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mercredi, mai 23, 2012

14ÈME COMMÉMORATION DES VICTIMES DE L'ESCLAVAGE COLONIAL,




mercredi 23 mai 2012


Tous à Saint-Denis à 14h !
Place Victor Hugo, métro Saint-Denis Basilique (ligne 13)

“BODLANME PA LWEN”

14h00-14h30 Grande fresque humaine représentant la cale d’un bateau négrier sur le Parvis de la Basilique de Saint-Denis (direction artistique : Solal VALENTIN et Max DIAKOK)

14h45-15h45 Conférence sur « La flore caribéenne : 3800 espèces pour le soin et le développement économique des Antilles ». Dr Henry JOSEPH de l’entreprise Phytobokaz (salle du conseil municipal de la mairie de Saint-Denis)

16h00-16h15 Cérémonie républicaine municipale (place de la Résistance et de la Déportation à Saint-Denis)

16h20-17h20 Cérémonie républicaine régionale. Inauguration du square « 23 mai 1998 ». Attribution symbolique de noms tirés de l’histoire de l’esclavage colonial aux rues proches de cette place. Interventions d’élus antillais, du Maire de Saint-Denis, du Président du Conseil général de la Seine Saint-Denis, du Président de Conseil régional d’Ile-de-France et du délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outremer

17h30-18h30 Cérémonie œcuménique Lanmèkannfènèg à la basilique de Saint-Denis

18h30-20h00 Lanmèkanfènèg pour nos aïeux avec le groupe Dé boula on makè, la Compagnie Boukousou et Lawonn bèlè (direction artistique: Marie-Georges GORDIEN)

20h00-20h30 Présentation des associations partenaires et des sponsors du 23 Mai

20h30-22h00 Fête de la fraternité Lanmèkannfènèg (direction artistique : D de Kabal de la compagnie Riposte)

22h00-22h10 Le mot du Président du CM98, Serge ROMANA

22h10-22h30 Recueillement en souvenir des victimes de l’esclavage colonial.

VILLAGE LANMÈKANNFÈNÈG : Atelier de généalogie – Stand du CM98 avec 

projection d’un diaporama sur ses actions et ses combats – Stands d’entrepreneurs – Stands d’organismes d’aide sociale et psychologique, de soutien à la parentalité, d’aide aux malades de la drépanocytose et à leur famille – Restauration sur place.


16h00-16h15 Cérémonie républicaine municipale (place de la Résistance et de la Déportation à Saint-Denis)



16h20-17h20 Cérémonie républicaine régionale. Inauguration du square « 23 mai 1998 ». Attribution symbolique de noms tirés de l’histoire de l’esclavage colonial aux rues proches de cette place. Interventions d’élus antillais, du Maire de Saint-Denis, du Président du Conseil général de la Seine Saint-Denis, du Président de Conseil régional d’Ile-de-France et du délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’Outremer



17h30-18h30 Cérémonie œcuménique Lanmèkannfènèg à la basilique de Saint-Denis



18h30-20h00 Lanmèkanfènèg pour nos aïeux avec le groupe Dé boula on makè, la Compagnie Boukousou et Lawonn bèlè (direction artistique: Marie-Georges GORDIEN)



20h00-20h30 Présentation des associations partenaires et des sponsors du 23 Mai



20h30-22h00 Fête de la fraternité Lanmèkannfènèg (direction artistique : D de Kabal de la compagnie Riposte)



22h00-22h10 Le mot du Président du CM98, Serge ROMANA



22h10-22h30 Recueillement en souvenir des victimes de l’esclavage colonial.


VILLAGE LANMÈKANNFÈNÈG : Atelier de généalogie – Stand du CM98 avec projection d’un diaporama sur ses actions et ses combats – Stands d’entrepreneurs – Stands d’organismes d’aide sociale et psychologique, de soutien à la parentalité, d’aide aux malades de la drépanocytose et à leur famille – Restauration sur place.

lundi, mai 07, 2012

159 ans de présence indienne : de l’oubli à la lumière


Journée propice à la réflexion. 
En ce 6 mai, date de l’arrivée des premiers indiens à la Martinique, j’ai consulté, non sans curiosité, le site web de l’unique quotidien en ligne de l’île. La lecture fut rapide. J’ai parcouru, avec attention, l’ensemble des articles proposés aux internautes. J’ai retenu l’intérêt de l’article intitulé « À Sainte-Marie, bébé participe au vote » et un autre « J’ai voté Jah du premier coup ». Touchée par l’exhaustivité des articles relatifs à la campagne présidentielle, j’ai pris le parti, de cliquer sur tous les onglets du quotidien et rien ! Sur un territoire où les commémorations font légion, pas un mot, pas une phrase qui mentionneraient l’arrivée et l’histoire des travailleurs engagés indiens. 

 Pour mémoire, le 6 mai 1853, le navire l’Aurélie débarque à la Martinique avec à son bord 314 indiens ou « Anglo-Indiens » selon les terminologies.

Aujourd’hui, aucun lieu de mémoire. 

Pourtant, d’aucuns reconnaissent que la culture créole n’aurait pas vu le jour, sous la forme du « Tout Monde », que nous lui connaissons s’il n’y avait pas eu cet apport tamoul. 

Certains intellectuels s’émeuvent officieusement du cruel oubli qui déshumanise les Indiens et leurs descendants. On regrette l’absence de l’histoire des engagés indiens dans les musées ou encore dans les manuels scolaires.

Forts d’une mémoire collective qu’ils ne veulent plus occulter, à l’initiative du Conseil Régional de la Martinique, un certain nombre d’acteurs travaillent avec l’écrivain Camille Moutoussamy à la construction d’un Centre Culturel et Relationnel Indo-Caraïbéen sis à Au-Béro dans la ville capitale de Fort-de-France. 

La lumière au bout du tunnel ? 

Au final, l’apport indien ou la présence indienne à la Martinique sont des thématiques qui alimentent et continueront à alimenter une nécessaire réflexion. Est-ce qu’il appartient aux seuls descendants d’indiens de la mener ? Je ne suis pas convaincue. 

La traversée de l’Inde vers la Caraïbe témoigne de l’exploitation humaine orchestrée par l’ordre colonial. Les descendants d’Indiens en dépit de la grande religiosité qui semble les animer, ne peuvent oublier, ni le mépris, ni les violences et encore moins l’ostracisme. 

Pour terminer la réflexion d’aujourd’hui, car le repos dominical ne se prête pas à la polémique, je reprendrai que toutes les grandes traditions spirituelles l’affirment à un degré ou à un autre : nos souvenirs sont aussi mortels que nous. 

Cette idée est contenue dans le concept bouddhiste d’impermanence historique et personnelle ou dans les paroles désabusées de l’Ecclésiaste 1, 11 : “On ne se souvient pas de ce qui est ancien ; et ce qui arrivera dans la suite ne laissera pas de souvenir chez ceux qui vivront plus tard.

La plupart des honnêtes gens sont favorables au pardon, mais il est rare d’entendre des voix en faveur de l’oubli. Peut-être sommes-nous trop influencés par cette phrase survalorisée de George Santayana, “ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le revivre” – une formule qui néglige le fait que l’Histoire, comme les comportements de chacun, est au moins en partie régie par ce que Freud appelle la chaîne de répétition inconsciente.

Peut-être croyons-nous en la supériorité éthique du souvenir par rapport à l’oubli parce qu’on nous a trop souvent répété que se souvenir, c’est être responsable, alors qu’oublier n’est pas seulement être irresponsable, mais tomber dans une sorte de lâcheté morale ou de nihilisme civique. Après tout, Jésus lui-même a enjoint à ses fidèles de pardonner à ceux qui les avaient offensés, et non pas d’oublier l’offense subie. 


À suivre! 
Diana

A Sainte Geneviève des Bois le 10 mai




Le jeudi 10 mai, à 18 h 30, il y aura le dépot d'une gerbe au monument des Colonnes de la Liberté,

en souvenir de la Traite négrière et des martyrs de l'esclavage;
et surtout, le samedi 12 mai à 15 h 00
il y aura l'inauguration officielle de ce nouveau monument.
place Toussaint Louverture à Ste Geneviève des Bois.
( à la hauteur du 28 avenue de la Liberté )
La mémoire de l'esclavage et de son abolition ont été malheureusement très insuffisamment enseignés,
avec des résultats catastrophiques.
...
Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire !
Alors,
soyez nombreux
Cordialement
Pierre Aïoutz

samedi, mai 07, 2011

La loi Taubira fête son 10ème printemps

Le 10 mai 2011, journée nationale de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions dégage cette année une aura particulière.

Dix ans déjà qu’a été promulguée la loi Taubira. 21 mai 2001, les parlementaires français adoptent à l’unanimité le texte qui vise à appeler un chat, un chat. La traite négrière et l’esclavage sont désormais reconnus comme « crime contre l’humanité ». Il aura fallu des années de mobilisation d’intellectuels et d’associations pour en arriver là. Depuis, le calendrier français a vu fleurir plusieurs journées nationales de commémoration. Le 10 mai devient en 2006 la journée nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Et le 23 mai est dès lors dédié à la mémoire des victimes de l’esclavage. 
Le CNRS a vu naître en 2008 un centre international de recherche sur les esclavages. Les littératures, spectacles, colloques, documentaires, expositions, sur le sujet se font de plus en plus foisonnants. Les archives nationales et départementales ont commencé à numériser des documents concernant la traite de l’esclavage.
Tout en constatant ces nombreux progrès, les « militants de la mémoire » comme le CMPHE (Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage, présidé par Françoise Vergès depuis 2009, officiellement chargé des actions et programmes mis en place pour appliquer la loi Taubira) estiment qu’il reste beaucoup à faire. Notamment dans le domaine de l’enseignement et de la médiation. Trop peu de Français encore connaissent cette partie de l’histoire. « Il est inacceptable que des siècles qui ont vu des êtres humains mis en esclavage, privés de droits civiques, de patrimoine, et de patronyme, soumis au fouet et aux fers, et qui ont contribué à la richesse économique de la France, soient oubliés», peut-on lire dans la déclaration solennelle du CMPHE, pour les dix ans de la loi.
Le 10 mai 2011, journée nationale de commémoration de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions, célèbrera aussi le 10ème anniversaire de la loi Taubira. Le tout dans le cadre très contesté de la fameuse année de l'Outre-Mer. A 11h, le Président de la République prononcera un discours officiel dans les jardins du Luxembourg. C’est là qu’en 2007 fut installé le premier monument national dédié à la mémoire des esclaves. C’est là encore que sera dévoilée une stèle dédiée à la mémoire des esclaves, celle-là même que le CMPHE avait réclamée.
De nombreux colloques, manifestations, et événements en tous genres auront lieu afin de célébrer ce multiple anniversaire. Entre autres :
  • La maison de l’UNESCO accueille conférences et débats, le mardi 10 mai de 14h à 19H30 au 125, avenue de Suffren, Paris 7ème – Métro Ségur
  • Le musée du Quai Branly « expose l’esclavage » lors d’un colloque international du 11 au 13 mai.
  • Le groupe SOS organise un débat en partenariat avec Respect Mag :« Crise Outre-mer, deux ans après ? », le jeudi 12 mai, de 19h à 20H30, à l’auditorium Boris Vian de la Villette. En présence de Françoise Vergès, politologue et présidente du Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’esclavage, Carpanin Marimoutou, auteur et professeur à l'Université de la Réunion, Georges-Pau Langevin, députée du XXème arrondissement de Paris et de Serge Romana, généticien et président du Comité Marche du 23 mai 1998. Inscription gratuite mais obligatoire
  • Le festival Rues du monde propose un week-end créole à la Villette du 12 au 15 mai. En savoir plus
  • L’association Bulles d’oxygène présente une comédie musicale sur le thème de l’esclavage, intitulée « Terre de mémoires » et menée par une trentaine de jeunes issus des quartiers populaires. Rendez-vous le 9 mai 2011 à 20H30 au Théâtre Dejazet, Paris 3ème. Entrée sur réservation auprès de danielmrabet@gmail.com
  • L’association Africa organise une conférence-repas pour le 163è anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans ses locaux de la Courneuve.Réservation obligatoire 48h avant. Contacter François au 01.48.36.95.74. / 06.98.65.90.20.
  • Le Bataclan accueille du 10 au 14 mai le festival Africaphonie « Musique, danse et maronnage ». Le 10 mai se tiendra un spectacle autour des musiques du monde et de l’esclavage. Programme détaillé surwww.africaphonie.com
  • LE HAVRE (76) - Cérémonie officielle le 10 mai à 11h suivie d’une rencontre à 18h autour de dix ans de recherches historiques sur le Havre, port négrier et, en soirée, d’un spectacle « Roads to freedom » ; Du 4 au 8 mai, colloque sur « Le Havre, Saint Domingue et Haïti au XVIII-XIXème siècles » ; et du 2 au 28 mai, expositions de photographies sur « l’esclavage moderne ».
  • BREST (29) – Soirée autour du poète haïtien Jean METELLUS et Festival BreizhAfrica. En savoir plus
  • PONTARLIER (25) – 3ème édition du « Festival sans chaînes » le 6 et 7 mai, avec un débat sur : « les mémoires et nouvelles formes de résistances culturelles » avec entre autres Françoise Vergès (CPMHE) et Christiane Taubira. En savoir plus
  • TOULOUSE (31) – Commémoration, marche et rencontres autour de la sixième journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions avec le Collectif 161 – Programme consultable surhttp://collectif161toulouse.blogspot.com
  • NANTES (44) – Parcours mémoriel dans la ville le 8 mai, expositions de photographies au Musée des Ducs de Bretagne « autour des traces de la traite aujourd’hui ». La cérémonie officielle aura lieu le 9 mai en présence de Jean-Marc AYRAULT et Christiane TAUBIRA.
  • NANCY (54) – Une double exposition en 32 panneaux sur « l’esclavage d’hier…et d’aujourd’hui » se tiendra du 9 au 27 mai à l’hôtel de ville. En savoir plus
  • MARTINIQUE – du 9 au 14 mai – Festival culturel « Mix’Art Madinina » en clôture de l’opération « MIX’ART à l’école » où plus de 2000 collégiens et lycéens interrogent la question de la diversité à travers un concours de dessins. De nombreux artistes plasticiens et musiciens proposeront 3 grandes expositions accompagnées de spectacles, concerts, fusions et performances entre tradition et modernité. Puis le 22 mai : célébration de l’abolition en Martinique.
  • GUADELOUPE – 27 mai – Célébration de l’abolition.
  • GUYANE – 10 juin – Célébration de l’abolition en présence de Maryse Condé et de Françoise Vergès.
  • LA REUNION – 20 décembre 2011 – Fête de la Liberté et célébration de l’abolition.
Fanny Fontan