lundi, décembre 28, 2009

Voici d’où ont été embarqués les esclaves ivoiriens


Malheureusement ces sites restent très peu connus. Il s’agit notamment du fort de Dabou, de la grotte de Drewin ou prison d’esclaves, du site d’embarquement des esclaves de Lateko ou ancien port de Sassandra, du point de rassemblement des esclaves au large de Tabou. Ces sites sont au centre des préoccupations de la fondation DiversCités. En prélude à la tournée africaine du président de la fondation européenne du mémorial de la traite des Noirs, M. Karfa Diallo, qui aura lieu au deuxième trimestre de l’an 2010, le président du comité d’organisation de cet événement, M Dosso Raoul Gagnéty est en séjour depuis peu en Côte d’’Ivoire pour prendre les dispositions visant à garantir le succès de ce rendez-vous. C’est dans ce cadre qu’il a conduit une délégation d’anciens de la ville de Bordeaux en France pour rencontrer le maire de la commune de Grand-Bassam, Jean Michel Moulod. Il s’agit non seulement de lui présenter le projet, mais également de souhaiter le parrainage de cet évènement. Il faut savoir que cette démarche se justifie par le fait que le maire de la cité balnéaire ivoirienne a pris part, en tant qu’invité spécial, aux dernières festivités commémoratives du souvenir de la traite des Noirs qui ont lieu à Bordeaux le 23 août dernier. « Au regard de la spontanéité avec laquelle vous avez répondu à notre invitation alors que cela ne faisait pas partie de votre programme initial, nous avons été convaincus que vous pourriez être notre interlocuteur, mieux un appui fiable sur le terrain ici en Côte d’Ivoire. Ne nous fermez donc pas votre porte car vos premiers actes nous ont amenés à placer notre confiance en vous », a déclaré M.Raoul Dosso. S’agissant du combat à proprement parler que mènera la fondation DiversCité pour le cas spécifique de la Côte d’Ivoire, l’émissaire du président Karfa Diallo a indiqué qu’il s’agira de ‘’dépoussiérer ’’ tous ces sites ivoiriens ayant servi de point de site dans ce commerce triangulaire. Le sens de ce combat est non seulement la préservation de ces sites, mais aussi de faire en sorte que l’UNESCO en fasse ses propriétés. Pour sa part, le maire de Grand Bassam, qui a apprécié la démarche de la fondation, leur a promis son soutien en tout en appelant à leur sens de la responsabilité. Car selon lui, c’est seulement des actes qu’ils poseront sur le terrain que dépendra le succès des actions de la fondation. Ainsi, à l’image de Goré au Sénégal, la Côte d’Ivoire regorge de nombreux sites ayant servi dans la traite négrière.

Germain Dja

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