le mot vaudou* est venu du Dahomey, qui fut, par la traite négrière, à l'origine de la migration de ce culte vers l'Amérique du Sud, les Caraïbes. Au Dahomey, le nom vodoun désigne les puissances auxquelles s'adresse ce culte : “Vodoun et humains sont liés par une sorte de pacte de solidarité, d'échange : les divinités influent sur la destinée humaine, mais leur force, leur puissance agissante, est conditionnée par les offrandes, les sacrifices – le sang – qui les ‘nourrissent’. Si les hommes les négligent, ils s'affaiblissent. (...)
C'est sans doute le mythe de l'unité perdue entre le ciel et la terre qui permet le mieux de comprendre cette interdépendance. A l'origine, en effet, ciel et terre n'étaient pas séparés. Puis un jour vint où le ciel s'éloigna de la terre. Depuis, l'être suprême, devenu pour les humains l'Inconnaissable, a délégué la gestion de l'univers aux vodouns, lesquels apparaissent en quelque sorte comme ses ministres chargés des 'relations terrestres et humaines', chacun dans le domaine qui lui a été dévolu.” (dans Pour une reconnaissance africaine, Dahomey 1930, Musée Albert-Kahn)
* Le terme désigna d'abord une “danse des Noirs”.
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