 28 mai 1802, soit 8 ans après avoir été aboli par la Convention, l’escla­vage est réta­bli en Guadeloupe après de vio­lents com­bats. En cette même année l’armée de Napoléon tente en vain de réta­blir l’escla­vage en Haïti. En Guyane l’abo­li­tion de 1794 est abro­gée en 1802, tandis que la Martinique rede­vient colo­nie fran­çaise après une occu­pa­tion bri­tan­ni­que, et donc une conti­nuité du sys­tème imposé au peuple noir déporté d’Afrique par les puis­san­ces escla­va­gis­tes euro­péen­nes aux Amériques.
En Guadeloupe, diri­gés par le Commandant Joseph IGNACE (né à la Guadeloupe) et le Colonel Louis DELGRES (né à la Martinique), des mili­tai­res noirs aidés par la popu­la­tion gua­de­lou­péenne, résis­tè­rent héroï­que­ment pen­dant près d’un mois à 4.000 mili­tai­res fran­çais envoyés par Napoléon Bonaparte pour réta­blir l’escla­vage en Guadeloupe. A leur tête, deux hommes, les géné­raux Richepance et Gobert qui n’hési­tè­rent pas à éliminer près de 6.000 Guadeloupéens (morts aux com­bats, pendus, fusillés et dépor­tés), soit 6 % de la popu­la­tion gua­de­lou­péenne de l’époque.
Aujourd’hui, 200 ans après, Napoléon Bonaparte, les géné­raux Gobert et Richepance, direc­te­ment res­pon­sa­bles de ce crime contre l’huma­nité, repo­sent en paix res­pec­ti­ve­ment aux vali­des, au cime­tière du Père Lachaise à Paris en France et au fort Delgrès en Guadeloupe. A l’inverse, nos aïeux, mar­tyrs de la guerre anties­cla­va­giste de mai 1802 en Guadeloupe n’ont tou­jours pas de tombes ! Il est aujourd’hui de notre devoir à nous, leurs arriè­res peti­tes filles et petits-fils, de res­ti­tuer l’hon­neur, la dignité et l’huma­nité de femmes et d’hommes qui se sont battus pour notre Liberté. Il est de notre devoir de remet­tre « les choses à leur place ».
 C’est pour­quoi :
‑ Matouba et Baimbridge en Guadeloupe, lieux où péri­rent Delgrès, Ignace et leurs com­pa­gnons d’armes, doi­vent enfin deve­nir des lieux sacrés. ‑ Les restes et sym­bo­les d’apo­lo­gie du crime que furent les mas­sa­cres de mai 1802 en Guadeloupe et le réta­blis­se­ment de l’escla­vage des Noirs aux Amériques doi­vent dis­pa­raî­tre à tous jamais de nos ter­ri­toi­res.
En effet, aucune com­mu­nauté humaine ne peut vivre har­mo­nieu­se­ment lorsqu’elle accepte de garder dans sa terre la dépouille ou les sym­bo­les à la gloire des cri­mi­nels ayant orga­nisé le mas­sa­cre de ses aïeux.
Le 10 mai 2001, les par­le­men­tai­res de la République fran­çaise ont voté une loi reconnais­sant la traite, la dépor­ta­tion et la mise en escla­vage de nos aïeux comme crime contre l’huma­nité. Napoléon Bonaparte qui réta­blit l’escla­vage en Guadeloupe et en Guyane qui tenta de la réta­blir en Haïti, est donc direc­te­ment res­pon­sa­ble de crime contre l’Humanité.
C’est pour­quoi nous Guadeloupéens, Martiniquais, Haïtiens, Guyanais, Réunionnais, ainsi que tous ceux et celles qui sou­tien­nent notre démar­che, deman­dons au gou­ver­ne­ment de la République fran­çaise et aux auto­ri­tés des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Guyane et de la Réunion d’éliminer toutes réfé­ren­ces napo­léo­nien­nes et d’apo­lo­gie des crimes escla­va­gis­tes sur la terre de nos aïeux.
En par­ti­cu­lier, nous exi­geons :
- que le géné­ral Richepance, res­pon­sa­ble de crime contre l’huma­nité en Guadeloupe, soit rapa­trié en France,   
- que le “ Fort Napoléon ” situé aux Saintes en Guadeloupe soit débap­tisé !   
- que la statue de Joséphine, épouse impé­riale de Napoléon, au fron­ton de laquelle est repré­senté “ le sacre de l’empe­reur des fran­çais ”, soit enle­vée de la place de la Savane de la capi­tale de la Martinique, détruite et rem­placé par une statue du Noir rebelle en guerre contre l’escla­vage,   
- que celle du cri­mi­nel Desnambuc, res­pon­sa­ble du géno­cide amé­rin­dien en Martinique subisse le même sort,  qu’une statue de Louis Delgrès soit érigée à Saint Pierre sa ville natale,   
- que l’aéro­port de Cayenne en Guyane qui porte le nom de Rochambeau, géné­ral de Napoléon vaincu par Dessalines en 1803 en Haïti soit débap­tisé,   
- que le dra­peau escla­va­giste bleu et blanc aux quatre ser­pents soit enlevé des bâti­ments publics et ne soit plus uti­lisé comme sym­bole pré­tendu­­ment repré­sen­ta­tif de la Martinique.
de Ròt Kozé n° 128 
(Janvier/Février 2002)

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mardi, janvier 03, 2012

HeLa : l'incroyable destin d'une «immortelle»


Un livre raconte l'histoire d'Henrietta Lacks, une jeune Noire amé ricaine dont le cancer a permis à la médecine de soigner des millions de personnes. Ecrit par la journaliste scien tifique Rebecca Skloot et best-seller aux Etats-Unis, cet ouvrage paraît en France.


Henrietta et son mari, Day, cultivateur de coton dans les années 40. (DR)
Que reste-t-il d'Henrietta Lacks née le 1er août 1920 à Roanoke, en Virginie? Essentiellement les deux premières syllabes de son prénom et de son nom: HeLa. Ces quatre lettres ont fait de cette femme noire américaine, quasi analphabète et cancéreuse, l'un des personnages les plus importants de la médecine moderne.
4 février 1951. Henrietta Lacks parcourt avec son mari les trente kilomètres qui séparent son domicile de l'hôpital Johns Hopkins de Baltimore, seul établissement de la région soignant gratuitement les pauvres et accueillant les gens de couleur. Il pleut. Henrietta sort de la vieille Buick en clopinant, sa veste sur la tête. Elle a 31 ans et souffre d'un mal de ventre tenace. A force de ne pas vouloir se rendre chez le médecin, la douleur est devenue intenable. «J'ai un nœud dans le ventre», lâche-t-elle à l'infirmière, dans la salle d'attente réservée aux Noirs. En fait de nœud, le gynécologue Howard Jones lui découvre une tumeur cancéreuse maligne à l'utérus.
L'incroyable histoire d'Henrietta Lacks ne fait que commencer. Rebecca Skloot a mis plus de dix ans à la reconstituer. Un travail de fourmi qui se lit à la fois comme un roman et un livre scientifique et qui lui a valu le prix du Livre de l'année par le libraire en ligne Amazon*.
Rebecca Skloot explique qu'en 1951, l'hôpital Hopkins ne se contente pas de soigner les malades. Il dispose d'un département recherche. A l'époque, tous les laboratoires espèrent en vain développer des expériences in vitro (en dehors d'un organisme vivant). Malheureusement, personne n'arrive à cultiver des cellules humaines assez longtemps pour entreprendre des travaux sérieux. Quelle que soit la manière dont elles sont nourries, elles dépérissent.
Surpris par la fulgurance du cancer d'Henrietta, les médecins lui prélèvent des cellules pour les étudier sans même lui demander son avis. Une pratique alors courante. A Hopkins, un certain docteur George Gey dirige le laboratoire de recherches sur les cultures tissulaires. Quand il arrive avec le prélèvement d'Henrietta, son assistante le reçoit sans beaucoup d'enthousiasme. Elle prépare les éprouvettes et inscrit HeLa sur les échantillons. Elle est persuadée que les cellules périront comme toutes les autres.
George Gey espère. Il y croit d'autant plus qu'en 1943 des chercheurs ont réussi la réplication à l'infini de cellules de souris.
Le lendemain, quand l'assistante vérifie les échantillons HeLa, elle constate que les cellules saines sont mortes. En revanche, il se passe de drôles de choses dans les éprouvettes qui abritent les cellules cancéreuses. Ces dernières restent en vie ! George Gey ne s'emballe pas. Mais au bout de quelques jours, force est de constater que non seulement elles sont en vie, mais qu'elles prolifèrent à une vitesse vertigineuse. Leur nombre double toutes les vingt-quatre heures ! Gey vient de réussir ce que le monde scientifique espère depuis des années : une culture de cellules humaines immortelles.

Une cellule miracle

La nouvelle se répand dans la communauté scientifique. Chaque chercheur réclame son lot de HeLa pour enfin poursuivre ses recherches dans de bonnes conditions. Alors qu'Henrietta Lacks vient à peine d'être terrassée par son cancer fulgurant de l'utérus, au mois d'octobre 1951, pratiquement autant de cellules que celles constituant son corps envahissent les labos. Dès 1952, «des milliers de litres de milieu de culture selon la recette de George Gey sont produits, raconte Rebecca Skloot. HeLa devient la bête de somme de la biologie mondiale».
Les cellules d'Henrietta traversent non seulement les Etats-Unis, mais partent en Amérique du Sud, en Europe et en Asie, par bateau, par avion ou même à dos de mulet. C'est sur HeLa que les chercheurs testent les techniques de congélation de cellules. C'est avec elle qu'ils normalisent les protocoles de culture de cellules. C'est aussi grâce à elle que la communauté scientifique avancera rapidement dans le domaine de la génétique, la lutte contre le VIH ou la compréhension des cancers.



Dès 1952, HeLa sauve des milliers de vie de la polio en permettant l'élaboration d'un vaccin par le Pr Jonas Stalk. La maladie est presque éradiquée en moins de deux ans. Des millions d'enfants, grâce à deux gouttes simplement posées sur la langue, abritent un peu d'Henrietta Lacks en eux.
Dans les années 60, le succès de HeLa, si facile à cultiver, finit par intéresser les journalistes. D'où vient cette cellule miraculeuse? Les médecins préfèrent le cacher, par peur sans doute qu'on ne leur reproche de ne pas avoir demandé son avis à la patiente. En 1973, une annonce est publiée dansNature, la revue de référence: «Cette femme a véritablement atteint l'immortalité, à la fois dans les tubes à essai et dans le cœur des scientifiques du monde entier. Pourtant, nous ne connaissons pas son nom! Quelqu'un a-t-il la réponse?» Les laboratoires ne répondront pas, laissant courir des rumeurs sur des noms divers comme Helene Lane ou Helen Larson.
Il faudra attendre les années 90 pour que son vrai nom soit enfin divulgué au grand public. Fin de l'histoire? Non, car un dernier secret doit être découvert dans l'incroyable vie post mortem d'Henrietta Lacks. Pourquoi? Oui, pourquoi ses cellules ne meurent-elles jamais? Le mystère est percé à la fin du XXe siècle. Grâce à HeLa, les chercheurs ont pu constater que des cellules cancéreuses sont capables de se reproduire à l'infini. Les cellules saines, elles, vieillissent au rythme d'un brin d'ADN existant dans chaque chromosome. Appelé télomère, il se réduit à chaque division cellulaire, puis disparaît. La cellule arrête alors de se diviser et meurt. En fait, les cellules cancéreuses sont capables de reconstituer leur télomère grâce à une enzyme, la télomérase. Cette véritable fontaine de jouvence est l'une des clés de l'immortalité possible de nos cellules.
Les chercheurs à l'origine de ces découvertes ont reçu le prix Nobel de médecine en 2009. Henrietta Lacks, elle, aurait 91 ans le 1er août prochain. Un peu morte, certes. Mais jamais aussi vivante qu'aujourd'hui et toujours un peu moins que demain. Ses cellules misent bout à bout pourraient faire aujourd'hui trois fois le tour de la Terre.

Christophe Doré



* La Vie immortelle d'Henrietta Lacks, de Rebecca Skloot, Calmann-Lévy, 448p., 21,50€.

lundi, janvier 02, 2012

Haïti: 208 ans d'indépendance


L'Etat d'Haïti fut créé le dimanche 1er Janvier 1804. A ce moment précis, les femmes et les hommes qui avaient lutté contre l'esclavage et gagné, à Vertières le 18 novembre 1803, leur droit à la liberté, à l'égalité, à la fraternité et à l'Indépendance ont donné vie à la nouvelle République d'Haïti. Ils ont porté notre pays sur les fonts baptismaux et créé notre patrie, le premier jour de 1804, la nouvelle année qui suivit la Victoire de Vertières. Le 1er janvier est le jour le plus important de notre belle et fière histoire. C'est notre Jour à nous tous, notre anniversaire de naissance, notre fête nationale, la date à laquelle notre pays est né en tant que nation libre, indépendante et indivisible.

Ce premier jour de l'année avait une symbolique universelle très forte, mais aussi un potentiel émotionnel si grand que la fête du nouvel An s'est, au fil du temps, confondu avec la dynamique historique de notre jour de l'Indépendance, au point de capter la majeure partie de l'attention du public, au détriment de la fête nationale. Nous nous devons donc d'oeuvrer civiquement, pour que ce dimanche 1er janvier 2012 soit vraiment honoré et commémoré, comme anniversaire de naissance de la République d'Haïti, notre cher et merveilleux pays, et pas seulement comme jour de l'An. Le 1er janvier, c'est notre « independance day », notre date historique majeure, notre point de départ.

Nous devons agir résolument pour entretenir la ferveur patriotique et l'esprit d'appartenance à une nation unie et ainsi fêter notre pays dignement. Il nous faut nous réveiller en tant que peuple, raviver la flamme qui brûle en nous, galvaniser notre sens de la créativité, communiquer notre vision de nous-mêmes, de notre pays, de notre destin. Nous devons puiser dans la richesse de notre culture pour faire jaillir l'étincelle qui saura et pourra faire émerger, dans l'union, la force citoyenne capable de réunir dans un même élan et en tout temps toutes les composantes de la mosaïque sociale haïtienne. Notre destin est lié à notre passé glorieux. Il continue d'être soudé, aujourd'hui encore, à notre histoire et le sera davantage dans le futur, confrontés que nous sommes aux énormes défis, qu'il nous convient, aujourd'hui, de relever.

L'heure est venue de confirmer notre foi en notre pays, en son futur, en notre devenir et en l'avenir. L'heure a sonné pour nous de vibrer de tout notre être et créer ensemble une mouvance collective de valorisation continue et permanente de notre histoire, ce patrimoine indestructible, ce trésor impérissable, ce ciment puissant que nous ont légué nos aïeux. Nous avons tous et chacun l'obligation de remplir ce devoir de mémoire vis-à-vis de nos illustres ancêtres.

Nous sommes tous concernés par la fête nationale, tous invités à nous dire, mutuellement, bonne fête. Femmes, enfants, hommes vivant sur l'île d'Haïti ou à l'extérieur chacune, chacun de nous est convié à créer en soi et autour de soi une ambiance festive pour cette grande journée. Fêtons en notre coeur, à la maison, sur la cour, dans le camp, sur la place, près du port, fêtons à la radio, la télé, sur internet, etc. Envoyons des voeux par SMS, par lettre, ou par courriel, postons poèmes, souhaits, dédicaces sur « bonfetayiti@sakgenla.com », fêtons sur tous les tons. Disons-nous bon anniversaire au téléphone, dans la rue, le taxi, à pied, en voiture, au théâtre, à la plage, à la montagne, partout.

Le 208e anniversaire de notre Indépendance se veut un moment rassembleur, intégrateur et promoteur des valeurs qui nous tiennent à coeur. A travers nos voeux, notre musique, nos poèmes, nos déclamations, nos chants, nos déclarations, nous pouvons être les hérauts qui vont réveiller les consciences de tous et de chacun, face à la gravité de l'heure, aux convoitises et menaces. Il nous revient de convier les citoyennes et les citoyens à dynamiser, au quotidien, notre quête d'idéaux de fraternité, d'unité, et de solidarité, pour qu'ensemble nous assumions nos responsabilités, élevions nos voix et chantions en choeur , à la gloire d'Haïti. Célébrons la fête nationale d'Haïti dans la paix, l'amour du prochain, l'espoir d'une année prospère et invitons nos amis du monde entier à célébrer avec nous. En ce jour, nos artistes pourraient aller chanter leur amour pour Haïti devant les caméras et les micros de nos médias. Ce seraient l'occasion de se rencontrer dans les studios, sur des podiums et entonner en choeur notre hymne national.

Dans le cadre de la fête nationale, ce 1er janvier 2012, les filles et fils de notre pays sont interpellés et invités à s'acquitter de leurs devoirs envers la patrie et à veiller à la réussite de cette mission qui nous incombe à tous : Aimer notre pays comme nous nous aimons nous-mêmes et même encore plus. Donnons à Haïti le meilleur de notre talent, de nos connaissances, de nos possibilités, de nos moyens et solennellement prenons le temps de lui dire, en chantant, bonne fête Haïti, bonne fête mon pays, bonne fête ma Patrie, mwen Renmen Ou, pou la vi. Ayiti, Ou se' Manman'm, ou se nanm anm, se sanm, si nou mete têt n'ansanm, na va fè w vin pi janm, Bonfêt Ayiti.

Alors, à la lumière de ces considérations, il serait heureux d'instituer, ensemble, un événement qui deviendrait une tradition, une manifestation patriotique, culturelle et artistique permanente placée dans une optique de dynamisation et d'amélioration de l'image de notre pays. La célébration de la fête nationale peut attirer, sous le soleil de notre pays et dans la chaude ambiance de notre musique, des touristes fuyant l'hiver de leur coin de terre et assurés de trouver un havre de paix dans les ports sécurisés et partout dans notre pays. Invitons-les à découvrir notre hospitalité. Trouvons en nous l'énergie vitale pour lancer la célébration de la fête nationale et bêchons joyeux pour fêter magnifiquement notre pays. C'est une action civique d'envergure, un acte de solidarité qui nous grandira, nous rassemblera dans la paix, la joie et l'union qui fait la force. C'est un pas positif qui nous unira. Nous serons plus forts pour affronter les défis de ce siècle et atteindre nos objectifs de paix, de bien-être pour tous, de croissance, de développement durable, ainsi que les O.M.D. des Nations unies, qui célèbrent, en ce 1er janvier, le 1er anniversaire d'ONU- FEMME. - BONNE FêTE, à TOUTES et à TOUS. - * DIEU BENISSE HAITI

Pierre Jacques Chéry - déc. 2011