dimanche, août 22, 2010

Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition

La Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est célébrée chaque année le 23 août. En décidant de proclamer cette date en 1998, l'UNESCO a voulu contribuer à inscrire la tragédie de la traite négrière et de l'esclavage dans la mémoire de tous les peuples.

A cette occasion de nombreuses manifestations sont organisées à travers le monde par des associations militantes pour la promotion des droits de l’homme et des organisations internationales.



Le message d’il y a dix ans, du Directeur général de l'UNESCO d'alors, Mme Koïchiro Matsuura, destiné au monde entier garde encore toute son actualité.

" En décidant de proclamer le 23 août de chaque année " Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition ", l'UNESCO a voulu rendre universelle par le devoir de mémoire une tragédie oubliée et méconnue, et rendre hommage au combat inlassable des esclaves pour leur libération. L'insurrection qu'a connue l'île de Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti et République dominicaine) dans la nuit du 22 au 23 août 1791 a ébranlé de façon radicale et irréversible le système esclavagiste, et a été à l'origine du processus d'abolition de la traite négrière transatlantique.

La journée du 23 août est l'occasion de rappeler le souvenir d'une tragédie longtemps occultée et de lui restituer, eu égard à son caractère universel, la place qui doit être la sienne dans l'histoire de l'humanité. Le projet de l'UNESCO " La route de l'esclave " vise à créer un espace collectif de réflexion et d'analyse des causes profondes de la traite négrière, de ses modalités et de ses conséquences, notamment les interactions qu'elle a générées entre l'Afrique, l'Europe, les Amériques et la Caraïbe.


Cette célébration, dont les enjeux sont tout à la fois la vérité historique, le développement, la solidarité et les droits de l'homme, doit donc mobiliser toutes les nations et la société civile dans son ensemble.

C'est dans cet esprit que je vous invite à organiser, à susciter et à soutenir toutes les activités - en particulier avec les jeunes, les enseignants, les artistes et les intellectuels - qui pourront être de nature à mieux faire connaître la traite négrière et l'esclavage, à favoriser la réflexion éthique sur sa portée et ses conséquences, notamment les formes nouvelles de l'esclavage, et à stimuler la solidarité avec les peuples qui en ont été victimes ".
Extrait du message du directeur général de l'UNESCO prononcé le 22 août 2000.

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