L'histoire et la sociologie de la caraïbe, des antilles et du monde noir. Naviguons dans le passé de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Réunion et de l'Afrique
dimanche, mai 02, 2010
Jean-Baptiste Mars Bellay - 1746-1798 (Saint-Domingue)
Né à Gorée, Jean-Baptiste Mars Bellay est vendu à l’âge de 2 ans à un négrier faisant voile vers Saint-Domingue. A une date indéterminée, il rachète sa liberté grâce à ses propres économies.
En 1777, il fait partie des volontaires qui suivent l’amiral d’Estaing dans la campagne de Savannah. C’est sans doute là qu’il acquiert son surnom de « Mars » (dieu romain de la guerre), en récompense de sa valeur militaire.
Son rôle dans les événements de Saint-Domingue jusqu’en 1793 est peu connu, si ce n’est qu’il s’engagea dans l’armée dès que le décret du 4 avril 1792, qui donnait les droits civiques et politiques aux hommes “noirs”.
Elu député à la Convention lors des élections du 24 septembre 1793, il s’embarque pour la France. Lors d’une escale à Philadelphie, aux émigrés qui l’insultent et contestent son grade dans l’armée en raison de sa couleur, il répond : « quand on sait sauver les “blancs” et les défendre, on peut bien les commander ».
Arrivé à Lorient en janvier 1794, il est accusé par Victor Hugues d’être un complice des Girondins, et incarcéré à titre préventif. Une lettre à la Convention le fait rapidement libérer, et le 3 février 1794, il prend siège officiellement à l’Assemblée. Son entrée est saluée par des acclamations et, dès le lendemain, l’abolition de l’esclavage est votée à l’unanimité. Belley se préoccupe de l’application du décret, et propose l’abolition partout où elle n’est pas encore faite.
Belley siège par la suite à la Convention sans y jouer un rôle important. En 1801, il reprend sa carrière militaire. Mais il est bientôt arrêté pour avoir tenu des « propos séditieux », mis aux fers et déporté dans la forteresse de Belle-Isle-en-Mer. La date de sa mort est inconnue.
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