vendredi, novembre 23, 2018

D’où vient la tradition du Black-Friday ?


Thanksgiving est une fête d’action de grâce, traditionnelle et familiale, célébrée aux Etats-Unis le 4ème jeudi de novembre en souvenir de la toute première récolte obtenue grâce à l’aide des Autochtones (« Indiens »). De nos jours, c’est pour rendre grâce pour tous les bienfaits observés pendant l’année. C’est l’occasion d’un bon repas entre parents et amis, fort souvent autour d’une dinde. Cette fête marque le début de la dernière ligne droite avant Noël.

Black-Friday est donc fixé au lendemain de cette journée de ripailles et de festoiements passée en famille, la veille du week-end. Black Friday se serait imposé de lui-même au lendemain de la seconde guerre mondiale à cause du matébis (absentéisme) record dont faisaient preuve les salariés. 

Le patronat l’a dès lors appelé « vendredi noir », jugeant qu’il était impossible de travailler ce jour-là avec les trois-quarts de ses effectifs en moins. Mais le terme est resté marginal et c’est seulement au début des années 60 qu’il aurait été largement divulgué, lié cette fois-ci à la foire de Philadelphie (fixée au lendemain de Thanksgiving), avec là aussi un record en termes d’embouteillages et de situations bililik. 

Actuellement, le succès de ce jour partout dans le monde est dû à certains sites de ventes en ligne (Amazone, ou la Fnac par exemple) qui ont commencé à commercialiser en solde des produits high tech il y a 4 ou 5 ans. Hyper-marchés et autres commerces tentent de s’engouffrer dans la brèche en cette année 2018 (Génipa, Mac Donald, Sebastiano etc.)

Côté histoire pure, Black Friday est lié en tout et pour tout à cette fameuse journée noire du 24 septembre 1869 (krach boursier lié à l’or), aucune chronique n’en parle en d’autres termes, malgré toutes les recherches que j’ai pu faire. 

Au passage sachez que même les plus grands historiens noirs américains abondent dans ce sens. Certains personnes extrapoleraient sur un vendredi où les maîtres bradaient des noirs (esclaves). Cela est du à un hoax lancé depuis les Etats-Unis en 2013. 

Aux Antilles par exemple, on bradait les esclaves le dimanche après la messe, malgré l’interdiction des autorités, ou n’importe quel jour de la semaine quand le bateau avait un urgent besoin de lever l’ancre et qu’il lui restait du « stock ». 

De toutes les façons, chaque grande ville avait un acheteur attitré qui prenait les « invendus ». Il y avait un enclos non loin du mouillage pour St Pierre et deux entrepôts à Fort-Royal, près de Pointe Simon, pour l’occasion.

Sur ce, je vous souhaite à toutes et à tous de réaliser de bonnes affaires, sans état d’âme aucun. Une sincère et bonne journée également à ceux qui doutent, et croient au sacrilège en achetant en ce jour qu’ils pensent funeste et déshonorant. 

Pour ma part, tous les jours sont funestes dès que l'on me parle des ancêtres esclaves.
Josépha Luce

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