Tano était le dieu des eaux, réputé créateur, chez les Yorubas et aujourd’hui chez les Akans, et on retrouve curieusement son nom fossilisé dans le mot français “fontaine”, à travers le latin “fontana”...
Selon cette attribution de Tano, lequel se trouve à l’inspiration du dieu latin “Nep-tune”, son logique descendant, les “tania” furent les régions auxquelles de lointains explorateurs accédèrent précisément par la “voie des eaux”, autrement dit par les voies maritimes, en partant d’Afrique occidentale, et elles furent nommées en ce sens au fur et à mesure de la progression de leurs découvreurs du sud vers le nord :
Mori-tania
Lusi-tania
Aski-tania ( Aquitaine ), qui a la même origine que “Euska-di”, le pays Basque
Beri-tania ( Britania )
Ces expéditions menées par l’atlantique dans des temps lointains, de l’Afrique occidentale vers l’Europe occidentale étaient bien sûr le fait d’hommes qui étaient dit les “fils du vent”. Ceci, selon le sens fondamental du terme “vent” qui est ce par quoi “il advient”. Il s’agissait donc de ce que nous désignons aujourd’hui selon ce vent, comme étant précisément des “aventuriers”.
Le vent chez ces gens se disait “odou”, et la force mécanique développée par le vent et le mouvement qui en résultait, réalités physiques dont la corrélation idéale était “la force du destin”, se disait alors “ Odou-zé”. Ce sémantème “zé” signifiant la puissance causale, et par cela, la force “d’avenir”, se retrouve d’ailleurs dans plusieurs noms de vents dont ceux qui permettaient de s’en aller vers le lointain, autrement dit vers “l’ailleurs”, et qui se disaient vents de “l’Ali-zé”. Ceci, avec le sémantème “ali” pour signifier l’éloignement et l’ailleurs comme dans le mot “ali-bi”, disant le fait d’être ailleurs, “bi” ayant alors la même valeur que l’anglais “be”...
Certains de ceux qui s’installeront dans ces contrées lointaines seront alors dit “alibionni”, c’est-à-dire “issus d’ailleurs”, et deviendront les Albains, fondateurs de “Albe la longue”, autrement dit “Albe l’éloignée”, dont les descendants seront quant à eux les fondateurs de Rome. D’autres atteindront une contrée qui par le fait s’appellera plus tard, “Albion”...
Bien sûr ces aventuriers mus par “l’odouzé”, la force du destin, devaient affronter toutes les vicissitudes de ce parcours tumultueux à travers les mers, et l’un d’eux deviendra célèbre par ses nombreuses aventures et son nom établi en rapport à l’odouzé, sera hellénisé en “Odysseos”, le nom grec d’Ulysse.
On surprendra beaucoup d’Européens en leur disant tout ce que leur civilisation a en réalité importé d’ailleurs, dans les temps lointains...
Ce brave Darwin débarquant du Beagle aux Galapagos, et constatant qu’il s’y trouve ses désormais fameux “pinsons”, d’une espèce identique à ceux du continent sud-américain mais au bec modifié pour pouvoir attraper des vers logés dans les anfractuosités des rochers, a maladroitement loupé la toute première marche pour la rédaction de sa théorie qui par le fait, demeurera une demie-théorie. Ceci, en manquant tout simplement de se poser la question de savoir qu’est-ce que ces bougres de pinsons qui pourtant ne manquaient strictement de rien sur le continent, et la preuve c’est qu’ils s’y trouvent toujours, étaient allés chercher jusqu’à ces iles lointaines...?
S’il y avait songé, il aurait établi que le phénomène “d’évolution”, possède forcément une résolution à la fois spatiale et temporelle, puisque “évoluer”, c’est à la fois se déplacer et changer. Il aurait alors constaté qu’il ne peut se produire “évolution temporelle”, c’est-à-dire “mutation”, qu’à condition qu’il se soit déjà produit “évolution spatiale”, c’est-à-dire “migration”, et c’est bien ce qu’on fait ces facétieux pinsons qui n’en avaient pourtant nul besoin objectif, ce qui suppose qu’ils furent mus selon une “détermination”, notion controversée que nous aurons l’occasion de débattre une prochaine fois...
Pour leur évolution, les hommes devaient migrer, ils l’ont fait, et c’est alors qu’ils ont muté et se sont retrouvé “blancs”, d’où le rapport sémantique de “alba”, avec la couleur blanche...
Mais cette évolution temporelle, la mutation, qui se fait selon la “sélection” d’un certain nombre de caractères et le rejet d’autres, correspond en fait à un appauvrissement de la capacité d’évolution de l’espèce, puisque cette évolution nécessite d’autres caractères jusqu’alors inusités, pour satisfaire à des temps nouveaux, caractères que la catégorie d’hommes issus de sélection ne possède justement plus.
Ceci revient tout simplement à dire qu’une fois ayant accompli sa noble tâche historique selon la détermination de notre humanité, la catégorie d’hommes issus de sélection n’est plus en mesure d’évoluer par elle-même pour accéder à autre chose, et qu’il lui faut absolument un apport de caractères en provenance d’hommes les ayant conservés...
C’est alors qu’au péril de leur vie, et selon la détermination de notre humanité, des hommes du lointain reprennent aujourd’hui les voies de Tano...
Bien sûr, il faudrait en dire beaucoup plus... Une prochaine fois peut-être...
Paris, le 12 février 2014
Richard Pulvar