LE 23 mai 1998, à l’occasion du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, 300 associations antillaises, guyanaises et réunionnaises rassemblent 40.000 personnes entre les places de la République et de la Nation pour honorer la mémoire de leurs Aïeux esclaves. Cette marche marque le début du combat des Français descendants d’esclaves pour que la Nation rétablisse dans leur dignité et leur honneur les esclaves de la France.
Devant cette mobilisation, le parlement français vote le 10 mai 2001, la loi dite Taubira, officialisée le 23 mai 2001, tendant à reconnaître la traite négrière et l’esclavage colonial comme un crime contre l’Humanité. Suite à cette loi et à la mobilisation qui ne faiblit pas, le gouvernement publie le 29 avril 2008, une circulaire instituant la journée nationale du 10 mai commémorant l’abolition de l’esclavage et la journée du 23 mai, dédiée spécifiquement en France hexagonale à la mémoire des victimes de l’esclavage colonial.
Devant cette mobilisation, le parlement français vote le 10 mai 2001, la loi dite Taubira, officialisée le 23 mai 2001, tendant à reconnaître la traite négrière et l’esclavage colonial comme un crime contre l’Humanité. Suite à cette loi et à la mobilisation qui ne faiblit pas, le gouvernement publie le 29 avril 2008, une circulaire instituant la journée nationale du 10 mai commémorant l’abolition de l’esclavage et la journée du 23 mai, dédiée spécifiquement en France hexagonale à la mémoire des victimes de l’esclavage colonial.
Ces conquêtes citoyennes résultant des luttes des associations antillaises, guyanaises et réunionnaises sont aujourd’hui menacées par des forces nostalgiques d’une France « monochrome », « uni-race » refusant le caractère multiple de l’identité française.
C’est ainsi que le 2 mars 2011, le chroniqueur Erick ZEMOUR, condamné avec sursis, le 18 février, à 2000 euros d’amende pour provocation à la discrimination raciale, reçoit une ovation des députés de l’UMP réunis à l’assemblée nationale lorsqu’il propose de supprimer les lois mémorielles ainsi que les subventions aux associations anti-racistes.
Le lendemain, 3 mars 2011, c’est au tour de Christian VANESTE, député UMP du Nord, de déclarer sur le site « le nouvel observateur.com », que : « la loi Taubira est une honte pour notre pays, une honte pour la liberté d'expression dans notre pays. Il faut la supprimer tout de suite. C'est une loi anti-française ».
Ces personnes considèrent que toute date de commémoration de l’esclavage, que ce soit celle de l’abolition (10 mai) ou celle en mémoire des victimes (23 mai) doit être supprimée. Pour le conseil d’administration du CM98, il s’agit d’une déclaration de guerre contre les acquis de nos combats depuis plus de 10 ans.
En dépit des divergences qui ont opposé le CM98 au CPME (CPMHE) de 2004 à 2008 sur la question des dates et des concepts qu’il véhiculait, malgré les réserves que nous avons sur la loi Taubira (voir site), nous avons décidé de construire avec Le CPMHE (Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage) un front uni contre ces forces racistes.
Nous avons entamé des discussions avec sa présidente, Mme VERGÈS, pour qu’en cette année 2011, 10ème anniversaire de la loi Taubira, les descendants des esclaves de la France soient unis pour faire entendre leur détermination à conserver les acquis de toutes ces années de lutte.
Nous avons envisagé d’être présents le 10 mai à la cérémonie officielle qui se fera en présence du Président de la République. À la différence du 10 mai 2008, où nous étions présents en spectateurs, nous amènerons nos parents avec nous de façon à ce que la République les honore comme il se doit.
De même, le CPMHE participera activement à la cérémonie du 23 mai et aux autres manifestations organisées par le CM98.
Nous montrerons par là, que nous savons aujourd’hui l’importance d’une identité, la force de la mémoire et qu’aucune force ne nous fera reculer. Nous nous sommes levés avec eux et pour eux le 23 mai 1998. Nous resterons debout.
Une série de manifestations communes et d’interventions dans la presse auront lieu durant les mois d’avril et de mai.
La première est une réunion publique que le CM98 organise le samedi 9 avril à partir de 15 heures à Paris (la salle est encore à confirmer) et dans laquelle Françoise VERGÈS et moi-même interviendront.
Nous vous savons mobilisés. Nous comptons sur vous pour être debout et présents tout au long de cette campagne.
Nou sé dé Lanmèkannfènèg
Vive le 23 mai !
Pr Serge ROMANA
Président du CM98