Le monde entier a célébré, lundi 23 août, la douzième journée internationale du souvenir de la traite négrière et son abolition. Plus d’un siècle après son abolition, l’historien Elikya Mbokolo estime que l’humanité enregistre beaucoup de vestiges africains dans plusieurs pays d’Amérique et d’Asie.
Elikya Mbokolo a souligné l’importance de ces vestiges. Il a déclaré:
«Lorsque les esclaves sont arrivés aux Amériques, on a vu que c’était des hommes avec des cultures, avec des savoir-faire. Et regardez aujourd’hui à Cuba, au Brésil, à Haïti: dans beaucoup de ces pays, les religions africaines sont très vivantes. Ça, je crois que c’est un premier apport qui est important.»
L’autre apport qu’on connaît bien, c’est sur le plan musical. On sait que les rythmes de l’Afrique centrale ont été reproduits très largement dans les pays de l’Amérique latine, a-t-il enchaîné.
L’historien Elikya a ajouté:
«Regardez aussi la cuisine de ces pays. Et si vous regardez encore l’organisation des familles. Vous savez que dans beaucoup de nos pays, c’est le régime matrilinéaire qui l’emporte. Et vous verrez qu’en Haïti, dans les Antilles françaises, la mère joue un rôle important. Et souvent la filiation des enfants se fait par la mère.»
Le thème retenu pour cette douzième journée, c’est justement: «Les effets bénéfiques de la diversité culturelle, en reconnaissant l’importance des transferts et des échanges incessants entre les cultures et les liens tissés depuis l’aube de l’humanité.»
La traite négrière, c’est cette déportation massive des Africains vers d’autres parties du monde, notamment les Amériques.
C’est dans la nuit du 22 au 23 août 1791, qu’a commencé à Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti et République dominicaine), l’insurrection qui joua un rôle déterminant dans l’abolition de la traite négrière transatlantique.