lundi, avril 04, 2011

Les archéologues exhument une « Reine Africaine » en Grande-Bretagne datant du 4è siècle


Londres (Grande Bretagne) Les archéologues ont dévoilé une surprenante nouvelle relevée lors d’une expertise médico-légale qui indique que des Noirs Africains vivaient dans la haute société romaine de York en Grande-Bretagne, selon une étude passionnante réalisée par le département d’archéologie de l’université britannique de Reading.
L’étude, qui établit que l’aspect multiculturel de la Grande-Bretagne n’a rien de nouveau après tout, a présenté différents vestiges et des objets du 4e siècle au Musée du Yorkshire, au Midlands de l’Angleterre, qui prouvent que des Nord-Africains y vivaient il y a des milliers d’années.
Les chercheurs ont déclaré que leurs résultats les plus passionnants provenaient de l’analyse d’une femme africaine appelée « Ivory Bangle Lady » (la Dame au bracelet en ivoire), dont les restes ont été retrouvés en 1901 sur la terrasse « Sycamore » de la ville.
Son crâne a été trouvé enterré avec une palette de bijoux, y compris des bracelets en jais et en ivoire d’éléphant, des boucles d’oreilles, des pendentifs et un miroir de verre indiquant qu’elle était riche et a été d’un statut social élevé, ont déclaré les scientifiques sur place au cours du week-end.
La recherche a utilisée une évaluation moderne médico-légale des ascendances pour montrer qu’il est probable qu’elle ait été d’origine nord-africaine et pourrait avoir migré vers York à partir d’endroits plus chauds.
Dr Hella Eckhardt, maître de conférences à l’université, a déclaré que : « Jusqu’à maintenant, nous ne devions des preuves d’existence de ces étrangers en Grande-Bretagne romaine qu’aux inscriptions ».
« Toutefois, en analysant les traits de visage de la Dame au bracelet d’Ivoire et en mesurant son crâne, en analysant l’empreinte chimique de la nourriture et la boisson qu’elle consommait, et en analysant des données à partir du site d’enterrement, nous sommes maintenant en mesure d’établir un profil clair de ses ancêtres et son statut social ».
« Nous assistons à un mélange de population qui est beaucoup plus proche de la Grande-Bretagne contemporaine que les historiens précédents ne l’avaient soupçonné ».
« Dans le cas de York, la population romaine pourrait avoir eu des origines plus diverses que la ville n’en contient maintenant ».
« Ce crâne est particulièrement intéressant car le sarcophage en pierre dans lequel elle fut enterrée et la richesse du mobilier funéraire signifient qu’elle était une femme très riche, tout à fait de la classe supérieure de la société de York ».
« Son cas est en contradiction avec des hypothèses qui pourraient découler d’expériences historique plus récentes, selon lesquelles les immigrants étaient d’une basse classe sociale et des mâles, et que les individus africains auraient été des esclaves ».
« Au contraire, il est clair qu’aussi bien des femmes que des enfants se sont déplacés à travers l’Empire, souvent associés à des militaires ».
York, connu sous le nom Eboracum à l’époque romaine, fut une forteresse légendaire et résidence des civils qui a été visité par une série d’empereurs ».
Les experts pensent que ces facteurs auraient fourni des motifs à l’immigration potentielle vers la région et pour la fondation d’une communauté multiculturelle.
La « Dame au bracelet en Ivoire » et ses biens constitueront la pièce maîtresse d’une nouvelle exposition au Musée en août intitulée « York Romain : à la rencontre des peuples de l’Empire ».


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